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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 14, 2014

Premier passage sur le Parcours de l'art – 2


Au royaume des amateurs
Or donc, ai monté l'escalier vers une salle sous une voute, une petite salle peuplée de visiteurs, surtout de visiteuses, curieuses, amusées, et d'un homme courtois, heureux - ou le paraissant - de commenter, préciser techniques et fonctionnement de l'atelier Marie Laurencin (Lieu de création pour les patients permettant "d'autrement dire" par la peinture et la sculpture, l'Atelier Marie Laurencin est ouvert à tout public. Sous la responsabilité d' une équipe de soins, le travail se fait en collaboration avec des artistes intervenants extérieurs, peintre et plasticien), 
peuplée surtout d'un bestiaire en folie, flirtant avec des stéréotypes sans trop y tomber, reprenant les rêves ou cauchemars de l'humanité, avec plus ou moins d'indépendance, de malice, de virtuosité… 
bestiaire qui laissait une place à l'humain pelotonné chez Violaine Kruch
bestiaire issu de terre sauf chez Françoise Subra Veillard dont le taureau semblait plus massif et présent d'être descendu de la voute d'une caverne pour venir se dresser là en fin treillage métallique

bestiaire dont le comique s'affichait comme chez la délicieuse brebis d'Hélène Chabran
se faisait plus ironique, avec le crocodile ou son cousin, prenant fermement appui sur des pattes longues et souples, ou la poule présentant soigneusement son oeuf de Jacqueline Dordonne.
Travail soigné, appliqué, poli, amphibie, de Christian Cretellaz
doux hybride mélancolique d'Annie Pellegrini
cauchemar humant de Nicolas Pô
aimable dialogue de Fabienne Dupinn
et massivité fruste, en terre brute, chez Aziz Ketami
mais je n'ai trouvé ni phénix, ni Méduse, ni même Pégase, ni licorne, ni tarasque, ni aspic ou vouivre, ni dragon, européen ou asiatique, ni chimère, ni harpie, ni cocatrix, ni serpent à plume, ni triton sonnant de la trompe pour accompagner le chant d'une sirène, ni oni, ni Orochi, ni bisclaveret ou bête du Gévaudan, ni ahkiyyini le squelette-fantôme des inuits, ni même fanatique d'aucune religion ou idéologie... j'ai dormi benoîtement

8 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Merci pour la visite guidée, ce fut un plaisir de pousser cette porte à votre suite !

Brigetoun a dit…

revoyant photo, je me dis que l'ambiance était pour beaucoup dans mon petit plaisir - l'homme qui accueillait s'il était comme je le crois un des animateurs de l'atelier était parfait dans son rôle

Dominique Hasselmann a dit…

Il y aurait donc un zoo caché en Avignon ?

Brigetoun a dit…

sous les toits - mais y a aussi les pigeons, quelques chiens et le monde des nombreuses gargouilles

jeandler a dit…

À chacun son rôle : l'animateur et la commentatrice. Et quels commentaires ! Enjoués, une teinte d'ironie ici et là, du plaisir dans la voix toujours, un peu d'émotion. Parfaite dans son rôle de guide. Si j'avais des jambes de sept lieu, j'y serais déjà.

arlette a dit…

La présentation des oeuvres est un atout supplémentaire et ce bestiaire non "apocalyptique"!! est quand même effleuré par le fantastique

Gérard a dit…

dans cette belle collection j'aime bp le taureau

Brigetoun a dit…

moi aussi, et peut être seulement lui