cheminer, obstinément,
dans mon crâne, cherchant, en dés-espoir grandissant, le nom d'une
famille qui était si proche de la notre et, même si je n'ai jamais
eu la mémoire des noms, se sentir devant la fuite, l'absence de ces
syllabes, comme suspendue au dessus d'un gouffre, perdue devant un
monde d'oubli et de solitude
cheminer dans les rues qui
séchaient, et voir la lumière revenue à travers un grillage
végétal, une voilette parsemée de très jeunes feuilles d'un vert
si tendre qu'il se dégageait à peine du jaune
penser printemps, penser
vie dans la sève des branches, vie dans les veines des humains,
jeunesse
retrouver, n'y pensant
plus, le nom cherché, et le dédaigner, avec un peu de soulagement
penser printemps, penser
enfin... peut-être... souhaiter, en décidant d'ignorer très
provisoirement le possible, à ceux qui n'en ont pas fini avec le
futur, qu'il soit ruée d'espoir, bienveillant, pas trop amer
respirer grand – malgré
le rhume – goûter ce retour qui nous vient, en déguster l'idée,
une fois encore
se décider, in extrémis, à nourrir Paumée
11 commentaires:
Ne mourra donc pas de ´´ fin ´´
Gérard
La vie, et rien d'autre.
merci pour cette montée du printemps, encore un mois à attendre par ici.
Ferré :
- "C´est l´printemps
Y a du blé qui s´fait du mouron
Les oiseaux eux ils disent pas non
C´est l´printemps
y a nos chagrins qu´ont des couleurs
Y a même du printemps chez l´malheur
Y a la mer qui s´prend pour Monet
Ou pour Gauguin ou pour Manet
... C´est l´printemps
Y a l´vent du nord qu´a pris l´accent
Avec Mistral il passe son temps..."
On retrouve les noms sans y penser, comme le printemps sans compter les jours...
C'est dans deux jours, tout va bien, Brigitte !
Les nourritures terrestres aident l'esprit à soutenir la mémoire contre les petites et les grandes défaillances.
quand j'ai la faiblesse d'aimer presque un billet, il fait un flop
Nous rêvons du printemps. Je rêve du printemps. Je voyais, je croyais voir, l'arrivée du printemps. Je m'étais prédisposé aux temps doux du printemps. Et ce matin, ce mardi matin, la catastrophe. Une autre avalanche de neige nous tombe dessus. Je me suis réfugié au café Internet. J'ai bravé la tempête plutôt brièvement pour prendre quelques photos. J'ai maugréé une partie de la journée. Et il y en aura pour trois jours, encore. Je vais reprendre vos mots : quand j'ai la faiblesse de trop souhaiter le printemps, il fait un flop. ;-)
Très amicalement
Pierre R
Waouh, merci pour le vert !!!
Je ne me rendais pas compte d'à quel point je suis privée de verdure...
Vrai !!quand un billet m'inspire ..
Il n'inspire que moi
Et que les feuilles tendres laissent place au fruit
Il m'arrive souvent de chercher un nom...un mot au beau milieu d'une phrase...désespoir aussi..!
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