grands bruits d'aile pour
saluer l'ouverture des volets bleus à une heure honteusement tardive
ce matin
journée calme, continuer
la lecture de dans quelle France on vit d'Anne
Vivat, reportage en immersion (et souvent dans l'observation une
empathie que trouvais sympathique avec les personnages rencontrés)
mais réaliser, vers la moitié, lors de son passage à Laval où
elle est logée chez un important entrepreneur/notable local que
cette empathie peut l'amener à prendre excessivement,
unilatéralement, presque, beaucoup plus que ne le devrait, le
regard, le point-de-vue auto-justificateur, l'opinion de son
interlocuteur et du milieu dans lequel elle se trouve placée, et je
me demande s'il n'en est pas finalement de même lors de ses
immersions dans autres villes, dans autres mondes ce qui me fait
douter de la justesse de l'image qu'elle en donne, conforme mais en
plus complet, plus nuancé, plus précis, à ce que je croyais en
penser... n'empêche vais continuer, mais sans grands éléments pour
pouvoir lui opposer le doute, le contre-pied qui m'est venu là,
connaissant un peu moins mal les notables catholiques, même si c'est
avec un pied et les trois quarts du corps en dehors de leur cercle.
En fin de journée, de
nouveau l'opéra, de nouveau un récital, mais de chant cette fois,
consacré uniquement à des airs de mon cher Rossini, avec
Marie-Nicole Lemieux (que je n'ai jamais entendue), accompagné cette
fois par lOrchestre National de Montpellier-Roussillon. (Wikipedia
m'avait appris qu'elle était canadienne (Quebec), née en 1975 et
reconnue pour sa voix ample et une présence
scénique généreuse (son
site http://www.marienicolelemieux.com/)
L'orchestre
de Montpellier plus jeune que le nôtre, a grossi en même temps que
le nôtre se condensait. Il est fort bon, mais en digne avignonnaise
je prétends que le nôtre est meilleur.
Marie-Nicole
Lemieux a en effet une voix ample et puissante, et une présence très
très généreuse que sa tenue pour la première partie, veste
blanche pantalon noir, losange presque parfait, flattait assez peu
et
ma fois, pour ses deux premiers airs (après la belle ouverture de
Guillaume Tell)
un air de Matilde
di Shabran (j'avoue
que je ne connaissais pas) et un air de Sémiramis
(dito),
il
y avait le plaisir de la musique, la surprise de cette puissance, de
tonalités très belle, et une frustration parce que si elle chantait
immobile et inexpressive, sa voix en faisait autant et que tirer
aussi peu de sentiment d'un aussi bel outil, ça me semblait un peu
gâchis... et puis avec le troisième air, Oh
patria... de
Tancrède
miraculeusement
les mots la musique ont pris un sens, elle semblait penser ce qu'elle
chantait et c'était merveilleux.
Suis
donc restée pour la seconde partie (robe verte imposante mais en
belle harmonie avec les cheveux auburn, malice arrivée, aisance...)
avec des airs de l'italienne
à Alger et
du Barbiere,
et
là c'était un régal, la salle le lui a dit et elle s'amusait...
jusqu'à le faire juste un peu trop (mais c'était gentil) pendant
les trois bis parce que les minauderies même souriantes ne lui vont
qu'avec mesure
Enfin
une superbe chanteuse, qui ne doit pas être très facile à diriger
pour un metteur en scène, une voix très très belle et puis Rossini
est toujours Rossini.
l'écouter dans Cruda
sorte de l'italienne à
Alger (au programme et donné en troisième bis)
10 commentaires:
Oh alors là je suis complètement envieuse !!!
Mme Lemieux cet animal de scène, ce que j'aimerais l'entendre autrement qu'en cd !
Ravie de lire votre avis nuancé, grand merci
S'appeler Lemieux, tout un programme !
exigeant !
Il n'y a pas d'heure pour pousser ses persiennes, surtout en chantant.
Pluie de spectacle ces jours derniers... merci pour tes comptes rendus
Ah, le délicieux Barbiere 🙏😊
Pierre il vaut mieux que, moi, le ciel ne m'entende pas chanter, cela le ferait pleurer
Arlette, jour sans aujourd'hui (sourire)
Eric : ah le délicieux Rossini
Rossini n'est pas mon préféré, mais bon moment semble-t-il.
Moi, c'est Donizetti
désolée, des goûts et des couleurs... sors presque toujours en cours d'un opéra de Donizetti il fait partie de mes trous (avec à un degré moindre Bellini et en piano honte à moi Liszt jeune et Chopin)
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