de fins voiles blancs
déjouant les prévisions
s'effaçaient en bleu
marcheurs engoncés
redressaient leurs épaules
libéraient leurs pas
les joues rosissaient sous
la main de l'air frais, les yeux piquaient encore, mais une petite
allégresse tentait des sourires
la marchande de journaux,
elle, supportait avec courage sa grippe, et on espérait qu'elle ne
nous l'offrait pas
me suis baladée
virtuellement, et je fais appel pour paumée, une fois de plus, aux
cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com
Insouciance
C'était en des
temps où les menaces rodaient, se précisaient,
C'était en un
printemps pointant avec sa verte griserie
C'était une
pause insouciante, des permissions
C'était près
du Cap Matifou,
devant
Tamenfoust qu'on appelait Le Pérouse,
une noble coque
vibrante, comme un cheval de course au paturage,
trois frères
et leurs amis dans le sel et le soleil.
C'était un
jour de ciel pur, de mer paisible, de petit clapot chatoyant qui
faisait giter la terre.
C'était la
vigilance discrète puisque très inutile de l'aîné, détenteur
secret et involontaire de l'autorité du patriarche.
C'était la
main sure, joyeuse, ferme, légèrement posée sur la barre du
second, jouissant de la légère vibration du Bleuet.
C'était la
grâce d'une sirène sage, assise sur le pont à la poupe, lovée
avec la discrétion apprise et le charme apparemment inconscient de
sa beauté, dans le plaisir de la lumière, de l'air salé et de
leurs présences, sans que rien ne transparaisse d'une éventuelle
préférence.
C'était
debout, campé à côté d'elle, le jeune, le chien fou, sa
coquetterie nonchalante – dans une tenue que je trouve curieusement
contemporaine de notre présent – sa pipe, son éternel petit sac
bleu, cherchant je ne sais quoi, sans doute ni son couteau ni sa
blague à tabac, les pensionnaires habituels de cet étui, en
écoutant, méditant une réponse, les plaisanteries de l'ami, le
frère élu, debout, en maillot ceinturé, dans la fierté de son
corps, sa force évidente, contre le foc, à la proue devant le
second puits d'homme.
C'était le
plaisir de la mer, de la beauté, dans lequel ils baignaient.
C'était un
temps où étaient libres de leurs responsabilités futures, où la
guerre n'était qu'un petit tremblement à l'horizon.
7 commentaires:
Agréable sensation de chaleur par - 7
Je me souviens de cette belle photo embarquée.
l'étaient beaux n'est ce pas ?
Émouvant et me doute que la fine sirène est toujours aussi discrete
re-voyant la photo je réalise que, dans l'ancien réel (mais dans le texte ce n'est pas eux) ce bateau navigue un peu plus tard, dans une pause dans les temps sombres, et qu'en effet la fine sirène ne m'est pas inconnue (alors tout sauf discrète, chef de famille par nécessité et sans doute par nature)
L'adresse des Cosaques des frontières n'est pas
http://cosaquesdesfrontieres.com
mais
http://lescosaquesdesfrontieres.com
J'aime ton style...
Bonne journée !
merci pour le j'aime
et Merci pour la correction (pour une fois que me fiais à ma mémoire !) je corrige
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