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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, décembre 13, 2013

Ça aurait dû être


Ça aurait dû être, marcher dans la nuit descendue, dans la nostalgie de la rue des Teinturiers telle que je la connais, telle qu'elle n'est plus depuis plusieurs mois.
Ça aurait dû être, savoir que c'était nécessaire, que les riverains ont eu longue patience, qu'il était temps, largement temps, et compliqué, d'installer un réseau d'assainissement.

Ça aurait dû être : tenter de ne pas être navrée en imaginant la calade reposée avec une belle régularité (elle est classée et aimée de tous, donc elle le sera), se moquer de la nostalgie que mes pieds ressentent en revivant la gêne, les petites douleurs de leurs plantes gonflées roulant sur les galets ronds, au souvenir de ma rouspétance rituelle, des chevilles tordues.
s'arrêter au niveau du petit pont jeté sur la Sorgue vers le porche des Pénitents gris et poser une main pleine d'excuses sur la souche du grand, vieux, beau platane (si elle est toujours là) repenser au choc en découvrant la photo prise par Michel Benoît (pour son blog précieux, où je repasse le soir pour apprendre en lisant les commentaires des vrais avignonnais) http://avignon.midiblogs.com/archive/2013/09/18/tua-li-mai-beu-782748.html mais aussi, plus d'un an avant, de ce billet où ce platane trop avide était nommé manjo-peiro http://avignon.midiblogs.com/archive/2012/04/03/manjo-peiro.html

vérifier si les pierres de récupération qui bordent le parapet, avec leurs sculptures savoureuses, sont restées en place ou remisées en attente.
Mais je ne suis pas allée, comme l'avais décidé, à une réunion en début de soirée à la Maison IV du Chiffre.
Mais je ne suis plus passée depuis tant et tant de jours dans cette rue.
Mais j'en étais honteuse, un peu, parce que je n'ai rien fait ou du moins fini ce jeudi, juste avancé en jours et peut-être en petits savoirs, et que la nuit est venue, l'heure du départ est passée, sans que m'en aperçoive.  

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Je reconnais bien cette roue à aubes, dès le matin...

Brigetoun a dit…

elle est classée aussi comme la calade

arlette a dit…

Croire ne rien faire!! est un trésor
de petits savoirs en partage
Belle journée à toi

cjeanney a dit…

c'est toujours comme ça avec l'heure des départs
(le temps est une sale bête qui glisse)

L'aïeul assassiné a dit…

Merci chère amie pour cet hommage.

Isabelle Pariente-Butterlin a dit…

Cette étrange alliance du minéral et du végétal. Dans la lumière pâle de l'hiver.

Brigetoun a dit…

j'ai eu un choc en découvrant cette identité - j'ai cherché dans ma mémoire quel était celui que je portais sur ma conscience.. et puis un éclair de lucidité et le texte m'ont mis sur la voie - donc salut jeune aïeul - oui j'apprends beaucoup chez toi