un dimanche bleu dur et à
l'air encore un peu aigrement venté un peu avant dix heures
quand suis montée dans la
tendresse des ombres vers la place, la mairie, à corps refusant de
voter, à volonté en triomphant,
mais en souriant à l'idée brusque
d'aller voir le superbe guerrier qui garde la porte, et puis
redescendre la rue Saint Agricol en s'arrêtant dans la petite
pâtisserie pour me récompenser avec un petit cannelé (à demi
mangé, parce que j'avais oublié que je préférais leur apparence à
leur goût)...
et dans l'après-midi
suivre le bout de rue qui me sépare du Musée Calvet pour aller voir
les oeuvres d'Ousmane Sow qui s'y sont installés, un peu d'Afrique
qui nous fait l'honneur non de nous envahir mais de nous visiter
http://www.avignon.fr/fileadmin/actualites/documents/Interne/eclaireurscalvet.pdf
un peu d'Afrique mythique,
et que Brigetoun et son vieil appareil en tout petite forme ont
allègrement massacrée (pour voir mieux trois des oeuvres exposées
il y a les belles photos de leur installation
http://www.avignon.fr/fileadmin/actualites/documents/Interne/eclaireurscalvet.pdf
accueilli par la réserve
monumentale, la tranquille force en suspens, le visage de rocher du
guerrier debout (2006)
admirant la petite
danseuse aux cheveux courts (1985)
en laquelle je voyais presque une victime offerte (souvenir vague
d'images de martyres) qui en fait se refusait au moins à mon
appareil, opposant son corps à la lumière, s'appuyant dessus pour
gommer tous les détails,
sauf
peut-être le bout d'un de ses pieds
et
puis arrêté au fond de la galerie, au moment d'entrer dans les
salles contemporaines, le lanceur
Zoulou (1990-1991)
sa puissance,
les déformations expressives tendues par l'énergie
(avec toute la science de kinésithérapeute de son père-créateur)
la
douceur absente de son visage...
Des images ratées ou non de ma visite, de têtes en corps, dans
les quelques salles actuellement ouvertes (pas aidée par
l'éclairage) je ne garde pour les accompagner qu'un de nos très
lointain ancêtre sur le chemin de la sortie...
mais
c'est en rentrant en cherchant le lien ci-dessus que j'ai découvert
l'existence d'une quatrième oeuvre que n'ai pas vue, et qui n'est
d'ailleurs pas photographiée..
Inquiétude
retrouvée en rentrant (un ennui qui s'annonce sur un mur de l'antre
et que je dois oublier jusqu'à mardi et surtout le pourcentage
d'abstention)
bon, comme vous le
savez, ma crainte du pire était sans fondement, nous reste le
moins-pire... et le choix à faire pour lui rogner un peu les ailes
10 commentaires:
Quelle force, quelles merveilles et cette douceur aussi!
Merci pour les photos de cette visite et du bleu incomparable au-dessus d'Avignon. J'aurais volontiers mangé l'autre moitié de votre cannelé !
merci Claudine
Marie Christine il était beau parce qu'il brillait un peu, sourdement et il brillait un peu, sourdement, parce qu'il était un peu trop gras et un peu trop sucré
J'aime : ..."reste le moins pire..et le choix à faire pour lui rogner un peu les ailes"
Superbe guerrier! Est-il pour autant généreux ?
Pour ma part je préfère la danseuse de Degas.
Magnifique Merci pour cette visite en attente... prete au combat avec un souvenir de ces mêmes majestes à Paris et la force pure
Statues très bien photographiés (i y a du Rodin parfois). Je me souviens du Pont des Arts qu'il avait occupé un temps à Paris.
(Macron est suffisamment intelligent pour éviter de se faire "rogner les ailes" (ce n'est pas un poulet né de la dernière pluie malgré son âge...)
Pierre, la danseuse de Degas est très Ile de France, il y a place pour le reste du monde
Arlette, c'était en tout cas une bonne façon, j'ai trouvé, d'attendre - et oui forts et doux (au moins en apparence)
Dominique, bien entendu mais quel que soit l'âge il va se heurter à pas mal de difficultés, je souhaite qu'elles gomment ses défauts, et que nous gardions ce qui peut unir
un peu d'Afrique oui avec Ousmane oui c'est encore mieux
de la douceur guerrière nous en avons bien besoin ...
Ousmane je l'ai vu sur le pont des arts (un bonheur) et à Vichy (quelle idée)
Ousmane le magnifique Ousmane le généreux
merci
La densité physique des statues masculines et féminines est impressionnante. La force brute qui s'en dégage semble plutôt consacrée à la survie qu'à l'affrontement.
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