matin frissonnant dans le
reste de fraîcheur qu'envahissait lentement l'assaut de la chaleur
Brigetoun un peu vexée et
très embêtée de constater que l'âge la rend inapte à s'épanouir durablement, avec plaisir, dans la calor, sentant monter la crainte des
attentes en milieu de journée sous le soleil dardé...
et la splendeur du ciel...
j'ai préparé la longue
liste de ce que tenterai d'obtenir demain, après une heure ou deux
d'attente sur le trottoir de la rue de la République... pari sur la
tenue du festival, pari sur la résistance de carcasse, petite
excitation et certitude qu'il faudra recommencer cela pour une moitié
ou à peu près des spectacles, dans l'affluence de lundi, ou mardi
matin sous les arcades du cloître Saint Louis
repassage, petites
corvées, errance fictive dans Brasilia, suée dans la cour et
sieste, avant de partir vers l'opéra, dernier spectacle avant que
l'on installe l'horrible climatisation pour les festivaliers
râler (décidément)
contre les motos qui se rapprochent de plus en plus et vont se
multiplier avec l'été, juste devant ma porte, remonter sac sur l'épaule, et m'en
aller donc vers la salle sans clim, et sans doute de belles voix
(les jeunes solistes du Centre national d'artistes lyriques) cinq
soprani, une mezzo, un ténor, quatre baryton, une basse
et un programme éclectique
Bizet, Delibes, Donizetti,
Lehar, Massenet, Mozart, Nicolai, Rachmaninov, Rossini et Verdi
petit espoir pour demain
en voyant que le ciel s'est couvert, en sentant une petite brise,...
et un réel, grand,
souriant, plaisir – une ébauche de mise en scène avec quelques
petites gaucheries assumées ou accentuées et charmantes – une
arrivée des chanteuses avec grands chapeaux et sorties de bal, comme
des spectatrices d'un opéra dans les années 1900 – des costumes
pour le plaisir simple de se mettre en valeur (juste une tenue de
Carmen aguicheuse qui détonnait légèrement sur Valentine
Lemercier, grande belle mais aussi Carmen que l'ainée de mes nièces
ou NKM, seulement la voix était belle qui donnait toute la sensualité
nécessaire) – belles voix, à part à la rigueur un soprano un peu
métallique.. et ils étaient tous beaux et jeunes...
un programme fourni, des
musiques très différentes mais que j'aimais..
les meilleurs moments :
le duo Minsung Kim et
Thibaut Desplantes (surtout le dernier) en Tamino et Papageno
Sulkhan Jaini dans un air
de Falstaff
Sauaka Takahashi (surtout)
et Tae Sung Lee dans le duo du thé du Pays du sourire de Lehar
Pauline Rouillard et Di Yu
(ils assumaient souvent des rôles de figurant pour appuyer le ou la
chanteuse) dans Mio padre de Rigoletto
Emilie Rose Bry et Minsung
Kim dans un duo de Don Pasquale
Céline Laborde dans un
air de Mitridate, re di Ponte de Mozart
et je me sens très
injuste pour les autres (il n'y a guère que le duo des fleurs de
Lakmé que j'ai assez peu aimé, et encore... Pauline Rouillard l'a
chanté de ravissante façon)
et pour final, celui de
l'acte I du Barbier de Séville, repris jusqu'à n'en plus pouvoir
Les terrasses de la place
avaient encore un reste de vie, comme un petit avant goût de l'été (du coup je me suis offert un cigare, l'envie étant née dans l'enthousiasme - pas bien)
mais ma rue était dans le
noir absolu... avec l'heureuse surprise de constater que la
minuterie, puis l'éclairage de l'antre, eux, ne faisaient pas grève.
7 commentaires:
Faisant des recherches concernant des jeunes artistes chinois et coréens je tombe sur votre blog et sur votre soirée à Avignon. Vous pourriez utilement signaler à vos lecteurs la mort prochaine du CNIPAL. Michel Vauzelle ne reviendra probablement pas sur la décision de couper la subvention à cette structure pourtant porteuse de talents et de rayonnement. Et ce alors que tant d'argent continue à être donné, malgré les temps difficiles, à des associations ou organismes qui ne brassent que du vent. Vous pouvez toujours aider le CNIPAL:
http://www.cnipal.fr/index.php?option=com_chronoforms&chronoform=petition&Itemid=43&lang=fr
Merci.
Afin d'éviter des installations coûteuses de climatisation pour les "estrangers" qui ne supportent pas le climat local, Olivier Py aurait décidé que le prochain festival d'Avignon se tiendra du 1er au 31 décembre : sage décision !
navrant
mais les régions (et PACA n'est pas riche) n'en ont pas fini de réduire la voilure
furieuse chaque fois bien sûr
il a pas fini de croire qu'il peut décider tout seul lui ? (bon à la rigueur on peut lui demander son avis)
Ta dernière image ... surprenante
Je la garde si tu le permets
bien sûr, moi je garde mon soulagement en constatant que appuyer sur le bouton de la minuterie n'était pas geste gratuit
Oui, la dernière image est superbe. On s'imagine à Vienne, le troisième homme à venir.
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