J'ai jeté dans les
containers, entre les grilles de l'enclos devenu sordide en ces jours
de froid abandon, une bouteille, des bocaux, force papiers et des
cartons soigneusement pliés.
J'ai redressé ma tête
enfouie entre bonnet, écharpe tissée et col remonté, et je n'ai
pas senti la coupure du froid, l'air était presque clément - mais
la lumière morte.
Mes yeux ont rencontré le
guetteur, lui ai envoyé interrogation muette comme à une vigie
météo - son indifférence désabusée m'a suggéré variable.
et il en fût ainsi -
variable, juste en équilibre au bord du mauvais.
Je n'avais pas osé
l'interroger sur le retour possible de mes illusions sur ma capacité
à trouver mots pour paumée, à oser me risquer pour les vases
et sans enthousiasme, mais
sans illusion, ai posé ce peu ici, j'ai envoyé un message à ma
future communicante.
7 commentaires:
Variable donc ajustement...
Journée clémente sans lumière. Vivement une luminothérapie des idées. Je cherche vainement la lumière, comme si le jour était nuit et comme la nuit devenait jour gris.
Cette végétation de l'hiver est émouvante, infiniment, sur le ciel. Toute la fragilité d'être y est.
En équilibre mais en hauteur, dominant, seul. En attente.
(chez moi aussi le guetteur guette) (dehors c'est gel et pluie mélangées) (le ciel gris tout pareil) (et les mots aussi aujourd'hui chez moi, pas très aidant) (peut-être un autre jour, demain, on ne sait pas... ? Bonne journée Brigitte, malgré que )
Arrêt sur image
J'aime cette incertitude , quand tout est possible
En fait sais pas trop ce que ça donne aujourd'hui, du coup je regarde : petite brise, plus de bleu doux que de blanc mais beaucoup de blanc - j'étais d'humeur lavage cheveux, cire, argenterie briquée etc...
contente de moi
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