Cette petite grimace en
voyant que le ciel de saphir birman tout de clarté s'est transformé
en un moutonnement blanc et gris, grimace adoucie par sa tendresse,
adoucie un peu davantage
par les déchirures faites par un léger vent - grimace réveillée
par la fraîcheur d'icelui.
Et puis la déception de
ces mollets tendus, de ces mains agrippées, de la grand-mère qui
s'éloignait en disant «oui c'est dommage pour un jour de vacance,
mais viens, on...»
seulement, elle, elle
restait là, obstinée, et elle regardait le cheval, elle ne voyait
plus que lui, ne pensait plus que lui, les mailles du grillage
n'étaient qu'un contact oublié, et elle galopait loin de nous, de
la ville, de l'école, de la journée, et elle était déterminée à ne pas entendre, à ne rien connaître que lui, juste là maintenant, dans ce présent, cette éternité.
11 commentaires:
Me remonte soudain l'amertume de tous nos manèges fermés...
Excellente photo que la dernière : comme le monde auquel on vous interdit l'accès sans que l'on sache pourquoi.
Belle journée !
Formidable dernière. Et vous rendez si bien compte de la fixation de l'enfant à l'objet de son désir . J'aime beaucoup. allearome
le monde et les manèges ne tournent plus rond ma bonne dame! fermer l'accès aux rêves galopants d'une enfant en vacances...
oh la pauvrette, on dirait nous :-)) (ils sont magnifiques ses collants, il faudrait qu'on en ait des pareils)
(et la couleur du ciel chez toi, comme tu sais bien la dire)
excellentissime !
La déception d'un enfant ...toute dans cette attitude
indéfiniment...
Ah!! ciel de saphir birman!!!
ça ! il fallait le trouver Bravo
un grand merci à tous - et à la petite fille
par la fraîcheur " d'icelui." on ne trouve plus ce démonstratif que dans les mots croisés...et chez toi..bravo !!
Une merveilleuse simplicité dans une infinie tendresse. Très touchant.
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