Brigetoun, passablement
furieuse contre elle-même, et peut-être contre les ans...
J'ai renoncé, le matin,
trop lasse, à passer au Théâtre des Halles pour voir l'un des deux
spectacles programmés à 11 heures, qui me tentent tous deux.
Entre petites nausées,
repassage – juste le temps de me brûler un pouce en le posant sur
la semelle – cuisine... récupérer tranquillement.
J'ai retenu par internet
une place pour Ubu au Théâtre des halles aujourd'hui, lundi (on
verra si je peux profiter du billet ou repayer... je n'ai pas
d'imprimante et ne pourrai présenter le reçu, mais la place sera
disponible).
Je
regrettais que la parade du festival off, petit bain de foule,
qu'exceptionnellement j'aime, la vraie fête des avignonnais qui ne
peuvent assister aux spectacles (et des autres), dans une vraie
ambiance de fête partagée - même si généralement les troupes qui
défilent sont celles que n'aurais pas envie de voir, sauf les
jeunes troupes qui reprennent des classiques et montrent leurs
costumes - n'ai lieu que ce dimanche, et juste à l'heure où je
cheminais vers le Lycée Aubanel, lui tournant le dos... pour voir D'après une histoire
vraie de
Christian Rizzo qui, en souvenir d'une danse folklorique qui l'a
médusé lors
d'un voyage à Istanbul, a réuni huit
hommes, en partie originaires du bassin méditerranéen,
qui frappent le sol de leurs pieds,
tournent sur eux-mêmes et joignent leurs mains. Empreints de
cultures et de traditions chorégraphiques différentes, ils dansent
pourtant un folklore commun, sans autre territoire que celui du
plateau (présentation
sur le site du festival) – chercher ce souffle qui serait celui de
la Méditerranée, sans référence à un folklore précis, frapper
le sol pour y prendre force pour s'élever...sur la musique que
déroulent tout au long du spectacle deux batteries.
Seulement
voilà, tout ceci est virtuel, parce que, émergeant de la fraîcheur
de l'antre, j'ai été surprise par le cagna.... Avançais à l'ombre
autant que pouvais, en refoulant les souvenirs de malaises à Aubanel
(vais finir par être superstitieuse si ne le suis déjà)
une
longue attente, et peu à peu un mal-être grandissant, jambes
molles, vertiges et début d'irritation contre les arrivants que
trouvais brutaux et qui nous pressaient.
Un
échange agréable avec deux voisins qui parlaient des langues tirées
de Martine Belay-Benoit,
http://brigetoun.blogspot.fr/2013/07/se-faire-tirer-la-langue.html,
et brusquement me suis sentie partir... descente comme pouvais,
offert mon billet à une femme qui, de gratitude, voulait m'aider à
rentrer (bon, lui ai dit qu'en ce cas le billet devenait inutile, et sourire m'a retapée un peu)
et
suis partie, navrée, mais pas honteuse... cela dépassait mon
possible.
Un
petit vent, une avancée plutôt ferme, l'idée qu'au fond je pouvais
en profiter pour voir la parade.
Seulement
la dite parade était en retard... les gens un peu trop tendus dans
leur désir de la voir arriver pour prendre garde à une nana
branlante... me suis entêtée un peu au coin du théâtre, me suis
assise, suis revenue, me suis repliée brusquement, ce que
j'entrapercevais à travers le public qui arrivait brusquement ne
présentait pas grand intérêt et je flageolais derechef...
ai
vu ces écriteaux, ai décidé de ne pas appliquer le slogan
et
m'en suis allée, après qu'un charmant seigneur ai posé pour
moi....
Douche,
cuisine, charger photos, arroser, s'allonger pour être en état de
partir un peu après vingt-et-une heure pour aller voir le second
spectacle, le principal d'Angelica Littell, et puis finalement
renoncer, piteusement, j'aurais pu tenter... avoir honte de ce
dernier renoncement, ne pas lire sur internet - étais trop floue - se promettre que ce
sera Le mauvais jour du festival (mais vrai regret pour Rizzo)
Désolée,
un long billet pour rien....
9 commentaires:
Ce qu'il y a de merveilleux dans ces photos est le sentiment d'une participation pleinement urbaine... La ville me semble être actrice et spectatrice des événements.
Au plus prés de vous en vous lisant.Le corps est un preneur d'otage. @allearome
Vous avez vu la parade...
Vous paraderez un autre jour...
ben non justement ne l'ai pas vue
Non, non, non, c'est pas pour rien. Je me sens quelque peu justifiée parce que je hais les foules, les queues, et tout cela. Bien que mes expériences culturelles soient rares, je préfère à l'assaut de trop.
J'espère que tu te sens mieux aujourd'hui, chère brige, et merci pour ce récit.
Malgré tes dire tu es infatigable
Bravo tout de même , car chaleur et foule déroutent bien souvent
Cela n'est qu'un début, tu nous régaleras un autre jour
Non, pas pour rien, je suis encore à Avignon avec tes photos.
(Aujourd'hui, je suis allé décompresser à l'Île Verte avec des amis, et mince, qu'est-ce que ça fait du bien !)
vous nous contez cette déconvenue avec élégance, j'espère que vous pourrez apprécier la suite de ce festival dont vous nous réjouissez chaque année
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