réveil -
zut plus que cinq cachets
de X, et peu du reste – penser petit toubib – zut demain 15 août,
et mmm... ensuite week-end – téléphoner... il part en vacances
pour dix jours - détresse résignée - mais il passera en fin de
matinée au cabinet - se ruer en se maudissant pour cette déconnexion
des réalités de la petite vieille inconséquente
brise légère
une tiédeur sans vigueur
mais splendeur en bleu
une presque brève
attente, un entretien examen si aimable que quasi guilleret, une
grande pitié en voyant la salle d'attente pleine (méritera son
départ)
et un retour avec un
crochet, en passant devant Lambert actuel et futur, pour obéir, se
nourrir, se nourrir, se...
et puis paresse,
et retrouver deux petites
choses publiées gentiment sur les cosaques des frontières
http://lescosaquesdesfrontieres.com
en recopier une
en recopier une
Pour l'enfant
amoureux de cartes et d'estampes...
que je fus,
tout autant que je fus, en classe, nulle en géographie...
pour l'amour de
toutes les cartes, tous les plans que pouvais trouver, leurs tracés,
les noms, le nuage vu en levant le nez et qui emportait mes songes..
les globes que
l'on allume, et qu'il fallait manier avec précaution,
les cartes des
livres de classe, et les grandes cartes plastifiées que l'on
accrochait un rien de traviole sur le mur,
les atlas
thématiques ou non (je me souviens d'un livre de poche qui mettait
en cartes l'histoire universelle),
plus tard les
illustrations des revues économiques,
les cartes qui
éveillent l'imaginaire du voyage,
les cartes anciennes qui
remplacent le dessin des côtes par des animaux, des plantes, des
symboles, exactes d'être idées, et d'une merveilleuse irréalité,
et les déserts par un chameau et un roi couronné,
les cartes inventées -
j'ai tant aimé en dessiner à grands traits, avec rivage découpé
où situer une maison pour abriter mes rêves, où me retirer, où
accueillir, et j'imaginais comment montrer le relief, la dune
incongrue, la chute de terre rousse sur les rochers, et les arbres
dont les racines tentaient de retenir l'effondrement du talus,
les cartes marines et
leurs lignes de minuscules chiffres,
et même les cartes
topographiques, au tracé si fin, que mon grand père affichait le
premier jour de vacances, et qui auraient été si belles si elles
n'avaient été l'annonce de promenades en troupeau,
les grandes cartes rangées
dans tes tubes, celles qu'on déroule avec soin pour se pencher
dessus, envisager le monde, dresser un plan de bataille, dessiner une
entrée de ville.
Cartes pour connaître un
peu, cartes pour rêver beaucoup, et cartes pour posséder les terres
et la mer, manier le réel, le dominer ou le contempler d'un oeil
surplombant et émerveillé
Cartes pour représenter,
recréer le monde par nos symboles...
Mais aussi les récits,
les bribes du journal de Cook - les règles d'un bon commandement, la
relation des faits, et de cette presque sécheresse naissait, je m'en
souviens, l'impression de saisir la vie du bord - les voyages d'Ibn
Battûta (l'édition de La Découverte de Maspéro qui fait partie
des livres qui ne m'ont pas suivie jusqu'ici - le tas dans la cave...
peut être est-il un de ceux choisis par l'un des déménageurs, ou
plutôt embarqueurs vers une décharge ?), les récits de voyages de
découverte où se glissent des petites considérations
moralisatrices - en sourire un peu, et admirer l'audace, l'ouverture
-… les textes où les voyages sont un prétexte à belle écriture,
les voyages imaginaires, et ceux que l'on fait, adolescent, en posant
pour un moment le livre sur nos jambes étendues, en regardant, au
delà de la plage et des corps, le large..
Et voilà qu'en cherchant
à vérifier l'orthographe du nom d'Ibn Battûta,
j'ai trouvé, sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Ibn_Battûta
un lien vers les PDF de l'édition Maspéro, et me suis bénie
d'avoir eu souvenance de lui
On apporta des mets
dans des vases d’or, que les Indiens appellent suïuns, et qui
ressemblent à nos chaudrons ; ils sont pourvus de sup- ports d’or,
sur lesquels on les pose, et qui sont nommés subucs. On apporta
aussi des coupes pour boire, des plats et des aiguières, le tout en
or. Les aliments furent disposés sur deux nappes ou tables, à deux
rangs chacune ; à la tête de chaque rangée se trouvait le
principal personnage parmi les individus présents. Quand nous nous
avançâmes pour manger, les chambellans et les officiers
s’inclinèrent et nous leur rendîmes le salut. On servit le
sorbet, que nous bûmes, et les chambellans dirent : « Au nom de
Dieu ! » Nous mangeâmes, et puis on distribua une sorte de bière,
ainsi que du bétel, et les chambellans s’écrièrent : « Au nom
de Dieu ! » Nous nous inclinâmes tous. Alors on nous dit de nous
rendre dans un endroit qu’on nous indiqua, et l’on nous donna des
robes d’honneur en soie chamarrées d’or. Nous fûmes conduits à
la porte du palais, où nous nous inclinâmes ; les chambellans
dirent : « Au nom de Dieu ! » Le vizir se tint debout et nous fîmes comme lui. On tira de l’intérieur du château un coffre
contenant des habillements non cousus. Il y en avait en soie, en lin,
en coton, et nous en reçûmes chacun notre part. Après, on apporta
un grand plat en or, contenant des fruits secs, puis un autre avec du
sirop, et un troisième, où était du bétel. (Ibn Battûta -
Voyages - tome III - Inde, Extrème-Orient, Espagne et Soudan)
5 commentaires:
Cartes... et la carte du ciel toujours bleu (en principe).
en principe - là on voit pas encore - météo dit douteux et demain pluie - gardons les principes
À la diète, pour dix jours.
Ceci n'est pas une ordonnance.
Je vous ai volé quelques photos en bleu et en orange sur un autre billet <3
on dit que la deuxième partie de l'août sera plus bleu encore <3
il serait temps ! suis pas encore arrivée à avoir trois jours bleues et à avoir trop chaud (trop froid si) - si ce n'était la prudence m'en irais à Tombouctou
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