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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juillet 13, 2013

Festival – jour 7 – vertige – peur et socle du – et Shéda à Boulbon


Premier réveil presque charmant, et rendormissement... lire tweets, se lever pour vaquer et voir le monde tourner, s'asseoir voir l'écran vaguer, attendre, se lever, faire son lit en un gros quart d'heure entre brusques trous, ne pas comprendre, ne pas vouloir croire, ne pas vouloir ni pouvoir renoncer. Prendre magnesium et une nouvelle tartine, boire un verre d'eau, s'asseoir, chercher et noter le numéro du Samu, attendre, entrer sous douche en se tenant aux murs... s'habiller, se sentir raffermie un poco, mettre chemise verte fétiche comme un médicament et prendre un cocktail de vitamines... sortir

cheminer doucement dans la ville, peur refluant, pas raffermi, vers Carrefour pour légumes, yaourts, toasts de pain grillé


revenir, passer sur la place de l'horloge trop tôt pour la lecture au jardin de Mons, voir que l'on entre facilement à l'opéra pour regarder sur le fil film de Simon Brook sur Peter Brook, pour lequel n'avais pu avoir de place – mais l'avoir vu l'autre soir sur Arte

rentrer, cuisiner, déjeuner, voir les roses qui seront beaucoup plus petites que leurs soeurs aînées, siester


se réveiller avec migraine et la même douleur (bide, pardon) que la veille (suis dans une mauvaise période) boire thé froid, préparer dîner, regarder sur le programme en ligne ce qu'on dit de Shéda de Dieudonné Niangouna (et rapter deux photos de Chrsitophe Renaud de Lage)
...surgissent de nulle part des êtres qui ont chuté, mais comme le disait Michel Foucault : « On peut tomber d'une montagne et se relever vivant. » Ces êtres viennent d'un ailleurs, où ils étaient sans doute puissants, intelligents, adaptés au monde qui les entourait. Peut-être sont-ils des dieux déchus. Quoi qu'il en soit, ils se présentent à nous comme des femmes et des hommes, parfois des ombres humaines, qui viennent dire les bruits du monde, la peur et la solitude. Ils sont là pour nommer le passé afin de pouvoir vivre le présent, pour continuer d'exister en affirmant leur fragilité, dans ce champ de bataille qu'est la vie. Monologues, dialogues, adresses directes au public : leurs paroles emplissent l'espace de la carrière, amplifiées par la musique et le chant. Ici, l'histoire ne compte pas en tant que telle : c'est la force de celui ou de celle qui dit qui est essentielle....
.. Shéda, c'est aussi la somme de ce qui constitue une vie : ce qu'on connaît parce qu'on le vit et ce qu'on ne connaît pas, mais qui est en nous parce que c'est notre histoire, celle de nos ancêtres, celle que nous nous sommes construite dans les rêves et dans les livres. Pour Dieudonné Niangouna, c'est la Grèce d'Homère tout aussi bien que le colonisateur Pierre Savorgnan de Brazza, Koltès que Shakespeare, la cordillère des Andes que le Kilimandjaro....

me fortifier dans ma volonté d'y aller, pour ne pas céder, et parce que, vraiment j'ai désir de voir, de ressentir sans m'arrêter à tout le bien, au un peu de mal qu'on en dit.
Arroser, prendre dans les livres non encore ouverts le socle des vertiges de Deudonné Niangouna, (publié par les Solitaires Intempestifs en août 2011), sourire au titre, ouvrir, aller jusqu'au chapitre II – le cauchemar de Brazza
quand ils nous prêtent l'indépendance en échange d'un néo-colonialiste nègre à la tête du pays et vendu au prix d'une boite de sardines. Putain ! Mais qu'est-ce qu'on l'a tabassé révolutionnairement pour inviter marxisme et lénilisme deux jours après, le 31 décembre 1969. Tu parles que ç'a fait plaisir aux gars de Berlin. Pris pour l'Europe) Dès qu'ils l'ont appris, carrément, ils sont remontés sur leurs chevaux de conquérants.. Puisque le pays ils nous l'ont prêté mais pas donné. «Faut pas déconner avec les ustensiles qu'on vous donne par des changements trop hâtifs», disait le roi des Flamands. Alors ils se sont trouvé en colère dans un bol de piment au sommet de la Baule. Et le parrain de la mafia a dit : «Y en a marre, foutez-moi la démocratie dans toute l'Afrique, immédiatement, tout de suite, à partir de cette fois-ci et maintenant, vite, exécution, application, au boulot, bande de retardataires et qu'on ne vous y reprenne plus en train de monter des coups d'État et de boutiquer des partis uniques à la solde du tribalisme régionaliste xénophobique et diamantifère ! En route pour le développement plus-plus, enfoirés !... bon l'écran s'est remis à remuer, un peu, juste un peu, ai pensé la lecture ne me vaut rien aujourd'hui, ai mis le livre dans mon panier, d'ailleurs il n'avait qu'un rapport lointain ou indirect avec Shéda, du moins là, au début, on verra... ai écouté tout doux France Culture, arrosé, mis robe neuve en jean, chaussures, appareils dans sac avec un quart de lexomil, un brumisateur, un téléphone pour éventuel retour anticipé, et des menthos et m'en suis allée à la rencontre de la navette,...

Je rentre un peu avant trois heures, fatiguée et heureuse, je parlerai peut-être de mes impressions demain (en fait aujourd'hui, sais plus où j'en suis, moi), ou mettrai liens vers billets autres – là juste un peu du paysage, la roche et une actrice..... on verra pour la suite.
Je n'ai dodeliné de la tête qu'une fois,ou peut être deux ou.. étais avec gens charmants, étais heureuse de ce que je voyais et entendais, comme, je viens de le découvrir sur twitter, l'étaient en même temps, chacun de son côté, Candice Nguyen et Arnaud Maïsetti... 

8 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

La vie est bien mystérieuse et si nous pouvions la prévoir que de maux nous nous épargnerions. Courage est le mot qui me vient à l'esprit. L'amour de l'art transcende parfois s obstacles.

JEA a dit…

Claude Duneton :
- "J'y ai mis du coeur, il faut le dire, beaucoup d'entêtement. J'ai dû remonter les courants, un peu à la nage, forcer des passages d'immobilité compacte, fouiller bien minutieusement les poches du temps éteint..."

Dominique Hasselmann a dit…

Si l'ombre portée vous aide... le théâtre peut être une médecine.

arlette a dit…

Parcours du combattant ... mais si heureuse comme dans la vie et cette étrange pièce comme ces dieux s'ajustant au monde devenu
Je t'embrasse Arlette

Michel Benoit a dit…

          .•*¨`*•..¸♥☼♥¸.•*¨`*•.
B O N   A N N I V E R S A I R E !

Brigetoun a dit…

merci Michel
je tente de me dire que cette journée est mienne et donc joyeuse

ACC a dit…

Courage pour les maux et merci d'avoir persisté dans le récit du festival, le plaisir est entier et intact pour nous.
Profitez bien de cette journée d'anniversaire !

Brigetoun a dit…

dans un silence assourdissant (enfin non, je l'ai rompu)