temps superbe, ciel bleu
minéral et petit vent moyen jouant avec cheveux et chemises, s'en
aller vers le palais et la dixième édition d'alterarosa
entrée, un peu avant dix
heures, sous la voûte du porche du palais... et suis désolée,
prenez votre élan ou passez votre chemin.
Marcher entre rosiers
-trouver un peu trop nettement affirmée la mode des très doubles
et de la gamme des roses,
auxquelles les roses que j'aime sacrifient peu... - vers le cloître,
s'arrêter sur le seuil, enchantée pourtant...
chaleur
sur peau et sur pierres, soleil et ombre, quelques parfums
jeu
du vent dans les rubans
et,
un peu désolant, le choix, pourtant évident, du gâteau
d'anniversaire pour occuper le centre du cloître, qui appelait
fâcheusement l'idée d'une indigestion..
enivrée
pourtant, me penchant, me relevant, parmi d'autres, sur les corolles
blanches mousseuses, les trop rares coroles turbinées, les roses de
fraîche peau émue, les roses de nuage, et quelques rouges profonds,
veloutés, de rares jaunes, une corolle tigrée harmonieusement de
pèche et orange,
séduite
par un rosier grimpant aux petites grappes de roses jaunes et
blanches mêlées, un tapis de pétunias - échangeant quelques mots
et avis, faisant taire les diverses courbatures, et appuyant trop
souvent sur le déclencheur, sans pouvoir viser à cause de la
lumière éblouissante.. et là, maintenant, dans cette fin de
l'après midi je n'ai de lucidité que juste assez pour détruire dix
images...
grimpant,
m'attardant en compagnie des fleurs dans les embrasures ouvertes sur
le parterre de roses et de public
choisissant
dans le grand tinel de voter
pour
Constance Mozart (Kordes - Globe Planter)
et
entreprenant de négocier, lentement, parce que le genou appréciait
peu, la série des escaliers obligatoires pour sortir, comme le veut
l'organisation marchande du palais, par la boutique...
avant
de faire les quelques pas séparant la Mirande du jardin du pape
en
arrêt un moment dans un bain de chaleur qui annonce en sourdine
l'été, devant les rangées de rosiers en réserve, en aimer
certains
et
aller acheter celui qui est mis en vente cette année pour une
oeuvre, qu'aime assez peu, l'autre rose de
Delbard, buissonnant, très double (80 à 100 pétales) doucement
parfumé - prendre le premier parce que petit, mais sans trop
regarder
et
m'en aller avec un rosier expirant de chaleur, flétri avant de
s'épanouir, aux fragiles tiges ployées dans lesquelles nos
maladresses combinées, la mienne et celle non moins grande du jeune
vendeur, ont fait un massacre.
l'installer
dans un coin de cour, à côté de l'ancien qui était si beau, qui a
fleuri avec vigueur quatre fois l'année dernière, mais sommeille
avec conviction cette année,
et
après le déjeuner boire le soleil en feuilletant distraitement le
dernier numéro des Cahiers de Claude Simon... jusqu'à rentrer,
ensuquée et percluse des courbatures renaissantes pour un long
somme...
7 commentaires:
Il y a des vases communicants dans l'air...
mais ce ne sont pas ceux qui atterriront ici en juin
J'ai choisi de prendre mon élan et je ne l'ai pas regretté, promenade enchanteresse parmi les roses, roses blanches, jaunes ou rouges dans ce haut lieu d'Avignon.
Ton petit rosier va faire merveille auprès du bel hortensia et du laurier rose (blanc).
Belle journée.
Pas de roses sans épines. De telles roses se méritent. Un beau dialogue avec elles.
Un ravissement et le lieu idéal de beauté, comme des caresses sur les pierres
Un ravissement, en effet !
s. Claudine Rose ^^
--<<--<@
Très joli, Claudine :-) ! Et merci Birgetoun, mon bureau embaume ce soir ...
Enregistrer un commentaire