commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 28, 2016

remembrance


à l'heure de me préparer, à l'heure de faire une petite liste de courses, dont bien entendu il ne sera que partiellement tenu compte, à l'heure d'ouvrir la porte de l'antre, de descendre le boyau-escalier, d'ouvrir la porte sur rue, me souvenais d'un échange à la suite d'un statut Facebook (je crois que c'était chez Caroline Gérard) sur le bonheur de vivre en Aveyron, auxquels certains, non sans raison, proposaient d'ajouter : et en Creuse, début de liste que je suggérais d'augmenter en y joignant la Corrèze (sans compter la Lozère), et me disais qu'en fait, le département auquel j'avais pensé, d'instinct, était légèrement moins consensuel, un peu à la marge, moins évidemment beau, un peu plus riche, du moins en sa partie la plus connue, celle qui est proche de la ville, un peu trop grande, un peu trop anciennement dominante, qui a donné son nom à la petite province qui englobait aussi la Creuse et la Corrèze, pensais donc à la Haute-Vienne.
Et ma petite ambulation, mes petites sottises (étais très en forme ce matin pour les maladresses, étourderies, brusques immobilités rêvassantes malgré le petit vent qui nettoyait le ciel mais dont la caresse était un peu trop fraîche) étaient accompagnées par le souvenir de ma découverte émerveillée, longues années il y a, en marchant, pleine que j'étais de la garrigue desséchée et des pierres de Paris, dans les bois autour du village, dans ce qu'on appelle un peu pompeusement les monts d'Ambazac, par les odeurs, par l'humus, par la chair... Des promenades lentes, des croupes douces des collines, de la chute raide d'une prairie, du ruisseau sous les branches. De l'hiver, de la solitude, de la neige, d'une nuit devant un arbre en travers de la route, et de la préparation chaleureuse avec les femmes des fermes avoisinantes des dîners pour les veillées où venaient les notables limougeauds. D'une petite période heureuse sur laquelle je suis sottement restée un peu trop bloquée.  

10 commentaires:

Claudine a dit…

Magnifiques souvenirs, magnifique écriture

Brigetoun a dit…

et Claudine est toujours trop gentille

annaj a dit…

sottises et sottement sont des mots à rayer de cet endroit. ;-)

jeandler a dit…

Un double imposte pour mieux rêver.

Godart a dit…

Beau voyage, entre rêve et réalité, dans ces contrées de la douce France.

Anna Urli-Vernenghi a dit…

Mais dites-moi Brigitte, c'est absolument superbe...

Brigetoun a dit…

merci ! sourire

Dominique Hasselmann a dit…

Les noms des départements valsent ici un peu comme sur une ancienne carte géographique scolaire... heureux temps de "l'étude" (et des souvenirs emmagasinés) !

Brigetoun a dit…

euh mes souvenirs de cours de géographie c'est le ciel regardé par la fenêtre (n'en suis pas fière.. alors lentement, peu à peu j'apprends, mais si pour les pays ça va sans problèmes - sauf peut être l'ordre des pays dans l'Amérique centrale - pour les départements français, euh...)

Unknown a dit…

Pourquoi sottement ? Aimez-vous donc comme on vous aime 😋!