matin me lavant les
cheveux,
comme les autres jours
quand je tente de les relever pour la douche ou pour me faire un
chignon à peu près stable,
navrance de leur mollesse
et leur rareté, s'accentuant de jour en jour, me semble-t-il,
sans autre raison sans
doute que l'âge et un manque de vitamine, celui qui par moment met
un de mes yeux en amorce de grève
ah le temps où avaient, bien sûr, cette couleur bêtasse qu'ils s'obstinent à garder, n'admettant toujours que quelques traces du blanc qui irait à mes rides, mais où ils avaient telle masse et vitalité qu'en aurais presque été fière -
ah le temps où avaient, bien sûr, cette couleur bêtasse qu'ils s'obstinent à garder, n'admettant toujours que quelques traces du blanc qui irait à mes rides, mais où ils avaient telle masse et vitalité qu'en aurais presque été fière -
et je caressais à nouveau
l'idée que devrais vraiment les faire couper, retenue par la flemme
de prendre une décision et de passer aux actes, par l'idée d'entrer
chez un coiffeur, endroit que je déteste depuis mon adolescence,
quand ma mère pensait que serais mieux avec des cheveux courts avant
de décider que, non, il fallait les laisser pousser, peut-être que
le résultat serait plus agréable à l'oeil, ou, plus tard, la
dernière fois, quand, pour les fiançailles de la numéro deux, j'ai
confié mon crâne, sans grande envie, à un artiste capillaire pour
un chignon de boucles – un moment joyeux : ses efforts pour les
discipliner après avoir enlevé les rouleaux, un moment dissuasif :
le résultat qui, avec ma petite taille et mes rondeurs encore
fermes, me donnait l'allure de la cousine villageoise en tenue de
noce..
me les faire couper mais
comment, pas les mi-longs de l'adolescence, pas la sage coiffure de
dame dynamique qui va si bien à mes soeurs, amies, belle-soeur, mais
qui me correspond si mal – pas un jugement esthétique, une façon
d'être – que j'en baille, comme à l'idée d'une jupe de flanelle
droite à petit pli pour la marche - on a tous des lubies – alors,
oui, très très courts, juste de quoi ne pas sembler malade, mais
j'ai un peu peur du résultat, pas d'être moche, d'être à faire
peur…
et puis m'est revenu le
souvenir de ma rencontre, la veille, avec deux platanes, moins chenus
que moi, de celui sur lequel on opérait
de son frère dégarni, et
de mon constat du fait que l'austérité était cruelle.
13 commentaires:
Dilemme : couper les cheveux en quatre ou en huit ?
Rester solide comme un arbre, en tout cas !
Un carré, afin de ne pas avoir à retourner tous les mois chez le coiffeur
Plus court dans la nuque, plus long devant, afin de pouvoir jouer avec les mèches
Se faire une nouvelle tête, c'est amusant !
Les branches repousseront, et les cheveux aussi, si votre coupe ne donne pas le résultat desiré...
Il est vrai qu'un changement aussi radical mérite réflexion !
Qui n'a pas , un jour voulu changer ?? même par obligation?
Se sentir SOI est la finalité première ... dur constat
Dominique, à nos échelles de vie suis bien plus vieille que ces platanes
Claudine sauf que devant sont courts actuellement
Marie Christine, Arlette, ma phobie des coiffeurs et ma paresse jouent contre
pourrais le faire seule mais le résultat pour le coup risque d'être très spécial
Pauvre arbre, tout décati qu'il en blêmit et moi aussi et de plus mis en cage.
Ce que vous partagez n'est pas un brin tiré par les cheveux ;-)
Tentez et si ça ne vous convient pas, ils repousseront :-)
De plus, ça peut faire beaucoup de bien à vos cheveux...
le parallèle avec l'arbre est subtil :-)
Flore
J'ai des cheveux blancs à céder ! ! !
tout le monde a des cheveux blancs !
sauf moi, sont têtus préfèrent tomber
Groucho Marx disait "Le meilleur moyen d'éviter la chute des cheveux, c'est de faire un pas de côté."
merci une fois encore pour le rire
Enregistrer un commentaire