proie entre les dents
la danse du requin blanc
joie carnassière
la jeune otarie
bondissait insouciante
en sa courte vie
captations du film «un
tour du monde à vol d'oiseau» documentaire de John Downer –
beautés, puissance, calme, astuces animales, cruauté -
aimerais souvent, ou le
crois un instant, être requin blanc - mais faible suis - comme vieux
et bébés, comme l'ai toujours été - ne le puis
et m'en félicite puisque,
juste après avoir désiré mordre - pense qu'ai mauvaises dents
usées - pense que ma colère s'use - pense que ça ne me va pas au
teint - pense qu'aurais le dessous - pense que finalement me trompais
et repars, avec juste un
peu trop d'indifférence
venu, ne sais d'où, ou
ne le sais plus, en croquant dans mes toasts du petit-déjeuner...
alors tant pis je garde
Pour le reste du jour, ce
fut un ciel bleu à nuages lumineux, un léger fléchissement de la
température et la lecture de deux livres parus chez QazaQ et
publie.net
Chez QazaQ, la surprise
agréable, au réveil, de trouver l'oeuvre de deux amis, l'édition
par Jan Doets de l'essai de Christine Jeanney sur Hopper, Hopper
ou la seconde échappée http://www.qazaq.fr/pages/hopper/
J'ai cru comprendre, à
mesure que je l'écrivais, quelque chose sur les rapports entre temps
et peinture, et c'était dû à cette rencontre spécifique, celle de
ce temps-là avec ce peintre là...
et
après le premier texte sur la lettre ce fut, dégusté, de tableau en tableau, Hopper, mais pas ce que j'avais lu
autrefois sur tentatives
http://christinejeanney.net
– avec peut-être, ne sais pas, quelques remaniements, ou totale
réécriture, n'ai pas cherché à savoir, redécouvrais ou le croyais parfois, souvent découvrais, et de toute
façon c'était Christine Jeanney, le plaisir de son regard et, toujours, de son ton.. -
Avec
cette façon de partir de la description de ce qui est là, qui est
déjà la restitution souple et précise de son regard, pour une
méditation sur l'acte du peintre, ou des souvenirs, ou un peu de
l'histoire de ce temps où le tableau est né, de la vie des gens en
ce temps là telle que devinée,... cette façon qu'elle a de mêler
sérieux, gravité, compréhension, force et fantaisie.
Vous
laisse découvrir et j'en resterai au début de Room in
Brooklyn (et comme le livre,
pour respecter les droits, je me contente du lien vers le tableau sur
le site du Muséum of Fine Arts de Boston
http://www.mfa.org/collections/object/room-in-brooklyn-32499)
juste pour un petit sourire humble aux premiers mots
Ce serait une
gymnastique silencieuse où travailleraient la verticale, la
perspective et le galbe du vase. Sous la contrainte, se concentrer
sur les surfaces, les reflets du tissé, les nuances du bois, et
comment s'assemblent les formes, les lignes étirées, épaissies,
les cambrures même légères des volants....
et la
suite dosage précis pour que rien ne dépasse, des couleurs
sourdes, l'ensemble régulé comme on prépare une table etc..
guidait, rafraichissait mon regard, avant que j'abandonne le tableau,
toute au plaisir des phrases, notations, de la réflexion à partir
de lui, autour de lui.. pour arriver au moment où Christine Jeanney
interroge directement le peintre, à cette seconde précise, je le
mesure, à cause du calme, de la quiétude, j'ai la place de voir
comme je suis expulsé malgré l'apaisement...
Bon,
j'avais dit que j'en restais là.
4 commentaires:
Le silence des tableaux de Hopper succède à celui de sa peinture. On dirait que Christine Jeanney l'observait de l'autre côté de ses toiles quand il peignait.
exactement - et elle savait ce qui se passait autour de lui aussi
Plaisir de la lecture en osmose avec ce désir de peindre comme ce bleu qui jaillit brusquement de l'écran en ouvrant ta page
Tout un mélange tonique
Hopper, le peintre à l’esprit d'un photographe.
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