sur les remparts et le
Rhône, un ciel de pierre bleue, promesse tenue par un petit bain de
chaleur dans la cour vers treize heures
sur la ville une promesse
sombre, tenue par un très fort orage vers quatorze heures, avec
langue d'eau tentant de pénétrer dans l'antre (repoussé par mon
regard, la fuite découverte au petit matin dans la salle de bains me
suffisant),
des débris de siècles,
des instruments de torture
violemment colorés,
une vie en chemin,
une désolation remplaçant
un coin de campagne familier dont je voulais avec conviction ignorer
l'artifice,
des bintjes de fin de
saison, en fin de vie, et de la morue (parce que c'était ce que
venais chercher),
le plaisir d'un rouget,
un être recroquevillé
sous les injures,
et un tronc frileux que le
vent a malmené
Puis, m'en suis revenue
vers la connexion revenue (morte entre quatre et presque dix heures
du matin)
avec les dernières
bintjes, un bout de morue, un rouget et deux poires,
un bidule affreux pour me
blottir dedans au crépuscule comme le tronc dans sa chaussette
une bouteille de bon Porto
une bouteille de bon Porto
un billet pour Vélasquez
(ah l'heureux temps où j'avais un coupe-file pour les expositions)
avec faible espoir que la foule dans les salles ne me fera pas fuir,
ce que ferais si des corps s'interposent entre moi et les tableaux ou
si mes oreilles s'énervent
la simplicité candide
d'un tee-shirt Petis Bateaux douze ans
le canard enchaîné
le canard enchaîné
des serviettes en papier
faussement damassées
un vague à l'âme stupide
qui somnole doucement en moi
et pas de cigare (j'en
avais)
quant à la connexion, elle a continué à faire des allers et retours, voulant sans doute me faciliter la décision de coupure...
quant à la connexion, elle a continué à faire des allers et retours, voulant sans doute me faciliter la décision de coupure...
7 commentaires:
après une journée un peu difficile (je me sent comme cet arbre mais sans la chaussette-sourire-)il est doux de vous lire. M-A
vous ai bien suivi..juste quelques pas derrière, retard. promenade sur les chemins d'Avignon.
merci à vous deux
mais l'envie d'une déconnexion grandit (la machine devait le sentir)
Comme un petit air de départ ... et courage pour Vélasquez
Tu raconteras
Un voyage sans bagages
tout ouïe tout regard
en passant
rien qu'en passante.
Arlette j'espère qu'il ne me faudra pas de courage parce que dans ce cas je partirai, la Culture pesante j'aime pas (je ne parle pas de Velasquez, j'aime sa touche pour le peu que je connais de lui, mais du public)
Pierre malheureusement suis devenue de la race grande valise (du moins j'en ai une trop grande)
et pour paumée on verra, sa déliquescence me le rend pesant
j'adore tes débris de siècles. pas de photo d'ici le 28 je suis sans connexion valable en Ardèche
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