Ce fut ciel bleu et soleil
sur le matin, ce fut chaleur un peu moindre mais de belle lourdeur
quand les nuages sont venus dans l'après midi
ça devait être
repassage et ménage, et ce le fut ce matin
ça aurait dû être
déjeuner tôt avant de partir saluer les deux eaux et exhiber
triomphalement la collection de scanners inchangés
ce fut tiraillements toute
la matinée, effondrement à midi, rendez-vous remis au 22 juin, pour
marquer mon retour, ce fut petite honte, ce ne furent pas remords
ce fut, avec un thé
tardif, un peu avant le crépuscule, le souvenir d'une vidéo dans la
nuit de mercredi
http://www.arte.tv/guide/fr/048185-001/les-montagnes-mythiques-de-chine?autoplay=1
ce fut bricoler une piètre
forêt avec ma petite végétation citadine, la montagne et le
bouddha pouvais pas et
On dirait que :
Nous sommes montés du
monastère Dafo brûler de l'encens au mont Emei, sous le sommet
d'or, gravissant les vieilles marches de l'escalier de 52 km, en nous
arrêtant dans les temples, d'abord pour vénérer Puxian sur son
éléphant de porcelaine, juste avant la forêt et les cascades, le
ruisseau qui bruisse comme des pièces d'argent, les singes fils de
la montagne, l’opulence des plantes, les fougères géantes,
l'arbre des mouchoirs, les mille six cent plantes médicinales, nous
avons vu les croupes du mont, nous avons acheté des champignons qui
nous étaient bons, avons bu au temple de l'eau sacrée, en écoutant
une radio qui diffusait de la variété chinoise avec les touristes
venus en voiture admirer la nature et déposer leurs déchets le long
des sentiers, et la lumière sous les arbres était d'un vert doux
quand nous sommes arrivés devant le bouddha géant de Leshan où
nous avons perdu les touristes, et plus haut l'oeil de l'éléphant
blanc de neuf cent ans, plissé gentiment, était sur nous, et nous
avons trouvé les conifères et les rhododendrons, et Puxian là
montait quatre éléphants... nous faisions trois pas, nous nous
allongions face au sol pour dire humilité, repartions pour trois
pas, nous allongions... en attendant qu'avec le soir la lumière du
bouddha vienne nous illuminer.
4 commentaires:
*** Brigitte! quel beau texte pour débuter le jour.
En écho " les montagnes célestes " en Chine (vu au Grand Palais) dans les brumes de cartes postales et le rêve à écrire comme la ballade de Li Bo
Merci pour cette évasion
joli le bricolage avec ton petit monde de la cour...
en fait Pierre n'avais rien d'assez touffus ni fleurs dans la cour - ce sont des arbres ou bacs de plantes dans la rue
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