matin, entendre la maison
frémir doucement et le souffle du vent, en sourdine, dans les hauts
vaquer et un peu après
quatre heures, s'en aller, pieds à plat dans des bottines, mollets
tirants, sous ciel bleu fort, dans lumière et ombres, et mistral
jouant avec force moyenne à remuer les cheveux, les petites branches
et les feuilles qui hésitent entre le vert terni et l'ébauche de
rousseur, faire onduler les jupes et refroidir l'air
jusqu'à la façade rose,
le porche ombreux du cloître Saint Louis, pour la plus importante
(au moins par la place occupée) des expositions du Parcours des arts
depuis la galerie de
gauche où court le vent froid, pénétrer dans la salle du rez de
chaussée, pour se trouver face à une longue banderole.
Penser à la dentelle
pendue en corbeille baroque sous la voute du choeur des Célestins,
vérifier qu'il s'agit bien de Rieko Koga (Paris)
http://www.riekokoga.fr/work#1
– de Future Diary cette
fois, longue broderie sur une bande de coton et la suivre, alternant
l'examen de la fine broderie ton sur ton, la lecture les sentences
brodées (Pratique spontanée et spirituelle, la broderie est pour
Rieko Koga aussi naturelle et vitale qu'écrire et respirer. Les
points de couture forment les sismographes de ses pensées, les
signes composent la partition de ses rêveries... Sonia
Recasens) et les oeuvres exposées par Olivier Diaz de Zarate (La
Caumette)
de
grandes photographies solennelles, comme un portrait ancien, regard
fixé sur nous, gardant leur mystère intime, attaquées (non, la
fenêtre venant découper le visage par son reflet, Brigetoun ou le
spectateur ne sont pas prévus) par la décomposition des pixels de
petites zones, reprises sur les grands tableaux associés
Mon travail suit une
voie de conception qui permet l’accélération du processus de
mouturation dans sa forme génésique et cognitive. Ces travaux ont
débuté avec l’étude du comportement de l’utilisateur dans le
domaine de la recherche sur le traitement automatique du langage
visuel et symbolique dans sa forme la plus express, la photographie
et l’informatique.
Mon objectif est de
concevoir des modes d’accès à la création classique en ne
faisant pas appel à des modes acquis dans un enseignement
habituellement utilisées en art.
Il s’agissait de m’affranchir
de l’utilisation de la connaissance artistique et de la pratique
d’une langue méconnue par la machine.
Il
propose également une silhouette sur un miroir et au fond de la
salle, se faisant face, deux tableaux dont cet enfant aux
clefs qui se dissocie quand on s'approche
précédant,
en revenant vers l'entrée et longeant le mur percé de fenêtres, de
tous petits panneaux de lin brodés par Rieko Koga de dessins ou de
sentences avant une grande broderie duveteuse sur lin (photo loupée et détruite)
et,
sur le mur de l'entrée, les carrés colorés de Ségolène Perrot
(Saint Quentin en Yvelines)
http://segolene.perrot.free.fr/segolene/welcome_bis.html
(montrant la variété de son travail)
que
l'on retrouve, au premier étage, sur le mur de la galerie longeant
la cour, toujours des carrés, assemblés ou non, couleurs pures ou
travaillées, tempura ou technique mixte sur papier coréen.. puisque
c'est ce qu'elle a choisi pour ce parcours, y ajoutant un jeu avec
les petites vitres en recouvrant certaines d'un film coloré.
Quant
au reste de ce premier étage, ainsi que le second, je garde cela
paresseusement pour un ou deux billets à venir.
9 commentaires:
Magnifique expo, Brigitte, j'espère qu'elle sera encore là la semaine prochaine. Merci !
Décidément, les lieux liturgiques sont l'idéal pour l'art (laïque ou pas)...
Merci de ce partage généreux. Suis dans un train, avec ma liseuse dont j'ai oublié le chargeur... Cette belle expo m'est précieuse et mon mobile aussi !
Ecrire sa vie au petit point ... et le jeu des reflets éphémères dont ta silhouette ajoute un mystère
Aime beaucoup
le cloître Saint Louis (sauf la petite chapelle qui dépend de l'hôtel comme la moitié des galeries) n'était guère liturgique.. un peu comme le serait un lycée
et l'église était partout ou presque dans Avignon
Beaucoup de chose intéressantes..notamment les photographies solennelles.
Mon "com" a disparu j'aimais bien les broderies- banderoles points par points
désolée, la machine l'a bouffé et je l'ai pas vu
mais merci
ça y est, Arlette, je l'ai récupéré, avec un autres.. étaient resté coincés par blogger
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