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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mai 01, 2014

peau, pierres et chaînes


promenant mes yeux dans la beauté du jour, effleurant la surface du monde, une caresse sur la peau d'un tronc de platane plein de force et presque sans blessures..

yeux glissant sur le grain bien paré de la pierre des colonnes de l'Hôtel de ville

yeux jouissant du jeu de la lumière et des ombres sur les pierres, les parements, les traces de ciseaux, de boucharde...

passant des murs blessés

aux surfaces écaillées,

à la beauté brute de l'appareil d'un mur de soutènement et de clôture,

aux pierres qui tirent des restes, des reliefs qu'elles dominent, un peu de noblesse antique...

et, en suivant les murs, de pierres en photos, en écran, le long des rues de Palerme, suis arrivée au mur de sa prison (en attendant de franchir prochainement ceux de notre vieille prison, d'y pénétrer et d'y voir la partie de la collection Lambert qui y trouvera un abri pendant les travaux reliant les hôtels de Caumont et de Galéas-Gadagne), où je l'ai rencontré, lui, qui a laissé dans ses efforts pour franchir la muraille qui l'enserrait, sa force et sa réalité, et se trouve plaqué sur ses pierres pour l'éternité (ou du moins jusqu'à un éventuel nettoyage).

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe peau de vos mots que l'esprit et le cœur caressent.
Votre regard est superbe.

Brigetoun a dit…

merci Francis !

Clepsydre a dit…

oui, la peau des murs et cette manière d'attraper le soleil propre au sud. Merci pour ce voyage d'attouchements si sensibles.

Michel Benoit a dit…

Peau, pierres : tout est dans le regard !
Quand même, toute cette pierre, ça manque un peu de béton !
L'hôtel de Galéans-Gadagne, je l'appellerai "de Montfaucon" (qui est aussi son nom). Mon faux con comme mont, ça sonne bien, non ?

Brigetoun a dit…

très mais je ne connaissais pas ce nom
Un peu triste parce que j'aimais les soirs à l'école d'art pendant le festival et que là trop loin, mais ça retrouve le départ, même propriétaire terrain qui a vendu à deux nobles financiers s'étant mis d'accord pour un semblant d'unité et un alignement entre leurs hôtels
et puis suis contente de cette ouverture même provisoire de la prison (si ça pouvait être utilisé en centre arts ouvert ! un petit rêve, genre friche de mai)

jeandler a dit…

J'aime ce passe-muraille qui a peut-être servi de guide dans cette note peaufinée.

Dominique Hasselmann a dit…

Évasion...

Belles photos, vraiment !

Brigetoun a dit…

grand merci à vous tous (Pierre : oui, l'avais en réserve de la veille..)

marcopolette a dit…

Vous nous apprenez à voir et nous nous émerveillons ensemble. Merci !

Gérard a dit…

De beaux états de surface ..tu as l’œil des peaux pierres.

Brigetoun a dit…

:)) et l'ai fait exprès