M'en suis allée, sous un
soleil un peu moins éclatant que l'avait annoncé la météo, payer
mon loyer et à la recherche infructueuse d'une montre, modeste, le
plus modeste que possible, comme le veulent mon peu d'attachement à
ces objets et ma forte tendance, non sans rapport, à les perdre, ce
qui vient de m'arriver... mais nous étions lundi et la seule
boutique ouverte que j'ai rencontrée n'acceptait pas comme la
plupart maintenant, je le découvre depuis que je n'ai, pour quelques
jours, plus de carte bleue, n'accepte pas les chèques (souvenir du
temps pas si lointain où c'était le contraire)…
Tant pis, suis rentrée,
et en fouillant, j'ai retrouvé dans un tiroir un cadeau de Médecin
sans frontières, sans bracelet et serti dans du caoutchouc noir et,
pour le moment ça ira...
Epluchage légumes pour
accompagner les pâtes et petit tour sur internet.
J'avais heureusement
éteint sous ma casserole, avant de m'embarquer, entre autres, dans
les mots de Christine Simon vers Anchorage ou dans les parages
http://www.christinesimon.fr/spip.php?article476
avec le bus bleu, les cirrus castellanus,
spissatus, fibratus, floccus, uncinus, à visages d’intortus,
Kelvin-Helmhotz, duplicatus, vertebratus, radiatus, ou de
cirrocumulus floccus, lenticularis, stratiformis, tu retires aussi
les altocumulus, même pas ces opacus, translucidus, ou ces pannus,
virga et praecipitatio,
Amundsen et tant d'autres, les icebergs, le grand oiseau, les
céphalopodes, crustacés, calamars,
krills ou ces poissons qu’on appelle mérou, une
palengrotte qui me semble égarée etc... et plus loin le céleri en
branche ou un truc qui lui ressemble, et toujours le bus bleu.. parce
que ne pouvais la quitter, elle et les rêves suscités.. si vous
avez du souffle ou si vous pensez à le prendre, faites le voyage.
Les
jolis nuages du matin se sont fait insistants, se rejoignant, se
superposant, au dessus de ma cour, pendant qu'en buvant mon café, je
cédais à mon petit vice qui est la lecture des compte-rendus par
la Marseillaise des jeux taurins de la région
Réputé pour ses
puissants engagements, Hemingway de Paulin (un
biôu bien entendu, ou boeuf honoré du nom de taureau cocardier)
ne va pas être étouffé. .. Se déplaçant à sa guise et sachant
attendre le combat, il a un comportement très tranquille. Mais quand
l'homme est dans sa mire, il est capable de finir dans le pourtour
comme après Allam ou se dresser comme sur Errik (des
blancs ou raseteurs). A 6 ans, il fait preuve d'une
étonnante maturité et cela lui permet de sauver ses ficelles. Un
potentiel impressionnant mais surtout une évidente marge de
progression.. Le prix unanime du meilleur cocardier (zut,
n'aurais pas dû choisir un texte de Y. Bustin, il est bien trop
intelligible – au moins grammaticalement clair - et ne flatte pas
vraiment le goût de l'obscurité qui je trouve à cette lecture. Bon
je continue un peu on verra bien). Le barricardier Lebraù
de Laurent démarre en trombe avec une percussion sur Dunan suivie
par un saut derrière Errik... Se tenant au fil des barrières - clin
d'oeil à André Chamand dit Lebraù – il fait calculer. Il
s'envole après Ciacchini qui ne s'accroche pas et qu'il manque
d'attraper mais il s'amalugue. Du coup les manadiers le font
logiquement réintégrer.
Essayons
de passer de Jonquières-Saint-Vincent à Fontvieille
Plein de jus, Vialat de
Blanc aime le jeu et se fait plumer en 1mn30. Bien placé, attentif,
il sait répondre avec vitesse et gourmandise. Les blancs hésitent,
partent de plus en plus loin, donnant de l'air et de l'assurance au
biôu qui rentre finalement avec ses ficelles sur l'air de Bizet.
Dans le déplacement, Gambas de Fournier se fait voler son ruban et
ses pompons en 90s. Bien câlé ensuite, il vient au contact avec
envie mais ne suit pas avec conviction. Malgré le travail,
l'effilochage des bobines est lent. Il les rentre en musique...
Sur
ce, abandonnant dans les pompons blancs du ciel mon envie d'aller
m'installer avec un livre à la Barthelasse, sur rentrée dans
l'antre pour siester, et quand au réveil j'ai vu que le ciel était
à nouveau bleu avec quelques grumeaux, ai pensé bof, et me suis
installée devant les deux premiers épisodes d'Heimat sur
Arte-replay.
6 commentaires:
Il paraît que c'est bien, Heimat, jamais vu...
J'ignorais votre passion pour les taureaux (il est amusant de voir ici le nom d'Hemingway).
aucune passion pour les taureaux, aimais assez les descriptions d'Hemingway mais pas franchement désireuse de l'ambiance des corridas, surtout ici, importées
par contre j'aimerais assez assister à une course camarguaise, là c'est le taureau qui est d'ailleurs camarguais donc plus petit, n'est pas taureau mais boeuf, mais qui est le héros, le gagnant
Petit salut entre sacs et provisions de la campagne pour retour en ville et la pluie est de la partie comme une fin de quelque chose Te retrouve après
Grand merci pour vos citations de la v4 d'Anchorage, si je ne l'avais cette rage, votre recension m'encourage encore davantage à aller de l'avant, dans ce voyage impérieux, qui m'occupe tant toutes ces années.
Christine, égoïstement, je ne peux que souhaiter que cette rage ne vous abandonne pas
...tu marchais et ta montre s'est arrêtée...il fallait rebrousser chemin.
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