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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 12, 2013

impuissance


ne sont plus jours pour
mes timides illusions
se sont recroquevillées
sont gelées, en retrait
alors je vaque, un trop peu, je caresse des yeux la pile de livres en attente, je charge livres qui me tentent, je lis..
dans la tiédeur de l'antre, ai refermé Proust, ai ouvert chez Publie.net http://www.publie.net/fr/ebook/9782814596696/satires, un des quatre livres publiés ce lundi, pour retrouver, avec le plaisir que j'avais à la découvrir sur le blog de Danièle Carles http://fonsbandusiae.over-blog.com/, sa traduction des satires d'Horace (avec le texte latin et des notes – notes et traductions qui ont été revues pour cette publication), qui nous donnent (j'avoue que le temps où j'ai eu à en étudier quelques unes est démesurément éloigné, et que je l'avais un tantinet oublié) amitié pour lui, sa lucidité, sa férocité, sa saveur – ai lu la belle introduction, ai picoré un peu (pour moi c'est un livre à garder, où s'aventurer, à laisser reposer, à reprendre)

ai trouvé ceci, me défendant d'avoir l'audace d'y trouver un écho
Tout d’abord, je vais moi-même me retrancher du nombre de ceux que j’appelle vraiment des poètes. Car tu m’accorderas qu’il ne suffit pas d’aller à la ligne à la fin du vers et tu ne crois pas non plus qu’on est un poète lorsque, comme moi, on écrit d’une manière proche de la conversation quotidienne. C’est à un homme de génie, à un esprit inspiré par les dieux, à une bouche faite pour déclamer de grandes choses, que tu réserveras l’honneur de ce nom.
primum ego me illorum, dederim quibus esse poetis,
excerpam numero: neque enim concludere uersum
dixeris esse satis neque, siqui scribat uti nos
sermoni propiora, putes hunc esse poetam.
ingenium cui sit, cui mens diuinior atque os
magna sonaturum, des nominis huius honorem.

11 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Le débarquement d'Horace et de la toile latine, cardée par Danielle Carlès, ne peut qu'embellir les jours à venir.

Pierre R. Chantelois a dit…

Tellement contemporain. Tellement moderne. Pourquoi sombrent-ils dans l'oubli? Merci de les rappeler à notre mémoire.

arlette a dit…

OH!! ces mots en latin.... regain de jeunesse

jeandler a dit…

Belles lectures qui réchauffent le cœur et animent l'esprit.

JEA a dit…

Milosz :
- "Poète : comment ne pas aimer l'espace,
L'inlassable fuyard qu'on ne voit que de dos."

Danielle a dit…

Brigetoun merci, et pas seulement pour les mots d'aujourd'hui. Vous n'imaginez pas comme je suis fière d'être ici chez vous et combien votre attention généreuse a compté et continue de compter pour moi. Je suis honorée.

Michel Benoit a dit…

Poesis: Suggest sensationes, impressionum, passiones acriora per unionem sonis, rhythmos, convenientia...

:D)

Brigetoun a dit…

bravo Michel

joye a dit…

Je te trouvais un peu trop dure pour les poètes avant de me rendre compte que c'est tout à fait mon sentiment pour ceux qui s'appellent "artistes".

Gérard Méry a dit…

Brigetoun une artiste sans le savoir

Brigetoun a dit…

merci aux passants - mais je m'érode tant que crois que vais abandonner