commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 08, 2013

Jour 2 du festival : renoncements, Rizzo et Angelica Lidell ? Non, les «malheurs de Brigetoun» et un peu de la ville


Brigetoun, passablement furieuse contre elle-même, et peut-être contre les ans...
J'ai renoncé, le matin, trop lasse, à passer au Théâtre des Halles pour voir l'un des deux spectacles programmés à 11 heures, qui me tentent tous deux.
Entre petites nausées, repassage – juste le temps de me brûler un pouce en le posant sur la semelle – cuisine... récupérer tranquillement.
J'ai retenu par internet une place pour Ubu au Théâtre des halles aujourd'hui, lundi (on verra si je peux profiter du billet ou repayer... je n'ai pas d'imprimante et ne pourrai présenter le reçu, mais la place sera disponible).

Je regrettais que la parade du festival off, petit bain de foule, qu'exceptionnellement j'aime, la vraie fête des avignonnais qui ne peuvent assister aux spectacles (et des autres), dans une vraie ambiance de fête partagée - même si généralement les troupes qui défilent sont celles que n'aurais pas envie de voir, sauf les jeunes troupes qui reprennent des classiques et montrent leurs costumes - n'ai lieu que ce dimanche, et juste à l'heure où je cheminais vers le Lycée Aubanel, lui tournant le dos... pour voir D'après une histoire vraie de Christian Rizzo qui, en souvenir d'une danse folklorique qui l'a médusé lors d'un voyage à Istanbul, a réuni huit hommes, en partie originaires du bassin méditerranéen, qui frappent le sol de leurs pieds, tournent sur eux-mêmes et joignent leurs mains. Empreints de cultures et de traditions chorégraphiques différentes, ils dansent pourtant un folklore commun, sans autre territoire que celui du plateau (présentation sur le site du festival) – chercher ce souffle qui serait celui de la Méditerranée, sans référence à un folklore précis, frapper le sol pour y prendre force pour s'élever...sur la musique que déroulent tout au long du spectacle deux batteries. 

Seulement voilà, tout ceci est virtuel, parce que, émergeant de la fraîcheur de l'antre, j'ai été surprise par le cagna.... Avançais à l'ombre autant que pouvais, en refoulant les souvenirs de malaises à Aubanel (vais finir par être superstitieuse si ne le suis déjà) 

une longue attente, et peu à peu un mal-être grandissant, jambes molles, vertiges et début d'irritation contre les arrivants que trouvais brutaux et qui nous pressaient.
Un échange agréable avec deux voisins qui parlaient des langues tirées de Martine Belay-Benoit, http://brigetoun.blogspot.fr/2013/07/se-faire-tirer-la-langue.html, et brusquement me suis sentie partir... descente comme pouvais, offert mon billet à une femme qui, de gratitude, voulait m'aider à rentrer (bon, lui ai dit qu'en ce cas le billet devenait inutile, et sourire m'a retapée un peu)

et suis partie, navrée, mais pas honteuse... cela dépassait mon possible.

Un petit vent, une avancée plutôt ferme, l'idée qu'au fond je pouvais en profiter pour voir la parade.

Seulement la dite parade était en retard... les gens un peu trop tendus dans leur désir de la voir arriver pour prendre garde à une nana branlante... me suis entêtée un peu au coin du théâtre, me suis assise, suis revenue, me suis repliée brusquement, ce que j'entrapercevais à travers le public qui arrivait brusquement ne présentait pas grand intérêt et je flageolais derechef...

ai vu ces écriteaux, ai décidé de ne pas appliquer le slogan

et m'en suis allée, après qu'un charmant seigneur ai posé pour moi....
Douche, cuisine, charger photos, arroser, s'allonger pour être en état de partir un peu après vingt-et-une heure pour aller voir le second spectacle, le principal d'Angelica Littell, et puis finalement renoncer, piteusement, j'aurais pu tenter... avoir honte de ce dernier renoncement, ne pas lire sur internet - étais trop floue - se promettre que ce sera Le mauvais jour du festival (mais vrai regret pour Rizzo)
Désolée, un long billet pour rien.... 

9 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

Ce qu'il y a de merveilleux dans ces photos est le sentiment d'une participation pleinement urbaine... La ville me semble être actrice et spectatrice des événements.

Anonyme a dit…

Au plus prés de vous en vous lisant.Le corps est un preneur d'otage. @allearome

Dominique Hasselmann a dit…

Vous avez vu la parade...

Vous paraderez un autre jour...

Brigetoun a dit…

ben non justement ne l'ai pas vue

joye a dit…

Non, non, non, c'est pas pour rien. Je me sens quelque peu justifiée parce que je hais les foules, les queues, et tout cela. Bien que mes expériences culturelles soient rares, je préfère à l'assaut de trop.

J'espère que tu te sens mieux aujourd'hui, chère brige, et merci pour ce récit.

Gerard a dit…

Malgré tes dire tu es infatigable

arlette a dit…

Bravo tout de même , car chaleur et foule déroutent bien souvent
Cela n'est qu'un début, tu nous régaleras un autre jour

Michel Benoit a dit…

Non, pas pour rien, je suis encore à Avignon avec tes photos.
(Aujourd'hui, je suis allé décompresser à l'Île Verte avec des amis, et mince, qu'est-ce que ça fait du bien !)

Elise a dit…

vous nous contez cette déconvenue avec élégance, j'espère que vous pourrez apprécier la suite de ce festival dont vous nous réjouissez chaque année