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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 17, 2015

Revenir à la rue de la Roquette grâce à mon dernier vase communicant

dans l'antre, aujourd'hui, entre doutes, rangements (en suis au Bo... et ça entraîne grands bouleversements, recherches, lectures, circulation assise sur carreaux de rayonnage en panier (carrelage frotté par velours, l'espère satisfait)
alors, retrouver ma réponse à La Roquette de Piero Cohen-Hadria http://brigetoun.blogspot.fr/2015/01/roquette.html
le bus emboque,
estuaire discret, la rue
de la Roquette,
j'y goûte le temps perdu,
les piétons nous dépassent
un libraire en allé, une librairie neuve, restaurants chinois, japonais, thaïs, épiciers arabes, cafés, on arrive dans mon ancien domaine, je descends
jour, trottoir vide,
devant théâtre, passants,
bouquiniste mort,
souvenirs s'entrechoquent,
attentes, écoutant, fumant
un coin vert serti
entres façades, vivant
mais sagement clos,
notre combat réussi
le vide sauvegardé
la tête est restée.
Blum, sa rose dans le dos,
a déménagé
Sages tournent les autos
un nouveau rond-point très laid
en août s'est vidée
la terrasse du Cadran
derrière métro.
Les cafés d'après marché
pauses dimanche matin
le poissonnier bleu
entre le bon fromager
et des légumes
y choisir un gros rouget
pour que mange mon père
rose doux et vert
la façade qui se joue
de la symétrie,
jamais je ne comprendrai
le goût que j'ai pour elle
un bazar profond,
le gentil ridicule
de mon pâtissier ;
pâte un peu brûlée, crème,
les tartelettes aux fraises
je me souviens d'en avoir apporté, après une opération, aidée par la fille des patrons qui a dû prendre la suite maintenant, eux et moi avons vieilli ensemble, deux plateaux aux infirmières de la clinique proche
portail et pigeons,
les restes de la prison
ouvrent sur jardin
debout en partie haute
livre sur buisson, lire
les arbres, trois bancs,
deux terrasses, et Ali
dont ne sais vrai nom,
Porte verte, une cour,
un escalier, mon taudis
quatrième étage, entre deux cours, près de quarante ans, souvenirs durs de la fin, partir par fenêtre ou au loin

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

S'évader rue de la Roquette, un rêve ancien.

Le flash-back revient de manière assassine...

Brigetoun a dit…

merci à vous
(ne pensais pas retrouver en esprit ce quartier avec telle force un dimanche suivant)

jeandler a dit…

Ranger, trier, penser. La mémoire renouvelée.

arlette a dit…

Trésor de ces rues et les souvenirs en plus
classement que j'ai commencé sans jamais fini...vraiment essayant!!hum! comme J de Romilly de chercher dans ma mémoire au lieu de bondir sur les étagères !! le passage en question (internet sauve la mise)