Jour dans l'antre
lavage cheveux, méditation, traitement/reprise en mains de carcasse (qui a récupéré ce qu'elle avait
laissé de poids en Lozère, et un gros peu de sa force, avec toute
sa paresse)
et rangements, (sans autre parenté avec ceux là que leur précarité)
démoralisation devant les
reliefs de l'hiver dernier, jeter, repasser, avoir l'impression
d'avoir été dignement active, avant de m'endormir benoîtement…
préparer pieds et jambes
à reconnaître mes bottes
la lumière pâlit,
trébucher encore un peu, fermer les volets
remplacer chemise à
carreau par tunique de jean brodé – endosser manteau de laine
légère non doublé, et grimper la petite côte vers l'opéra –
monter en haut, pour rejoindre jeunesse et assister au spectacle de
notre chorégraphe Eric Belaud, en souvenir distancié (garder
musique, et thème) des ballets russes avec les Biches sur la
musique de Poulenc et Daphnis et Chloé de Ravel
arriver sur la place de
l'horloge, dans la nuit qui a décidé qu'il était temps d'être
fraiche et de rendre désertes les terrasses, voir les belles grandes
portes de l'opéra fermées, me dire c'était peut être au
conservatoire (pourquoi diable ?), glisser de quelques pas jusqu'à
l'affiche, hésiter un peu, considérer que oui, il semble que le
jeudi 30 ne soit pas exactement le vendredi 31 octobre, passer à la
Civette,
et m'en revenir tout doux,
tout doux, ricanant un peu, vers l'antre
regarder l'étrange,
regarder, plaisir concentré que ne m'était pas offert depuis un bon
gros bout de temps, Shara de
Naomi Kawasé.
6 commentaires:
L'antre-nous ?
l'antre-je, on fait ce qu'on peut et ce qu'on a sans doute choisi
Cause du décalage horaire!!! ou des jours farceurs
Le plaisir n'en est que remis et encore meilleur de l'attendre un peu plus...
Un clair de lune dans l'antre.
il faut lire "antre " les lignes ?
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