voulais jolis nuages
blancs, débonnaires, légers, dansant, tout blancs, dans un bleu
lumineux
mais à l'aller et au
retour, sur mon chemin du matin, ce ne furent que boursouflements
gris clair de la masse blanche, avec quelques amincissements pour que
la lumière affleure.
Parce que, dans le désert
de mon esprit, n'y avait que l'envie de parler de la part des
nuages de Thomas Vinau, de
souhaiter à ceux qui ne l'ont pas encore lu le plaisir de plonger
dans cette centaine de pages.
Joseph, 37 ans, mène
sa barque comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La
fin du mois. Les prochains congés. Finalement, rien n’a changé
depuis l’enfance. Mais il n’est plus un enfant, il en
a un, Noé, et le bateau tangue. La mère de l’enfant s’en
va puis l’enfant à son tour –le temps des vacances.
Le baron perché se
serait réfugié dans son arbre, Alexandre le Bienheureux dans son
lit. Joseph, lui, commence par grimper dans le cerisier du jardin où
il a construit sa cabane. Objectif : ranimer ses rêves. Puis il
découvre un second refuge : les autres, leurs histoires, leur
présence dehors dans la petite ville.
Avec obstination,
Joseph traverse la nuit, essuie l’orage, regarde les nuages.
Décrotté, victorieux, prêt à tout.
Présentation
en quatrième page et sur le site d'Alma-éditeur
et
me sens tout aussi incapable d'en parler que d'avoir gentils nuages
ce lundi
juste
dire que ce sont courts chapitres comme grandes strophes poétiques
où
courent quelques jours et l'évolution, de Joseph, qui avait par
amour décidé de jouer le jeu de la vie, avant que le goût qu'il
s'était trouvé pour son travail l'abandonne, avant que l'amour qui
le liait à sa femme le quitte, ces quelques jours où il entre avec le départ
de Noé, son enfant, son complice, sa tendresse, pour des vacances
chez sa mère
où
passent le goût des choses, les bruits du voisinage, le sourire de
la jeune voisine à la flute traversière, les nuages qui passent sur
la cabane, Odile la tortue, les souvenirs de son enfance et de celle
partagée avec Noé, le plaisir de retrouver lectures d'enfant, le
plaisir des nourritures légèrement dégressives, de couler, la
saleté,
jusqu'à
l'abandon de son travail, la descente de la cabane, la rencontre
vraie avec cet homme en perdition pour lequel il avait été d'autant
plus fraternel que cela déclenchait étonnement et réprobation,
leur complicité éméchée et émerveillée sur une coupole dans la
nuit, jusqu'à ce qu'il aide-console la jeune voisine à la flute
traversière
jusqu'à
l'annonce du retour de Noé, le grand nettoyage, les nuages se
reflétant sur le carrelage humide.
Et
comme je me sentais désarmée pour en parler, juste dire que j'avais
lu ces 125 pages en plaisir constant, me sentant solidaire et croyant goûter mêmes saveurs et reconnaître comme en écho ce désarroi
tranquille, je voulais mettre en lien les blogs ou sites qui en
parlaient, mais il y en a trop, alors vous laisse les découvrir si
voulez, et reprends un passage sur http://brigetoun.wordpress.com
7 commentaires:
Les nuages ne sont pas toujours merveilleux (on le voit à Montpellier, par exemple)...
Merci Merci Tout cela m'enchante alors que je me complais dans les gros pavés qui dure qui dure Lu aussi sur "Brigetoun" fidèlement
Touchant commentaire de ce très beau mais trop court texte partagé. Dansons sous la pluie.
ou en principe de l'autre côté du fleuve aujourd'hui (zone orange toute toute proche)
l'absence de nuages dansants donne l'impulsion pour aller les chercher chez Viniau, avec les mots tiens qui m'ont complètement convaincue de le lire! bien joué!
voudrais tu faire la pluie et le beau temps ?
juste avoir un temps assorti à ma lecture
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