Dans le calme de l'antre,
penser à la deuxième proposition de l'atelier d'hiver de François
Bon, du lieu – 2 – le mouvement, mais sans verbe et
à cette consigne : un trajet dans l'enfance... et me trouver devant
un flou total, n'ai pas encore soixante quinze ans, ou pas tout à
fait, mais les détails de mes trajets vers l'école, une des écoles,
ou autre lieu dans mes toutes jeunes années sont très flous et les
lieux ont bien trop changé pour être retrouvés sur
google.street.view (pour Alger ou ce qui s'appelait alors La Pérouse
et a récupéré son beau nom de Tamentfoust, cela fait partie des
endroits où la machine de google ne s'est pas risquée) – alors
regardais les photos rescapées, corrigeables pour perdre de leur
imprécision, scannées par mon frère, et me suis arrêtée à notre
brochette de cinq (pour la numéro six j'étais sortie de l'enfance
depuis longtemps)... et nous regardant ai glissé de quelques mois en
arrière vers la maison aux quelques rosiers étiques (notables
uniquement parce qu'ayant donné leur nom à la villa, on les
cherchait des yeux) et à l'énorme bosquet de gros hortensias, au
Conquet... là je crois que je peux inventer sur des bases auxquelles
je peux croire
parce
que quand étions un (oui, là le pluriel ne s'impose pas), deux ou
trois, je n'allais pas à l'école et mes trajets ne sauraient être
que totalement imaginaires)
pour
le quatre mon souvenir de ce qui séparait le jardin de broussailles
et terre battue de l'institution privée où j'ai fait mes premières
armes je n'en ai aucune trace, et d'ailleurs mon intérêt pour
l'école était tel que j'ai été devant tous les rangs, rétrogradée
du grand au petit jardin d'enfants… Quant à la sixième nous avions, surtout moi, cessé d'être enfants lorsqu'elle nous a fait la surprise d'arriver.
Bon alors ce sera le Conquet, je vois à peu près les étapes, reste à préciser et écrire… (et la photo des cinq va en ouverture)
Bon alors ce sera le Conquet, je vois à peu près les étapes, reste à préciser et écrire… (et la photo des cinq va en ouverture)
Tenter
et puis détester la première séquence, ou plutôt détester la façon dont
je l'ai mise en mots,.. arrêter, lire les huit premières
participations publiées
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4373,
laisser reposer jusqu'à demain, me préparer et partir dans
la nuit, vers Saint Pierre, en photographiant au passage le gros père
Noël qui, brillant de mille feux dans la nuit est à mon avis
toujours monstrueux mais monstrueusement laid... me suis étonnée de
trouver le porche de Saint Pierre, ainsi que la petit porte du
transept fermés.. ai regardé mon billet, vu que le concert était
chez les Carmes à Saint Symphorien, pris mon pas de guerre et comme
j'étais en avance suis arrivée dix minutes avant le début.. ce qui
m'a forcé à rester dans le fond, près de la crèche (encore une
photo, celle d'une très belle dame en robe claire près de l'étable)
pour assister à un concert dit de Noël et passablement superbe.
Commençait
assez mal, avec l'orchestre seul jouant, fort bien, une musique que
j'ai trouvée insipide, les jeux d'enfants de Bizet qui m'ont
semblé avoir toute la fraîcheur d'un pensum exécuté par un vieil
élève s'efforçant de chasser sa maussaderie..
puis
arrivée de Nathalie Manfrino, l'Ave Maria de Schubert, et le Laudate
Dominum des vêpres d'un confesseur de Mozart, chantés avec retenue
et recueillement comme derrière un léger rideau et puis l'éclat,
l'ampleur, la voix charnue pour le beau Panis Angelicus de Franck et
l'Ave Maria de Massenet (sur la Méditation de Thaïs) – retour de
l'orchestre pour la charmante sicilienne du Pelléas et Mélisande de
Fauré.
Un
entracte où nous avons sagement patienté assis, en toussant et
baillant ou causant
et une
belle seconde partie avec Bach (Bist du bei mir), Alessandro
Stradella (Pieta, signore, que je découvrais), Gounod à partir de
Bach (Ave Maria, splendide), Bizet (Agnus Dei non moins beau et non
moins inconnu de moi) – pause orchestrale avec l'intermezzo de
Cavaleria Rusticana de Mascagni – et clôture par Nathalie Manfrino
avec Gounod (Repentir – Ah ne me repousse pas, passionnée) et
Verdi (l'Ave Maria d'Othello, intime et passionnée)
suis
sortie assez vite parce que carcasse était un peu de mauvaise
humeur, ai voulu photographier la façade pour un au revoir parce que
la nuit bleuté lui va fort bien, et en se refermant mon appareil qui
depuis un moment faisait des caprices s'est bloqué et refuse de me
livrer ce qu'il contient, bon ou non...
J'avais
trouvé, dans l'après-midi, sur You Tube une interprétation de
l'Ave Maria de Massenet, beau mais qui me semble moins convaincante
que ce que j'ai entendu ce soir (sans doute la différence entre une
écoute devant un écran et l'écrin de la nef)
10 commentaires:
Le sourire filou n'a pas changé
pourtant j'étais encore grande soeur responsable.. enfin au moment des cinq j'avais déjà passé les rênes au numéro deux, beaucoup plus apte
Dernière photo, vous êtes à gauche, le regard n'a pas changé.
Charme de ces photos d'enfance en noir et blanc qui semblent parler toutes seules...
Godart, sur la première aussi, suis l'aînée mais depuis mes neuf ans à peu près j'ai passé les commandes à la deux qui est assez extraordinaire (on s'engueule mais je la trouve extraordinaire ! et plus)
Dominique, et comique des quatre petits vieux se trouvant si mignons…
Ah!!! Enfant unique je ne sais pas tout ça
incompréhension entre un cousin dans ton cas qui nous enviait et nous qui l'envions (ceci dit; s'engueulant et différents, très, on fait un sacré bloc)
Sur la dernière photo
beauté de cette enfant
à gauche
merci de l'enfant mais comme l'a dit un ami a fait du déchet ensuite
et les numéros 2 et 3 sont nettement plus belles, rayonnantes et charmantes
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