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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, juin 10, 2017

avant l'épreuve de samedi, un opéra non choisi

Le ciel était de mauvaise humeur ce matin, Brigetoun était plutôt guillerette mais un rien anxieuse, parce que, est-ce la prise de poids ou cette saleté qui encombre gorge, nez et crâne et ne veux pas me lâcher, je suis très somnolente ces jours-ci et j-il semble que carcasse a décidé de très mal réagir (oppression, vertiges etc... aux climatisations un tant soit peu virulentes)
ai rêvé un long moment à la Fnac devant des appareils photos pour vérifier que le malaise était moins grand que la dernière fois, ai laissé les appareils au moins jusqu'au moment où je aurais ce qui reste de mou après l'achat des billets, et m'en suis revenue pas totalement rassurée à l'idée des deux ou trois heures ou plus à passer demain dans cette ambiance... hésitant à maintenir le choix Fnac et réductions bienvenues plutôt que cloître Saint Louis, ombre des arcades et liberté de mouvement plus grande...
Le ciel, lui, a retrouvé sa gloire et j'ai cuit tranquillement en mettant au net ma liste de désirs, mais contrairement à la sagesse ne l'ai pas élaguée en sabrant toutes les clims mal aimées (Fabrika, Mistral, Aubanel... n'ai fait l'impasse que sur Benoit XII) – reste à savoir si j'aurai tout et si serai assez en forme pour voir tout (et surtout assumer les allers et venues)
et parce que j'ai un billet, parce qu'à part une petite fête dans quelques jours, c'est la dernière fois d'ici un peu plus de deux ans que j'y mettrai les pieds, m'en suis allée à l'opéra, pas extrêmement enthousiasmée (trop soprano/ténor pour mon goût, et puis le souvenir ironique de Bianca Castafiore) pour écouter Gounod et son Faust.. http://www.operagrandavignon.fr/spectacles/faust/
une photo de Cédric Delestrade provenant du compte Facebook de l'opéra
Assez idiot parce qu'il y a des moments de fort bonne musique, et il y avait un gros travail des équipes de l'opéra, et du choeur augmenté, une bonne conduction par Alain Glugal, une mise en scène efficace de Nathalie Duffaut, en accord avec le décor unique mais modulable d'Emmanuelle Favre, quelques vidéos sans excès pour donner sens au décor, de belles lumières, les costumes dans une palette très Le Nain pour le premier acte, sauf les chaussures rouges de Méphistophélès, plus chatoyants mais sans excès pour la nuit de Walpurgis, de Gérard Audier...
note d'intention de Nathalie Duffaut
Je crois sincèrement que l'envie de tout recommencer différemment ne peut advenir qu'à un âge avancé et que le retour sur soi arrive avec une réflexion «vieillissante».
Ce n'est plus le temps de l'action, de la construction, c'est l'état qui précède la mort, plus ou moins long, plus ou moins intense.
Aussi ai-je essayé de capter les derniers instants de Faust ou la réalité et la déformation la plongent dans un univers contrarié (et Antoine Normand qui incarne le vieux Faust dans le premier tableau est témoin discret, avec quelques gestes bienveillants et pleins de pitié pendant tout l'opéra) Ni Dieu ni Diable, simplement le remords qui ronge, qui grignote l'homme «comptable» de sa vie...
Alors bien sûr (là je parle de mon seul ressenti qui n'est pas bien entendu la vérité pour de vrais mélomanes) cet opéra est très fort, mais parfois un peu trop crié, et mes moments favoris, outre le choeur des soldats, sont le premier tableau avec le vieux Faust, et les petites musiques presque guillerettes qui viennent s'infiltrer dans la méditation, le début du second acte avec Marguerite enceinte et abandonnée, la musique qui suit la nuit de Walpurgis (bon la nuit aussi et qui faisait l'objet d'une chorégraphie réussie même si assez sage dans le déchaînement d'Erik Belaud.
Il y a la belle interprétation de Nathalie Manfrino, son jeu, sa voix qui ne cède jamais même dans le cri, et le fait que, seule ou presque, elle est presque tout le temps intelligible, il y a la voix riche, fruitée, peut-être un peu trop pour le rôle de Marie-Ange Todorovitch en Dame Marthe, mais j'ai toujours autant de mal avec les ténors et en l'occurrence Florian Laconi (des èèèèè un peu bêlants), n'ai pas beaucoup apprécié non plus la voix (le jeu davantage) de Méphistophélès, et finalement les deux chanteurs que j'ai le plus apprécié étaient des seconds rôles Lionel Lhote en Valentin (belle voix pour mourir...) et le jeune amoureux découé Samy Camps en Siebel.
Par contre la salle était décidée à être heureuse et c'était une belle soirée, somme toute


7 commentaires:

Claudine a dit…

Faust est au programme du bac ici, tous les ans

Dominique Hasselmann a dit…

C'était donc "En attendant Gounot"... puisque bientôt (1er juillet, je crois) le Festival !!!

Marie-christine Grimard a dit…

Bien gérer sa fatigue pour qu'il n'en reste que le Plaisir, est tout un art ! Que de plaisirs en perspective !

Brigetoun a dit…

Claudine, le ou les poèmes ou les musiques qu'il a inspiré ?

Brigetoun a dit…

Dominique non là pour le moment c'est La journée de bagarre pour les billets - et suis dans la crainte nerveuse de ne pas tenir le coup (le festival débute le 6 juillet et ne dure cette année que 21 jours au moins le in)

Brigetoun a dit…

Marie Christine, oui il faudrait que j'apprenne à ne pas avoir les yeux plus gros que les forces... m'éviterai les billets jetés parce que, ben, peux plus
on verra... pour le moment 'ai les trois heures en gros de clim à jeun devant moi et une grande frousse

Claudine a dit…

Les deux pièces de théâtre de Goethe et puis aussi Homo Faber. En français ils ont Zadig et la Peste au programme - depuis 40 ans