se réveiller un peu avant
six heures, faire un petit tour sur l'internet assoupi, se ralonger
et se rendormir
tomber dans le jour,
ahurie, vers neuf heures vingt, tenter de mettre yeux et doigts en
mouvements non anarchiques pour répondre, se débarrasser de deux
cents spams, et puis renverser une cafetière, faire tomber un pot de
confiture qui s'écrase en magma de gelée, bouts de zeste et
fragments de verre, nettoyer le tout, faire tomber l'étendoir en
accrochant le dernier bout de tissu de la petite lessive, se cogner
un orteil et finir par se retrouver, vêtue, coiffée, pour partir à
dix heures et demie, dans la ville,
aller, d'averses en
courtes accalmies humides, jusqu'à la poste et retour,
yeux ayant une vue franche
ou brouillée sur la ville,
ses petites surprises, ses
embuches légères, les faces lavées des macarons, les couleurs des
parapluies, les sourires ou leur absence,
les formes qui séduisent
un instant le regard, avec ou sans raison.
9 commentaires:
Navrée pour la bonne confiture, mais des enfants liront de jolis livres
Les choses de la vie ..quand tout va de travers merci chère Brigitte de le signaler " belle ment" à ta façon cela me réconforte un grand Bon Jour
là rien n'était tragique et l'accumulation finissait par être comique
Le corps a ses raisons que l'esprit connaît mal...
ses déraisons aussi
La couleur rouge rend toujours bien sur un écran tout blanc...
vrai et je réalise que j'en mets pas mal (me dédouaner pour n'être pas fanatique de Mélenchon… mais j'espère entente avec communistes, donc c'est pas ça)
sans doute la pluie y est pour quelque chose, négativement d'abord puis positivement ensuite car elle transforme le regard( je parle aussi pour moi, marseillaise amarrée en île de France!)
Tout s'est ligué ce matin pour te rendre un départ difficile mais rien n'a réussi à couper ton élan. Bonne fin de journée.
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