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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 07, 2016

Cheminant petit dans la ville

refusant de penser, et ne le pouvant tout à fait
que marre il y en a des manipulations
que marre il y en a de la campagne contre tout ce qui n'appartient pas à une supposée identité nationale
que marre il y en a des mots identités ou appartenance
que marre il y en a de tous ceux qui désirent trifouiller dans l'intimité des esprits, des coeurs, et juger du bien et du mal au nom d'une fausse laïcité
que marre il y en a de la police des esprits
que marre il y en a de ce monde où les cibles des plaisanteries, des mises à l'index sont désignées (y compris pour mes amis parfois)
que marre il y en a de ces inégalités de plus en plus grotesques et scandaleuses (au sens fort)
que marre il y en a des droites extrêmes, presque-extrêmes, modérées ou de gauche
mais que marre il y en a des sectarismes qui leur ouvrent la voie
que marre il y en a des obligations de fermer les yeux sur l'intolérance de ceux qui se disent insoumis et s'autodésignent comme le peuple
mais qu'il y a indécence à se plaindre du poids de ce que devient notre pays, nos soit-disant civilisations (qui sont souvent formatages mal assimilés) quand on est aussi protégé, privilégié que le suis
qu'arrogance il y a à désapprouver, sinon juger – ça je m'y refuse – les idées, propositions de gens que l'on désigne comme l'élite, ouai, sans doute  (mais je revendique la faiblesse de sourire d'eux, et de ne pas les écouter)
et que trouver lourde l’atmosphère de notre époque c'est négliger ce que furent tant d'époques passées

alors sourire de moi – et d'ailleurs de mon incapacité à choisir, formuler, quelques uns des éléments de mon inconfort actuel – et, ne pouvant rien, que le retrait d'un observateur détaché, saluer le jeu des ombres
et goûter les petits frissons, avant que la chaleur trouve son apogée, de mes bras à demi-nus sur lesquels courre le vent.


7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

épique époque (mais sans doute, comme vous le dites, pas plus terrible que d'autres anciennes)... s'élever contre, oui, de toute façon l'opposition nous attend, c'est plus stimulant !

Brigetoun a dit…

mais il ne faudra pas y mettre de l'espoir dans nos oppositions ...

chri a dit…

Entre y en a marre et on s'y marre il y a un sourire.

Brigetoun a dit…

un sourire résolu

jeandler a dit…

Le frisson des mots, autant en emporte le vent
les mots froissés, les mots tordus
les mots détournés, les mots gros
Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de dire quelque chose.
Quelle histoire !

Godart a dit…

Salutaire de mettre des mots sur ses pensées. De tout ces " marres ", chacun puise sur ceux qui font résonance dans ses propres détestations. Bel exercice car toujours difficile à formuler si ce n'est sous forme de liste par essence non exhaustive.

annaj a dit…

de passage...