douceur et ciel voilé,
avec une transparence plus ou moins forte selon les heures.
Lavage cheveux, ménage,
gros déjeuner,
défroisser un veston, six
corsages, quatre robes, en lustrer une, et de dépit laisser tomber
le fer qui ne s'en relève pas, mettant ainsi fin à cette activité
En fin de journée,
regarder le programme d'Utopia, avoir assez envie de voir Histoire
de Judas, ou pourquoi pas sea
fog...un peu moins jamais
de la vie et puis découvrir
qu'on donne aussi Howard Zinn, une histoire populaire
américaine, et sentir mon
ignorance frémir en vague curiosité.
Pour aller un peu plus
loin que la vague connaissance de ce nom, qu'il me semblait avoir
rencontré au détour de lectures (mais mon ignorance de l'histoire
américaine, de l'histoire de ceux qui en Amérique ne considèrent
pas que tout ce qui s'apparente de près ou de loin à un intérêt
pour l'histoire sociale relève du marxisme effrayant et destructeur,
est immense) et plus loin que la défiance (ou intérêt avec
réserves) qui a succédé, ne sais plus trop pourquoi, à mon goût
pour Chomsky, j'en suis restée, faute de temps à wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Howard_Zinn
(avec incursions dans ce qu'ouvraient des liens)
et un article d'Hérodote
http://www.herodote.net/La_face_cachee_de_l_Amerique-article-1069.php
aimant que ses choix et
luttes semblent davantage nés d'une expérience personnelle, d'un
humanisme, que d'une idéologie pré-fixée – et me suis décidé à
aller y voir. (découvrant ainsi son beau sourire)..
après la lecture d'un
passage d'Une histoire populaire des Etats Unis
trouvé sur le site d'Agone
…. Ainsi, puisque le
choix de certains événements et l’importance qui leur est
accordée signalent inévitablement le parti pris de l’historien,
je préfère tenter de dire l’histoire de la découverte de
l’Amérique du point de vue des Arawaks, l’histoire de la
Constitution du point de vue des esclaves, celle d’Andrew Jackson
vue par les Cherokees, la guerre de Sécession par les Irlandais de
New York, celle contre le Mexique par les déserteurs de l’armée
de Scott, l’essor industriel à travers le regard d’une jeune
femme des ateliers textiles de Lowell, la guerre hispano-américaine
à travers celui des Cubains, la conquête des Philippines telle
qu’en témoignent les soldats noirs de Lusón, l’Âge d’or par
les fermiers du Sud, la Première Guerre mondiale par les socialistes
et la suivante par les pacifistes, le New Deal par les Noirs de
Harlem, l’impérialisme américain de l’après- guerre par les
péons d’Amérique latine, etc. Tout cela, bien sûr, si tant est
que quiconque – et quels que soient les efforts qu’il y consacre
– puisse effectivement « voir » l’histoire en épousant le
point de vue des autres.
Il n’est pas dans
mon propos de me lamenter sur les victimes et de stigmatiser les
bourreaux. Les larmes et la colère, lorsqu’elles ont pour objet
les événements du passé, ne peuvent que nuire à la combativité
qu’exige le présent. En outre, les frontières ne sont pas
toujours clairement délimitées. Sur le long terme, l’oppresseur
est aussi une victime. Sur le court terme (et jusqu’ici,
semble-t-il, l’his- toire de l’humanité n’a jamais été
qu’une question de court terme), les victimes elles-mêmes,
exaspérées et inspirées par la culture qui les opprime, se
retournent contre d’autres victimes.
C’est pourquoi, étant
donné la complexité du problème, ce livre se montrera radicalement
sceptique à l’égard des gouvernements et de leurs tentatives de
piéger, par le biais de la culture et de la politique, les gens
ordinaires dans la gigantesque toile de la « communauté nationale »
censée tendre à la satisfaction des intérêts communs.
J’essaierai, en outre, de ne pas minimiser les violences que les
victimes se font subir les unes aux autres, embarquées comme elles
le sont dans la grande galère du système. Si je ne souhaite pas les
idéaliser, je me souviens néanmoins (le paraphrasant un peu
brutalement) d’un propos que j’ai lu quelque part : « La plainte
du pauvre n’est pas toujours juste, mais si vous ne l’entendez
pas vous ne saurez jamais ce qu’est vraiment la justice.
Le
film d'Olivier Azam et Daniel Mermet, qui tisse des actualités et
des intervews et prises de parole d'Howard Zinn, de Chomsy, de
journalistes, professeurs élèves (pour évoquer l'importance qu'a
eu le livre nourri de l'expérience qu'il a eu comme fils d'immigrés
pauvres et du choc du bombardement de Royan auquel il a participé),
est financé par une souscription publique et doit comporter trois
parties. http://lesmutins.org/howard-zinn-une-histoire-populaire-50
La
première du pain et des roses (nom
de la chanson des grèvistes de 1912 à Lawrence – une victoire,
lutte longuement évoquée) va de la guerre d'indépendance et des
mutineries des petits paysans enrolés par les colons, à la fin de
la première guerre mondiale et la naissance de la propagande de
peur qui met en sommeil toutes luttes sociales... porte en fait
surtout sur les luttes de la première révolution industrielle, la
montée des «barons voleurs» dont la fortune s'est faite grâce à
l'argent public, mai 1886 et la lutte pour les 8 heures à Chicago
(la police tirant le 3, la foule du 4 les pliciers morts et le
massacre – nos 1er mai), la fusillade des grévistes à Homestead
par les agents Pinkerton engagés par Henry Clay Frick en 1892,
etc...
bande annonce
un tract qui
allie le souci d'un certain esthétisme à l'efficacité
revenir en me
disant que je devrais essayer de ronger un peu la masse de mon
ignorance...
9 commentaires:
pas la seule...
à vrai dire, je m'en doute un peu
J'avais lu "Karl Marx, le retour" d'Howard Zinn (aux éditions Agone) et j'avais aimé son esprit caustique.
Vous m'avez "grillé" sur le plan cinéma !
??? bien sérieux tout ça ...de bon matin !y reviendrai surement
C'est fou ce que l'histoire,racontée par les lapins, nous donne plus d'espoir pour l'avenir...
Dominique, pas très sûre qu'il soit diffusé classiquement
Battre le fer quand il est encore chaud. Douce journée à toi.
(totale ignorance aussi mais la ronger est une excellente idée)
Le retour de Daniel Mermet toujours aussi efficace.
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