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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 11, 2016

Intérêt tout personnel, pour prévoir ou rêver

Ciel gris qui peu à peu s'est dégagé, sans que la lumière retrouve jamais sa pureté violente.. et pluie en fin d'après midi
Suis restée dans l'antre, régler à peu près correctement un problème plomberie, faire déclaration d'impôt, appeler, insister, rappeler et obtenir un rendez-vous demain à la banque – la jeune femme qui s'occupe de moi est malade mais il me faut agir tout de suite si je veux, après le gouffre creusé dans la provision par mes dents et l'arnaque, pouvoir, dans un mois, acheter mes billets pour le festival (provisionner aussi une petite réserve pour la musique cet hiver, rien pour vêtements et livres... ma réserve fond)
et forte de cette idée, me suis plongée dans le programme, ai renoncé ou refusé certains spectacles, ai tenté de combiner durées, distances, ai espéré que les courses les soins à l'antre, le lavage, le repassage, les expositions, les débats, le repos arriveraient à se glisser dans les interstices et suis arrivée à (à mon avis vous devriez en rester là, mais moi je mets au net)

mercredi 6 juillet
  • cour d'honneur à 22 heures - les damnés d'après Luchino Visconti, Nicola Badalucco et Enrico Medioli, la Comédie Française, mise en scène Ivo van Hove - 2 heures – photo : portraits par Stéphane Lavoué
    D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries va générer un véritable rituel de célébration du Mal, rituel où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique.
jeudi 7 juillet
  • opéra à 18 heures - 6 a.m. How to disappear completely par le blitztheatregroup (Athènes) – 1 heure 30 – photo Elina Giounanli
    Quels pourraient être un autre langage et un autre futur – loin du présent fait de peur et de confusion ? Comment pourraient se forger de nouvelles convictions ? Comment peut-on (se) transformer ?
  • Cloître des Carmes à 22 heures – que jaré yo con esta espada ? - texte, mise en scène, scénographie et costumes d'Angelica Liddell - 3 heures 45 – photographe japonais inconnu
    un voyage entre Tokyo et Paris. Un aller-retour pour libérer dans la fiction les instincts homicides souvent enfouis dans les tréfonds de l'être humain. Avec ses compagnons de route, Hölderlin, Cioran, Mishima et Nietzsche, elle revient aux origines de la tragédie et cherche à transformer sur le plateau la violence réelle en violence mythologique.
vendredi 8 juillet un gros morceau
  • la Fabrica à 14 heures – 2666 d'après Roberto Bolaño – collectif Si vous pouviez lécher mon coeur, adaptation et mise en scène par Julien Gosselin – 12 heures – photo Simon Gosselin
    les pistes s'accumulent et permettent.. de jouer des registres et d'alterner les rythmes. A l'avant-scène, quatre critiques européens s'enferrent dans la recherche d'un mystérieux auteur et d'une histoire d'amour puis le monde de Bolaño s'ouvre en même temps que la scène. Voici le Mexique, un professeur chilien au bord de la folie, un journaliste américain désorienté, des trafics, des policiers perdus et des meurtres par centaines...
samedi 9 juillet
  • dormir
  • cour du Lycée Saint Joseph à 22 heures – Lenz d'après Lenz, Büchner et Oberlin – adaptation et mise en scène de Cornelia Rainer - allemand sous-titré – musique Sophie Hunger, Christian Prader, Julian Sartorius -1 heure 40 – photo Kirchner
    Accompagnant au plus près l'écriture de Büchner faite d'harmonie et de dysharmonie, la metteuse en scène autrichienne a imaginé, dans une scénographie spectaculaire, un théâtre musical où la partition contemporaine nourrie de percussions se confrontera aux chants religieux que pouvaient entendre Jacob Lenz dans son exil vosgien. Poids de la religion, puissance de l'univers, violence des éléments, hypersensibilité des âmes... Lenz ouvre la porte au romantisme.
dimanche 10 juillet
  • jardin de la vierge à 11 heures – programme A des sujets à vif – la vie des formes Célia Houdart écrivain et Renaud Herbin marionnettiste au coeur de ce qui les trouble : la façon dont naissent les figures et les personnages des fictions qu'ils inventent. et membre fantôme Erwan Keravec et Mickaël Phelippeau (n'en sais pas plus)
  • tinel de la chartreuse de Villeneuve lez Avignon - la rive dans le noir – texte de Pascal Quignard – mise en scène et interprétation par Marie Vialle et Pascal Quignard 1 heure 15 – photo Jose Albergaria
    De possessions en métamorphoses, tour à tour maîtres et assistants, Marie Vialle et Pascal Quignard rappellent des disparus, visitent des peines et des zones primitives où le langage n'est plus seulement articulé, où la musique n'est plus seulement sonore, où le jour et la nuit ne sont plus des repères.
  • Cour d'honneur à 22 heures – Yitzhak Rabin chronique d'un assassinat Texte Amos Gitaï et Marie-José Sanselme, mise en scène Amos Gitaï – 1 heure 45 – image Agav Films
    Quatre protagonistes féminines, quatre voix associées dans un mode récitatif, « entre lamentation et berceuse » qui vont remonter le cours de l'Histoire et de la violence inouïe avec laquelle les forces nationalistes se sont opposées au projet de paix en déchirant le pays.
lundi 11 juillet
  • Saint Agricol à 11 heures 30 – le nom sur le bout de la langue orgue et lectures de textes de Pascal Quignard – photo F. Barrot
  • gymnase du Lycée Saint Joseph à 15 heures – l'Institut Benjamenta – adaptation Bérangère Vantusso et Pierre-Yves Chapalin, mise en scène de Bérangère Vantusso 1 heure 30 – photo Marguerite Bordat
    Réflexions sur le statut de serviteur et notation de ce qui survient à l'institut jusqu'à son bouleversement, les écrits de Jacob sont toujours ponctués d'un doute : se tromperait-il sur ce qu'il voit ? L'a-t-il vécu ? L'a-t-il rêvé ? Bérangère Vantusso approfondit ce trouble en mélangeant acteurs et marionnettes hyperréalistes pour traverser cette histoire de maîtres et de serviteurs, de mort et de renaissance.
  • cloître des Célestins à 22 heures – Caen amour – chorégraphie et son Trajal Harrell (Hambourg) – 1 heure - photo Marko Mijatovic
    Point d'ancrage et destination du voyage : le hoochie coochie. Un nom d'une autre époque pour une pratique qui s'est développée dans le sillage de l'exposition de Philadelphia de 1876 puis de l'exposition universelle de 1893 à Chicago, où la danseuse syrienne Little Egypt avait ému les foules. Depuis, et un siècle durant, les variations exotiques et sexuellement suggestives se multiplient dans les cirques itinérants des États-Unis où la femme exposée offre une danse du bassin et du ventre, une danse nourrie d'influences que l'on pourrait tenter de raccorder au Moyen-Orient, à l'Afrique mais aussi aux peuples des Roms - Gitans, Manouches, Tziganes... ou des Indes orientales. Aucun souci de fidélité documentaire ici. Trajal Harrell ne propose pas une reconstitution, mais plutôt une divagation collective
mardi 12 juillet
  • Maison Jean Vilar à 11 heures 30 – l'orient en partage - Les contes indo-persans de Kalila et Dimnaadaptation Adrien Dupuis-Hepner – lecture Comédie Française – 1 heure
  • gymnase du Lycée Aubanel à 18 heures – Tristesses - Conception, écriture et mise en scène Anne-Cécile Vandalem (Bruxelles) – 2heures 15 – photo Phile Deprez
    Inspirée par la violence de la montée des nationalismes en Europe, la dernière création d'Anne-Cécile Vandalem dissèque avec humour ce qu'elle envisage comme l'une des plus redoutables « armes » de la politique contemporaine : « l'attristement des peuples ». Comment ? En liant de manière inextricable la tristesse à la comédie sociale, la politique à l'enquête de moeurs, l'émotion à sa propre résistance.
  • jardin de la Vierge à 20 heures 30 – 3 spectacles avec le Théâtre National de Bruxelles - a) Axe ou de l'importance du sacrifice humain au XXI° siècle – conception et interprétation Thierry Hellin et Agnès Limbos - Un couple de ploutocrates décadents, accroché à ses privilèges comme la misère sur le monde, s'épuise à se maintenir debout alors que tout se décompose autour de lui. b) Heimaten – conception et mise en scène Antoine Laubin deux acteurs belges jouent et dialoguent en duplex avec deux acteurs allemands. Quels liens entretenons-nous avec nos origines ? Dans quelle mesure nos langues et nos lieux nous déterminent-ils ? - c) les idées grises - Conception et interprétation Bastien Dausse et François Lemoine – photo Jean Lambert - les deux jeunes acrobates auteurs et interprètes de la compagnie Barks, imaginent un monde affranchi des lois et des logiques du nôtre. -
mercredi 13 juillet
  • cour du musée Calvet à 11 heures – pages arrachées à Pascal Quignard – lecture pour France Culture
  • hors les murs, gymnase Paul Giéra à 18 heures 30 – Alors que j'attendais de Mohammad Al Attar, mise en scène Omar Abusaada (Damas) – arabe surtitré français 1 heure 30 – photo Didier Nadeau
    fable qui tisse ensemble différents niveaux de conscience. Métaphore à peine voilée de l'état dans lequel se trouve son pays, « ni vivant ni mort, cette zone grise entre espoir et désespoir » mais aussi de ses rêves de théâtre politique « dont les valeurs n'ont pas réussi à s'incarner quand c'était encore possible ». Un théâtre de résistance qui réinterroge ses capacités fictionnelles sans renoncer jamais à raconter l'Histoire.
jeudi 14 juillet
  • Notre Dame des Doms à 11 heures 30 – la leçon de musique – récitant Didier Sandre chant Monique Zanetti, Andrea Büchel – portrait DR
    En alternance avec des oeuvres de Louis Couperin, Marin Marais, Sainte-Colombe et La Troisième Leçon de ténèbres de François Couperin, des fragments qui parlent de l'homme et de sa mue : « Les hommes perdent leurs voix d'enfant. À 13 ans, ils s'enrouent, chevrotent, bêlent. Les hommes sont ces êtres dont la voix casse – des espèces de chants à deux voix. »
  • jardin de la Vierge à 18 heures – programme B des sujets à vif – Tâkasûtra Conception et interprétation Sophie Cattani et Herman Diephuis La comédienne, metteuse en scène Sophie Cattani et le danseur chorégraphe Herman Diephuis sont contraints, par le mariage forcé qui les rapproche sur cette scène, de faire naître le désir. Renversant le problème pour mieux s'y confronter, ils décident de le placer au centre – et les corvidés Conception et interprétation Jonathan Capdevielle et Laetitia Dosch Elle a fait tout un truc sur les masques des gens, l'identité, elle était inspirée. Là, le tarot il dit : « Allez au rayon théâtre/art, l'inconscient vous guidera. Faites quelque chose que Laetitia et Jonathan aiment vraiment.
vendredi 15 juillet
  • carrière de Boulbon à 21 heures 30 – Karamazov traduction André Markowicz, mise en scène scénographie et lumière Jean Bellorini – production Théâtre Gérard Philippe CDN de Saint-Denis - 5 heures – photo Guillaume Chapeleau
    le point de vue que Jean Bellorini et sa troupe choisissent pour déployer la symphonie des Karamazov : une datcha de verre abrite une famille pauvre, simple et honnête qui raconte l'histoire d'Aliocha et de ses frères. Porteurs d'autant de sens, la musique, le silence et la parole se relaient pour poser, amplifier et transmettre les questions essentielles de l'oeuvre du romancier russe : la possibilité d'une justice dans un monde sans Dieu, la possibilité d'une valeur accordée à l'amour et à la charité.
samedi 16 juillet
  • jardin de Mons à 11 heures 30 – à la guerre comme à la gameboy de Edouard Elvis Bvouma (Cameroun)lecture (RFI)
  • opéra à 18 heures – Espaece (le a et le e sont collés mais sais pas faire) - conception, scénographie et mise en scène Aurélien Bory – 1 heure – photo Aglae Bory
    Aurélien Bory remplace la page blanche par le plateau nu et se saisit des outils du théâtre comme d'un alphabet, pour en révéler l'histoire et les potentialités. Il rend ainsi hommage à Georges Perec, par allusions plus que par citations.
  • cloître des Célestins à 22 heures – Fatmeh – chorégraphie Ali Chahrour (Beyrouth) – 55 minutes – photo Jad Safar
    un plateau, espace de liberté proche de celui des célébrations rituelles du deuil, seul moment dans la culture religieuse qui est la sienne où «le corps peut s'exprimer librement» en libérant ses émotions. Un corps affranchi de toute technique, comme celui de ses interprètes non-danseuses, qu'Ali Chahrour a choisies pour approcher «le mouvement brut du caractère sacré».
dimanche 17 juillet
  • jardin de Mons à 11 heures 30 – parfois le vide de Jean-Luc Raharimanana (Madagascar) – lecture (RGI)
  • gymnase du Lycée Saint-Joseph à 15 heures – le radeau de la Méduse – Georg Kaiser, traiction H et R Radrizani, mise en scène Thomas Jolly avec le Groupe 42 de l'École supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Strasbourg – 1 heure 45 - image Oria Steenkiste
    «Leurs énergies, leurs colères, leurs idées, leurs singularités, leurs désirs» sont mis en jeu dans ce huis clos perdu au milieu de l'océan et travaillent à dénoncer les méthodes d'endoctrinement qui enclenchent un mécanisme d'exclusion d'une grande violence. Car après avoir tenté de créer une petite société égalitaire et solidaire, sept jours leur suffiront pour glisser lentement dans la barbarie. Sept jours de la vie d'un groupe d'enfants réfugiés sur un radeau qui jouent à devenir adultes, le deviennent à leur corps défendant, à l'image d'une tragédie si antique et si moderne.
  • Maison de Jean Vilar à 17 heures – Didier-Georges Gabily – Marguerite L - lecture d'extraits dirigée par Jean-François MatignonCompagnie Fraction - 1 heure 15 – image Guy Delahaye
    Naissance au roman, au théâtre, au cinéma, d'une figure dont les déclinaisons (Marguerite, Lalla) jalonnent l'oeuvre de Gabily, disparu il y a 20 ans.
  • Cour du Lycée Saint Joseph à 22 heures - soft virtuosity, still humid, on the edge – chorégraphie Marie Chouinard – Musique Louis Dufort - 50 minutes – photo Nicolas Ruel
    épopée abstraite, tour à tour tragique et comique, païenne et sacrée, qui célèbre d'un geste vif et précis une humanité partie en quête de ses confins.
Lundi 18 juillet
  • jardin de la Vierge à 11 heures – programme C des sujets à vif – Sisters conception et interprétation Roser Montlló Guberna et Elsa Wolliaston – photo non signée - Arriver ensemble,
prendre cet espace et le partager, convier nos fantômes, ceux qui nous poussent et qui nous portent – et il est trop tôt pour un titre conception et interprétation de Halory Goerger et Martin Palisse Après tout, on pourrait tout à fait imaginer que ce soit statutaire, dans le spectacle vivant, d'avoir peu de temps et pas d'intention initiale. On fera de notre mieux
  • parc des expositions (loin hors murs) à 17 heures – Het land Nod conception FC Bergman (Anvers) - 1 heure 35 – photo Kurt Van der Elst
    les FC Bergman, artistes anversois, découvrent que la salle Rubens, avec lesquels ils entretiennent comme leurs concitoyens une relation très intime, sera fermée à l'instar du musée pour une dizaine d'années. Le choc de cette vision leur inspire un spectacle d'une grandeur plastique, un spectacle d'atmosphère, sans paroles, où les rapports d'échelle sidérants et la poésie des situations décrivent des êtres humains obstinés, fragiles et bouleversants.
  • cloître des Carmes à 22 heures – Rumeurs et petits jours conception Raoul Collectif (Belgique) - 1 heure 20 – photo Céline Chariot
    les FC Bergman, artistes anversois, découvrent que la salle Rubens, avec lesquels ils entretiennent comme leurs concitoyens une relation très intime, sera fermée à l'instar du musée pour une dizaine d'années. Le choc de cette vision leur inspire un spectacle d'une grandeur plastique, un spectacle d'atmosphère, sans paroles, où les rapports d'échelle sidérants et la poésie des situations décrivent des êtres humains obstinés, fragiles et bouleversants.
mardi 19 juillet
  • l'Autre-Scène Védène (loin hors les murs) à 15 heures – place des Héros – Thomas Bernhard, adaptation Rūta Jonynaitė, mise en scène Krystian Lupa (Lituanie) - 4 heures 15 – photo D. Matvejevas
    Après Des Arbres à abattre, unanimement salué l'année dernière au Festival, le metteur en scène polonais monte aujourd'hui avec les acteurs du Théâtre national de Vilnius cette ultime provocation de Thomas Bernhard, dernière pièce de son Théâtre de l'irritation qui cherche « la part de vérité contenu dans tout mensonge ». Ensemble, ils explorent les possibilités d'un temps suspendu entre le monde des vivants et des morts dans un fascinant rapport à la persistance de la pensée.
  • cour du musée Calvet à 22 heures (peut-être pas) – Kit de Survie poésie, rap, musique direction artistique Serge Reyssot-Gay - 1 heure 30 – image DR
    Là, tout se construit par la coexistence et la préservation des différences, dans le mouvement. Le centre peut bien garder la norme ; elle est si pauvre face à la marge.
mercredi 20 juillet
  • jardin de Mons à 11 heures 30 – Sank ou la patience des morts d'Aristide Tarnagada (Burkina Fasso) – lecture (RFI)
  • la Fabrica à 15 heures – les âmes mortes – Gogol, mise en scène, scénographie, costumes Kirill Serebrennikov (Moscou) - 2 heures 25 – photo Alex Yocu
    Castelet pour dix acteurs qui, comme des pantins, endossent les innombrables rôles du roman ou misérable cercueil pour des âmes aux intérêts si morbides qu'elles sont dénuées de vitalité, cette boîte est le théâtre d'un humour grinçant et d'une choralité absurde
  • cour d'honneur à 22 heures – Babel 7.16 – chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jatet (Belgique) - 1 heure 40 – photo Koen Broos
    Babel 7.16, tout comme la pièce originale, met en scène des danseurs qui partagent avec humour leurs héritages immuables mais en métamorphose constante. Danser cette contradiction, c'est comme explorer les mots par le corps, éviter l'écueil de l'indicible grâce au geste et à l'action.
jeudi 21 juillet
  • gymnase Aubanel à 18 heures – la dictatura de lo cool – en espagnol surtitré - texte La Re-sentina, mise en scène Marco Layera (Chili) - 1 heure 25
    des membres de l'élite culturelle de la capitale sont réunis chez un ami dont ils célèbrent la nomination au poste de ministre de la Culture. Mais, désabusé, celui-ci s'enferme dans sa chambre et refuse de participer aux réjouissances. Ce qu'il voit désormais est l'hypocrisie de son entourage, un art d'une confortable autosatisfaction et l'impossibilité criante de produire un quelconque changement. A partir de ce cercle élitiste, la pièce au titre contradictoire et provocateur La Dictature du cool part à la recherche des foyers de résistance radicale où s'applique un véritable contre-modèle au capitalisme et à la norme.
  • cloître des Célestins à 22 heures – Leïla se meurt – chorégraphie Ali Chahrour (Beyrouth) - 1 heure 20 – photo Gilbert Hage
    Pleureuse, c'est le métier de Leïla qu'Ali Chahrour, soucieux de revenir aux références régionales de sa danse, a invitée sur scène avec lui et ses musiciens. Il lui a demandé de partager son expérience en chantant sa relation à la mort et, à travers elle, cette culture de deuil.
vendredi 22 juillet
  • salle Benoît XII à 15 heures – Hearing – spectacle en farsi surtitré – texte et mise en scène Amir Reza Koohestani- 1 heure 10 – photo Pierre Borasci
    Elle repense à ce soir de Nouvel An où, restée à l'internat pour filles de son université, elle croit entendre le rire d'un homme provenant de la chambre de sa camarade. Voix réelle aux côtés de son amie censée rester seule ou voix tapie au creux de ses fantasmes d'adolescente ? Trop tard. La rumeur de la transgression absolue a couru. Un rapport est remis à la surveillante. Depuis douze ans, Samaneh revit en boucle l'interrogatoire subi, ressasse les réponses qu'elle ne peut plus changer, revit son «cauchemar de femme coincée dans la culpabilité».
samedi 23 juillet
  • église de la chartreuse de Villeneuve à 18 heures – Eschyle pièces de guerre – traduction et mise en scène Olivier Py ) 5 heures
dimanche 24 juillet
  • gymnase Paul Giéra à 18 heures 30 – We're pretty fuckin' far from okay – chorégraphie Lisbeth Gruwez (Anvers) - 1 heure 10 – photo DR
    Par une montée progressive du mouvement, par la sensation continue d'avoir de plus en plus besoin de l'autre, par des nappes sonores qui s'ajustent en temps réel, et par cet acte commun de respirer, la pièce propose une expérience immersive. La peur a cette si grande force de mettre le corps en transe, d'obstruer l'esprit et de le déconnecter « du vouloir et du faire » qu'elle est un terrain de jeu virtuose pour les danseurs
  • cour d'honneur à 22 heures – Prima donna Rufus Wainwright – conception composition Rufus Wainwright avec Lyne Fortin, Pauline Texier, Antonio Figueroa et l'orchestre régional Avignon-Provence, Vidéo Francesco Vezzoli avec Cindy Sherman – 2 heures 15
    Un spectacle qui alterne les répertoires lyriques et pop chers au musicien, conçu comme « une lettre d'amour aux grandes mélodies de la musique romantique », des sonnets de Shakespeare à Jeff Buckley ou encore Antony and the Johnsons...
Bon je sature tellement que pourrais presque en rester à cette liste.

8 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Une To Do List en forme de marathon !
Juillet sera chaud....

Brigetoun a dit…

et très belge, je l'ai découvert en mettant la liste au net
un peu peur de l'overdose.. quoique :-)

arlette a dit…

De quoi rêver ... et le choix à faire
Plus modestement itou pour Toulon-Liberté

jeandler a dit…

Programme et budget réglés sans recours au 49.3.
Bonne suite et bon festival.

Brigetoun a dit…

Arlette je me demande si vais pas élaguer un peu
parce que là vraiment pas de place pour bouffer, dormir, et voir le reste

Dominique Hasselmann a dit…

un tout petit programme... bon courage !

Brigetoun a dit…

euh ! en le transcrivant un petit débit d'accablement m'est venu
peut être des coupes à faire, ai un peu plus d'un mois pour affiner

lanlanhue a dit…

ah oui, quel programme ! Beau festival à vous lire...