je pensais l'épisode toux
terminé, et j'avais fait le projet de chercher, comme convenu une
infirmière lundi pour me faire vacciner... j'aurais dû y penser en
cachette de carcasse, ce qui n'est pas aisé... je ne sais si c'est à
cette perspective, le fait est qu'elle m'a gratifiée d'une superbe
et brusque quinte, étouffée en appuyant sur mon cou et en mettant
la tête sous mes genoux ou presque... et ce matin, dès que j'ai
ouvert le fichier me donnant renseignements pratiques pour mon
programme de l'après-midi ce fut un festival d'éternuements, de
nez/encensoir agité avec violence et de toux grondante.
Un quart d'heure et un
paquet de mouchoirs plus tard, ai renoncé.. pensant en outre, à tort, que la
grosse pluie d'orage de la nuit devait revenir nous visiter..
J'étais devant la carte
portant mention des ateliers d'artistes ouverts pendant ce week-end,
du moins ceux situés à l'intérieur des remparts, et je tâchais de
faire, avec modération, mon choix au moins parmi les plus proches,
qui d'ailleurs étaient, pour moi, généralement connus et
appréciés... ai tenté une plongée dans le sommeil, fermé mes
petits yeux rouges, c'était délicieux mais l'éruption a retrouvé
toute sa violence au réveil.
Alors me suis cocoonée,
ai fait des visites virtuelles sur les sites quand ils en avaient, ai
rêvé que je passais (la distance là ne jouait plus, mais suis
restée entre les murailles) chez Gabriel Bellin que je ne connais
pas (arbre de lumière), dans l'atelier qui abritait Claire Beillard
(vue la dernière fois dans la chapelle des miracles le 24 octobre
dernier
https://brigetoun.blogspot.fr/2016/10/memoires-invisibles-dans-la-chapelle.html
) que je retrouvais le petit jardin et les calligraphies de Virginie
Cadart Travadel
https://brigetoun.blogspot.fr/2015/11/de-quelques-ateliers-la-porte-ouverte.html
que je poussais la porte
de Jean-François Cholley (aime regarder les photos de sa vitrine et
si j'avais un appareil un peu moins rudimentaire ce que je ne suis
pas certaine de désirer vraiment, je cèderais peut-être à la
tentation de suivre ses ateliers), je retrouverez la fausse naïveté
d'Amélie Josse et ses petites bonnes femmes et enfants), je
découvrais les photos de Jean-Luc Caradec (le dos en fuite floue) et
en même temps la petite bonne femme nageant sur fond vert liquide de
Perrine Gaspard (d'elle ne connais que des encres ébauchant des
visages que j'avais assez aimé)
que je voyais ce que
Corinne Mariotte mettait en scène outre cette boule bijou
rouge/orange passé, aimais les dessins de Béatrice Lacombe (il me
semble avoir vu des frères et soeurs de ce corps replié chez
Ducastel, n'en suis pas certaine, aime l'alacrité de son trait), et
les nouveaux tissus d'Aurore Pelisson (un très beau
souvenir/tentation en novembre dernier devant ses très fines
aquarelles sur tissu pour princesses aux pieds nus)
et sans souci des heures
qui passeraient, du soir qui serait tombé, aurais passé le nez chez
Paule Tavera-Soria (la croix claire, ne sais plus quand j'ai vu, ai
aimé son travail), chez Reimut-Ridiger Voigt (lui aussi il me semble
avoir il y a plusieurs années rencontré la chaleur de sa peinture,
chez Anne Weber (galops sous les arbres) et Marc Simelière
(hommes/blocs pliés en plaque) qui auraient été, j'en suis
quasiment certaine, des découvertes.
7 commentaires:
Rester au chaud chez soi quand on est enrhumé est la meilleure des choses, l'idéal serait de consulter votre ordi au lit mais avec un iMac c'est un peu compliqué !
Nous n'avons pas beaucoup fait mieux hier. Trois ateliers à moins de 100 m de chez nous. Perrine Gaspard, beaucoup aimé avec Caradec. Aujourd'hui, peut-être allons nous nous aventurer plus loin ?
Dominique, juste un pas à faire entre les deux (et puis de temps en temps appuyer son dos au mur au dessus du radiateur)
j'aime bien Perrine Gaspard, et regrette (pour la conversation aussi) le tandem Amélie Josse et Claire Beillard, et puis les photographes que ne connais pas - mais là je fais avec ma gorge des bruits d'orage et pour moi et les gens autour de moi vaut mieux que je m'abstienne
Les remparts n'ont jamais rien protégé. Jamais vacciné contre quoi que ce soit. Ce sont lieux de théâtre mimant parfois le drame au pied des murailles.
Que la dame reste au chaud en sa tour.
Pierre mais ils délimitent une partie de territoire aisée pour les piétons (enfin plus ou moins)
Prends bien soin de toi.
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