Premier réveil presque
charmant, et rendormissement... lire tweets, se lever pour vaquer et
voir le monde tourner, s'asseoir voir l'écran vaguer, attendre, se
lever, faire son lit en un gros quart d'heure entre brusques trous,
ne pas comprendre, ne pas vouloir croire, ne pas vouloir ni pouvoir
renoncer. Prendre magnesium et une nouvelle tartine, boire un verre
d'eau, s'asseoir, chercher et noter le numéro du Samu, attendre,
entrer sous douche en se tenant aux murs... s'habiller, se sentir
raffermie un poco, mettre chemise verte fétiche comme un médicament
et prendre un cocktail de vitamines... sortir
cheminer doucement dans la
ville, peur refluant, pas raffermi, vers Carrefour pour légumes,
yaourts, toasts de pain grillé
revenir, passer sur la
place de l'horloge trop tôt pour la lecture au jardin de Mons, voir
que l'on entre facilement à l'opéra pour regarder sur le fil
film de Simon Brook sur Peter
Brook, pour lequel n'avais pu avoir de place – mais l'avoir vu
l'autre soir sur Arte
rentrer,
cuisiner, déjeuner, voir les roses qui seront beaucoup plus petites
que leurs soeurs aînées, siester
se
réveiller avec migraine et la même douleur (bide, pardon) que la veille (suis dans
une mauvaise période) boire thé froid, préparer dîner, regarder
sur le programme en ligne ce qu'on dit de Shéda de
Dieudonné Niangouna (et rapter deux photos de Chrsitophe Renaud de
Lage)
...surgissent de nulle
part des êtres qui ont chuté, mais comme le disait Michel Foucault
: « On peut tomber d'une montagne et se relever vivant. » Ces êtres
viennent d'un ailleurs, où ils étaient sans doute puissants,
intelligents, adaptés au monde qui les entourait. Peut-être
sont-ils des dieux déchus. Quoi qu'il en soit, ils se présentent à
nous comme des femmes et des hommes, parfois des ombres humaines, qui
viennent dire les bruits du monde, la peur et la solitude. Ils sont
là pour nommer le passé afin de pouvoir vivre le présent, pour
continuer d'exister en affirmant leur fragilité, dans ce champ de
bataille qu'est la vie. Monologues, dialogues, adresses directes au
public : leurs paroles emplissent l'espace de la carrière,
amplifiées par la musique et le chant. Ici, l'histoire ne compte pas
en tant que telle : c'est la force de celui ou de celle qui dit qui
est essentielle....
….. Shéda, c'est
aussi la somme de ce qui constitue une vie : ce qu'on connaît parce
qu'on le vit et ce qu'on ne connaît pas, mais qui est en nous parce
que c'est notre histoire, celle de nos ancêtres, celle que nous nous
sommes construite dans les rêves et dans les livres. Pour Dieudonné
Niangouna, c'est la Grèce d'Homère tout aussi bien que le
colonisateur Pierre Savorgnan de Brazza, Koltès que Shakespeare, la
cordillère des Andes que le Kilimandjaro....
me
fortifier dans ma volonté d'y aller, pour ne pas céder, et parce
que, vraiment j'ai désir de voir, de ressentir sans m'arrêter à
tout le bien, au un peu de mal qu'on en dit.
Arroser,
prendre dans les livres non encore ouverts le socle des vertiges
de Deudonné Niangouna, (publié par les Solitaires Intempestifs
en août 2011), sourire au titre, ouvrir, aller jusqu'au chapitre II
– le cauchemar de Brazza
… quand
ils nous prêtent l'indépendance en échange d'un néo-colonialiste
nègre à la tête du pays et vendu au prix d'une boite de sardines.
Putain ! Mais qu'est-ce qu'on l'a tabassé révolutionnairement pour
inviter marxisme et lénilisme deux jours après, le 31 décembre
1969. Tu parles que ç'a fait plaisir aux gars de Berlin. Pris
pour l'Europe) Dès qu'ils l'ont appris, carrément, ils sont
remontés sur leurs chevaux de conquérants.. Puisque le pays ils
nous l'ont prêté mais pas donné. «Faut pas déconner avec les
ustensiles qu'on vous donne par des changements trop hâtifs»,
disait le roi des Flamands. Alors ils se sont trouvé en colère dans
un bol de piment au sommet de la Baule. Et le parrain de la mafia a
dit : «Y en a marre, foutez-moi la démocratie dans toute l'Afrique,
immédiatement, tout de suite, à partir de cette fois-ci et
maintenant, vite, exécution, application, au boulot, bande de
retardataires et qu'on ne vous y reprenne plus en train de monter des
coups d'État et de boutiquer des partis uniques à la solde du
tribalisme régionaliste xénophobique et diamantifère ! En route
pour le développement plus-plus, enfoirés !... bon l'écran
s'est remis à remuer, un peu, juste un peu, ai pensé la lecture ne
me vaut rien aujourd'hui, ai mis le livre dans mon panier, d'ailleurs
il n'avait qu'un rapport lointain ou indirect avec Shéda, du moins
là, au début, on verra... ai écouté tout doux France Culture,
arrosé, mis robe neuve en jean, chaussures, appareils dans sac avec
un quart de lexomil, un brumisateur, un téléphone pour éventuel
retour anticipé, et des menthos et m'en suis allée à la rencontre
de la navette,...
Je rentre
un peu avant trois heures, fatiguée et heureuse, je parlerai
peut-être de mes impressions demain (en fait aujourd'hui, sais plus où j'en suis, moi), ou mettrai liens vers billets
autres – là juste un peu du paysage, la roche et une actrice.....
on verra pour la suite.
Je
n'ai dodeliné de la tête qu'une fois,ou peut être deux ou.. étais
avec gens charmants, étais heureuse de ce que je voyais et
entendais, comme, je viens de le découvrir sur twitter, l'étaient
en même temps, chacun de son côté, Candice Nguyen et Arnaud
Maïsetti...
8 commentaires:
La vie est bien mystérieuse et si nous pouvions la prévoir que de maux nous nous épargnerions. Courage est le mot qui me vient à l'esprit. L'amour de l'art transcende parfois s obstacles.
Claude Duneton :
- "J'y ai mis du coeur, il faut le dire, beaucoup d'entêtement. J'ai dû remonter les courants, un peu à la nage, forcer des passages d'immobilité compacte, fouiller bien minutieusement les poches du temps éteint..."
Si l'ombre portée vous aide... le théâtre peut être une médecine.
Parcours du combattant ... mais si heureuse comme dans la vie et cette étrange pièce comme ces dieux s'ajustant au monde devenu
Je t'embrasse Arlette
.•*¨`*•..¸♥☼♥¸.•*¨`*•.
B O N A N N I V E R S A I R E !
merci Michel
je tente de me dire que cette journée est mienne et donc joyeuse
Courage pour les maux et merci d'avoir persisté dans le récit du festival, le plaisir est entier et intact pour nous.
Profitez bien de cette journée d'anniversaire !
dans un silence assourdissant (enfin non, je l'ai rompu)
Enregistrer un commentaire