commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mars 06, 2014

Ma paresse


Marchant dans la lumière, et un air qui se ruait parfois en rafales, pour me pousser à penser un peu à toi, Paumée, aujourd'hui, me suis fais honte en évoquant tous ceux qui oeuvrent (et essayant de capter l'image de quelques uns, ceux que l'on voit, dont on peut voler, si possible sans trop de précision, la silhouette, plus ou moins bien, sans risquer autre désagrément qu'un moment de remord)

en évoquant ceux qui portent des serviettes et discutent en marchant vite, ceux qui auscultent le sous-sol, qui hissent des matériaux, qui guettent les matériaux, qui évacuent les gravas, les tunneliers, les charpentiers, les manoeuvres, les maçons, les couvreurs, les peintres en bâtiment, sur fresque, ou sur verre, toiles et panneaux, ceux qui aspergent la pierre, ceux qui extraient les pierres des carrières, ceux qui les taillent et les posent, ceux qui font marcher les bétonnières


les menuisiers, les patrons, commis, ouvriers des scieries, et bien sûr les bucherons, les camionneurs, les gestionnaires de forêts, les plombiers, les ouvriers des manufactures, les fondeurs, les chimistes, les dessinateurs, les serruriers, les cordonniers qui refont des clés et des semelles, les tanneurs, les modélistes, les gainetiers – il faudrait que je fasse refaire le plateau de ma table bureau – et oui les ébénistes et ceux qui travaillent dans des usines de meubles

ceux qui balaient, ceux qui vaquent dans leurs boutiques en attendant le chaland et peut-être l'acheteur, ceux qui servent le plus vite possible, en plaisantant, en discutant avec clients et aides, derrière leurs étalages de légumes, de viandes, de fromages, de bonbons, de poissons, aux halles, de sandwichs, de barquettes de pâtes, de glaces, de quiches, de pizzas et de gâteaux et fougasses, dans la rue, 

les électriciens, les étalagistes, ceux qui regarnissent les rayons des super-marchés, les vigiles, les chefs de rayon, les petits chefs et les grands chefs, les directeurs, et les banquiers, les guichetiers, les responsables de comptes, les gestionnaires de fortune, les notaires, les clercs, les employés de bureau

les gérants et syndics, les comptables, les archivistes, de nouveau - sont si nombreux et j'en fus - l'immense variété de ceux qui sont en labeur dans des bureaux de toutes sortes, les rédacteurs, les secrétaires, les informaticiens, les chefs de service, les directeurs du personnel, les ergonomes, les nettoyeurs de surface, les femmes de ménage, les chauffeurs de maître, de société, de taxis et ceux qui livrent, les assistants parlementaires, les députés, les ministres et le président, les maires, les adjoints et les cantonniers

les postiers, les facteurs, les laboureurs, les moissonneurs, les mécaniciens, les boulangers, les pâtissiers, les cuisiniers, les restaurateurs, les confiseurs, les cuistots, ceux qui oeuvrent dans des entreprises d'agro-alimentaires, qui font de la mauvaise bouffe, qui la vendent et n'y peuvent mais, les critiques gastronomiques, les serveurs, les chefs de rang, les plongeurs

les bibliothécaires, les galeristes, les conservateurs, les encadreurs, les sculpteurs, les ciseleurs, les orfèvres, les bijoutiers, les coiffeurs, les ramasseurs de chiffons, les récupérateurs, les papetiers, et les marchands de crayons, cahiers, craies, stylos et matériel de bureau, les imprimeurs, les distributeurs de publicité sur papier recyclé, les verriers, les journalistes, les écrivains, les poètes, les philosophes, les preneurs de son, et les espions

les hommes d'affaire et d'affaires, les importants, les hommes de peu, tous ceux que j'ai omis, les publicistes, les maîtresses d'école, les acteurs, les cameramen, les pilotes d'avion, les capitaines de bacs, les gendarmes, les commissaires de police, les agents, les sous-mariniers, les dinandiers, les coupeurs de tête de poisson, les porte-serviettes, les colleurs d'affiche, les négociants, les éboueurs, les luthiers etc... et moi qui savoure ma paresse
bon, c'est ce que c'est, mais revenez demain, vous gagnerez au change...

12 commentaires:

arlette a dit…

Le petit monde des abeilles ... chacun son rôle

Dominique Hasselmann a dit…

Il me semble que vous en avez oublié certains... :-)

Michel Benoit a dit…

J'aime ce bel hommage aux travailleurs qui prends des airs d'exhaustivité et replace l'humain au cœur de la ville.

Brigetoun a dit…

oh il en manque beaucoup

chri a dit…

Les petits médecins...

Brigetoun a dit…

oh oui ! mais plus le toubib au beau crâne, il est mort

François Bonneau a dit…

Et les chargés de clientèle, où sont-ils, hein ??
(Je les imagine toujours avec une dizaine de clients littéralement sur le dos, les pauvres)
(ai fait ça un moment, d'ailleurs !) - Bref, beau billet !

Danielle Carlès a dit…

Vraiment très chouette, tel est mon commentaire !

Brigetoun a dit…

il manque une foultitude de professions (chargés de clientèle, comme la mienne = dans les innombrables métiers de bureau et service)

Brigetoun a dit…

Danielle merci

tanette2 a dit…

Et tu as intitulé ce billet : ...paresse ! Moi je te trouve au contraire bien vaillante pour avoir passé en revue toutes ces professions des plus nobles aux plus modestes....je ne suis pas sûre qu'il en manque autant que tu le dis.

Gérard a dit…

Tu recrutes pour pôle emploi