Dans une rue, marchant,
j'ai été séduite par cette tranche napolitaine qui cachait, dans
le rose, un décrochement, une embrasure et au fond une porte rose
dans les rues de ma ville
j'avançais d'embrasure en embrasure, quand n'étais pas yeux dans le
ciel, et même quand l'étais...
mais ne voyais pas alors
les grilles...
le bois des portes, les
avertissements...
la décrépitude, les
ornements sculptés...
ou les discours
incompréhensibles, et il n'y avait à ces embrasures qu'une
constante, la fermeture où menaient, le refus muet,
juste, parfois, un petit
accueil éphémère et fragile contre la pluie, le soleil.. une
marche où s'asseoir jusqu'à en être chassé avec plus ou moins de
grâce
alors, d'embrasure en
embrasure, suis revenue vers celle que je pouvais franchir.
Je supplie Paumée et
les visiteurs de me pardonner.
7 commentaires:
Ne te cacherais-tu pas derrière la dernière porte ?
:D
Matisse en fait un chef d'oeuvre
J'aime beaucoup
Michel oui peut-être bien, au fond, au plus loin de la rue et je m'en cache tant que ne la vois pas
Pourquoi pardonner des photos qui montrent l'embrasure - et l'embrasement - dans la ville, au-delà des cloisons apparentes ?
Tu as bien fait de la mettre en tête cette embrasure au cœur saumon c.est la plus belle.
Gérard
J'aime beaucoup.
Quelle idée charmante de photographier ainsi ces portes que nous ne remarquons que rarement au cours de nos promenades. Et cette rue, ou ces rues, arborent ainsi un charme lointain soutenu par une histoire, une histoire vieille d'une ville elle-même passée à l'Histoire du monde.
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