dans les rues de ma ville,
marchais avec mon moi souffreteux, que n'aime guère mais qui
réclamait soins, s'imposait
dans les rues de ma ville,
ai rencontré l'amitié d'une main blessée,
dans les rues de ma ville,
m'a suggéré un trou pour m'y blottir, fermer le rideau, me
rencogner,
mais je n'aime pas les
bouts filtre, n'avais pas envie de faire le ménage et mon ego se
refusait aux traces des autres...
dans les rues de ma ville,
ai trouvé un trou bien sain, mais il était vraiment trop exigu pour
carcasse qui prend idées de rondeurs..
dans les rues de ma ville,
j'avais désir d'un trou, où rester, ainsi, sans envie et encore
moins courage d'en sortir – un trou à tapisser de sable ocre pour
le confort, mais point n'avais patience d'attendre qu'il se creuse ni
volonté de le créer...
dans les rues de ma ville,
mon ego ricanant s'est adouci au souvenir de ce tas plus solide, de
livres, que me suis créé – ai décidé de faire de l'antre le
trou où me tenir, en ne passant que peu le nez dehors, même
virtuellement, en respectant, un temps, l'appétit que j'ai pour
cette pile, sans papillonner et me créer autres désirs – laisser
mon égoïsme s'épanouir en refoulant tout remords, ou en
l'essayant, oublier le monde, faute de pouvoir.
13 commentaires:
Merci de m'avoir permis de faire ce bout de chemin avec toi, brige.
Se cacher dans la plaie sale d'un platane éventré ne me semble pas une bonne idée.
Par contre, s'habiller d'écorce m'en semble une, de bonne idée.
Mais qui diantre voudrait d'une plaie aussi béante dans l'arbre de son jardin? Quelle tristesse!
Arbre cendrier : le temps fume.
les premières photos rappellent les légendes ardennaises de chevalier en armure retrouvé dans un chêne creux, quelques siècles après qu'il ait rendu là son âme par une nuit infernale (évidemment, pas de platanes par chez nous)
Tu as fait le bon choix ! L'antre et sa pile de livre est le meilleur endroit pour soigner ton moi souffreteux. Bonnes lectures.
À l'antre préférer un trou de verdure.
chacune au fond de nos trous (mais la capacité de se faire des signes de la main de temps en temps)
(oui des signes amicaux)
(et quand on serait d'humeur taquine, depuis nos terriers respectifs s'envoyer des avions de papier :-))
(ou un briquet, ces outils là disparaissent tout le temps)
Rien ce jeudi et puis plus rien ce vendredi. Samedi ?
rien je pense
Il vaut mieux un "rien je pense " qu'un " je ne pense à rien ".
signe de moi aussi depuis mon propre trou :)
un rien, parce que de vous, nous suffit...
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