commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, novembre 17, 2014

C'était ou ce serait (se faire bercer)


C'était sur volcan intérieur en bonne forme, ciel d'un bleu idéal, avec un rien de douceur candide assortie aux cloches qui tintaient.
Ce serait s'enfoncer dans un hamac de dentelle, soutenu et balancé doucement par de tous jeunes ventelets, apprentis zéphyrs, surveillés par des alizés à bout de souffle, sélectionnés, pour la gentillesse de leur malice tempérée d'attentions, par Eole tout spécialement pour moi – pourquoi pas ? - et mollement, paresseusement, chercher ce que pourrais dire d'important, ou de gracieux, ou de comique, sans craindre force, poivre, mais pas trop...
ce serait racler mon for intérieur, le trouver très calcaire dénudé
ce serait laisser pendre le bras, tapoter une fesse, demander distraction, ce serait des murmures excités, ce serait un joli petit air de flutiau, ce serait sourire et dire merci, ce serait le silence, mon soupir, un coup de vent rapide, pour l'arrivée d'un renfort, et je me cramponnerais, un calme, un suspens, un air véloce, léger, virtuose, savant, pour flûte traversière,
je sourirais encore, mais comme besoin j'aurais de plus de sensualité, je risquerais : et du hautbois ?
Les remous s'amplifieraient, alors prudemment je glisserais sur le sol, m'allongerais sur la terre, joue posée sur une mousseline, et puis les yeux fermés j'écouterais ce qui viendrait
une sonate pour hautbois et continuo (devenu piano) de Vivaldi qui m'arriverait, pleine de sensibilité, de Séoul
des trios pour hautbois de Beethoven où toutes les voix facétieuses, joyeuses, graves, romantiques se répondent
une des romances pour hautbois et piano de Schumann par Hélène Grimaud (en nostalgie du Concertgebouw) et Albrecht Meyer
et puis, parce que j'avais envie de retrouver notre temps et pour le velours du hautbois d'amour, l'«aulodia per Lothar» de Maderna
et parce qu'il se met au service des musiciens, que j'ai toujours envie d'entendre ce qu'un instrument lui a inspiré, la sequenza VII de Berio pour Martin Bliggenstorfer

7 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Ce serait un jour en musique...
Merci pour cela !

Brigetoun a dit…

c'est ne plus trop savoir que faire de Paumée

arlette a dit…

Un rêve enchanteur dans l'enchaînement des sons en douceur
Y reviendrai

Brigetoun a dit…

zut !
maivaise manoeuvre - ai supprimé commentaire Dominique Hasselmann - le restitue

Musique contemporaine aussi (question de longueur d'ondes) !

et j'y réponds oui - instrument qui est toujours aimé

mémoire du silence a dit…

Laissez-vous bercer
Laissez-vous consoler
Laissez-vous dorloter

Gérard a dit…

préférence pour le trio

Brigetoun a dit…

moi pour Maderna (pardon à Berio)