Quelques éclaircies, où
me suis ruée sur quelques lumières et sourires dans des lectures
dans et hors internet...
calmants, parer
modestement carcasse, juste pour mon moral, et m'en suis allée une
fois encore vers Beethoven et ses quatuors, joués par le quatuor
Ysaÿe, en grande attente, mais sous parapluie et torrents de l'eau qui
s'en donnait à coeur joie..
Au programme de ce jour
trois quatuors seulement, et en modifiant un peu l'ordre de
composition
le n°11, de 1810, pour
clore la période de gloire, le plus court (plus encore que les
premiers)
allegro con brio,
l'attaque par les quatre
instruments, la montée de la plainte du violoncelle, puis le lyrisme
de l'alto, une belle sérénité, des affirmations presque
triomphales.... et la fin qui s'efface – allegretto ma
non troppo introduction lente du
violoncelle, la douceur du chant du premier violon appuyé sur les
autres instruments... la tristesse légère – allegro
assai ma serioso et un dernier
mouvement larghetto espressivo superbe
allegretto agitato en
long rondo qui, après une pause, s'achève en galopade
le
n°12, créé en 1825, le «premier des derniers», juste après la
neuvième, entrée lente maestoso du
premier mouvement qui devient allegro teneramente sérénité,
douceur joyeuse, reprise du début... - adagio ma non
troppo e molto cantabile lent,
et le plus court, en pur plaisir – fin sur pizzicati du violoncelle
– scherzando vivace de
loin le plus long, me suis laissée bercer sans tenter de comprendre
ce qui faisait le charme sans doute faussement simple de ce que
j'entendais – finale mélodie,
ritournelle, chanson...
Cette
fois j'avais bien regardé, dans l'après-midi, ce que je faisais,
avant d'emprunter à Youtube une vidéo de ce quatuor
entracte
avoir
des envies de cigare sur balcon dominant la nuit humide de la place,
monter au foyer très désertique, penser un moment à les encourager
mais leur café est vraiment imbuvable, et redescendre, parce que les porte-fenêtres sont sagement fermées
sortir
et tirer quelques bouffées devant une place gorgée d'humidité mais
sans pluie, en
compagnie d'un malade abandonné
rentrer,
attendre un peu.. ils arrivent, remontent leurs manches et l'on
admire les manchettes, se recueillent un instant, le violoncelliste y
prend une allure de bonze... et ils attaquent (le programme sautait
au n°15, de la même époque, le seul de ces quatuors de la fin qui,
selon mon programme, eut tout de suite du succès – je suppose
qu'il a été choisi parce que très long)
assai sostenuto,
allegro – courte entrée, le
violoncelle lentissimo, rejoint par les autres, un accord, trilles du
premier violon et son chant– exposition des thèmes... un duo très
lent du violoncelle et de l'alto, retour du thème principal –
agité, fin énergique – allegro ma non tropo molto
adagio, un thème calme, une
chanson lente qui s'anime avant le molto adagio une
montée de tous les instruments en choral, un andante comme une
délivrance, un bondissement, montant de plus en plus, une trille du
premier violon, une succession des thèmes, retour final au long
chant qui va crescendo – alla marcia, assai vivace (je
crois que la musique est née pour le plaisir de l'italien) une
petite marche, un long chant tendu du premier violon très beau, un
crescendo presque échevelé et une musique qui meure lentement - et
puis le superbe, riche, allegro appassionato final
dont je dirais simplement que je vous souhaite de le connaître ou de
l'entendre.
Applaudissements
quasi frénétiques, sourires, quelques échanges, si cela continuait
plus au delà de vendredi, nous deviendrions une bande d'amis, nous
le petit club de plus en plus restreint..
et
retour presto, un peu plus tôt que les soirs précédents, dans une
ville qui sèche lentement et une douceur étonnante.
4 commentaires:
Et merci de me les avoir fait ressortir de ma discothèque. Je les avais négligés depuis trop longtemps.
Ordonnance à renouveler !
J'écoute en te lisant ..plaisir rare
En prélude ces petits bruits d'accords et de pages tournées
Ah, si seulement il ne pleuvait que dans la cour !
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