beau temps, cloîtrée
matin pour cheveux qui sèchent et volonté fasseyante... savourer
paresseusement petits plaisirs et se glorifier d'un moment de ménage
presque intensif... et puis flotter sur textes, sur idées... sentir
son intérêt s'éveiller devant des pensées, accompagner en
essayant application mais avec toujours ce petit arrière goût de
dérisoire, et de ma nullité
un peu de fleuve, tout
doux, se dire zut j'avais oublié le marché des producteurs du lundi
soir, un peu de ville... penser paumée avec détachement, mais
puisqu'il me reste petites provisions publiées par les cosaques des
frontières, http://lescosaquesdesfrontieres.com,
lesquels ne se reposent pas vraiment mais ferment jusqu'en septembre
pour d'autres préoccupations, reprendre ce qui, loin d'être le
meilleur qu'ils ont publiés, même de moi, mais une pochade.
Ce mur sans
fin
Je n’ai pas mis les
bonnes chaussures ce matin, cette phrase rythme et entraîne mes pas.
Je n'ai pas... vraiment
pas, et le savais pourtant...
Je – n’ai – pas – mis - c’est presque vrai - et ça ne l’est pas, les autres refusaient mes pieds, n'avais pas le choix.
Les – bonnes – chaussures – Quelles seraient-elles ? Pas des trucs pointus et fins, douloureux et agressifs, pas des sabots en caoutchouc, trop prétentieux.
Je – n’ai – pas – mis - c’est presque vrai - et ça ne l’est pas, les autres refusaient mes pieds, n'avais pas le choix.
Les – bonnes – chaussures – Quelles seraient-elles ? Pas des trucs pointus et fins, douloureux et agressifs, pas des sabots en caoutchouc, trop prétentieux.
Je n'ai... et surtout pas
des escarpins, mes pieds trop carrés – les bonnes... et mes
chevilles trop faibles.
Ce – matin – je – n’ai pas –
clap, ouille, clap, clap, encore et encore - mis – les bonnes :
elles seraient du vert doux d’un repli de rivière, souples comme
de l’argile fine ; elles mettraient entre ce macadam dur et triste
et mes pieds un nuage léger ; et mes pieds s’y caleraient, penchés
pour se cambrer et tendre le mollet...
Mis les bonnes chaussures – ce – matin... et ce nuage m’emporterait très vite le long de ce bête mur sans fin, et puis il freinerait un peu devant une vieille maison décrépite, ses volets bleus délavés, la vigne vierge croulant jusque sur des pavés et un chien au regard mouillé.
Je n’ai – clap, et la plante de mes pieds crie...
Pas mis – clap, clap, le dur contact remonte le long de mes jambes - les bonnes chaussures – mais le sol s’est adouci, et la maison est là, gentiment humaine.
Encore quelque pas pour la longer, une flûte qui chante clair derrière une fenêtre, et cette porte où je sonne. Elle s’ouvre sur un sourire qui m’illumine, moi, et la rue, et les maisons derrière moi. Et tout est gai, et mes chaussures n’existent plus.
Mis les bonnes chaussures – ce – matin... et ce nuage m’emporterait très vite le long de ce bête mur sans fin, et puis il freinerait un peu devant une vieille maison décrépite, ses volets bleus délavés, la vigne vierge croulant jusque sur des pavés et un chien au regard mouillé.
Je n’ai – clap, et la plante de mes pieds crie...
Pas mis – clap, clap, le dur contact remonte le long de mes jambes - les bonnes chaussures – mais le sol s’est adouci, et la maison est là, gentiment humaine.
Encore quelque pas pour la longer, une flûte qui chante clair derrière une fenêtre, et cette porte où je sonne. Elle s’ouvre sur un sourire qui m’illumine, moi, et la rue, et les maisons derrière moi. Et tout est gai, et mes chaussures n’existent plus.
4 commentaires:
De temps en temps, ne pas se prendre au sérieux : il faut savoir faire les pieds au mur !
on peut ne pas se prendre au sérieux sans cela ? parce que les oueds au mur, moi, maintenant ! (sourire)
ce matin nous nous sommes réveillés les pieds et pierres dans l'eau
oh navrée pour vous ! rien ne donne autant la sensation d'être misérable je crois;.. bon courage (ne peux rien de plus que dire cela, mais avec ferveur)
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