abandonner le vieil ami
qui baille à mort
un air délicieux, une
chaleur caressante et un vent fortement modéré
juste ce qu'il fallait
pour faire danser le couffin vide autour de moi, pour faire aux
femmes des coiffures baroques et pour rendre musicaux les bannes, les
arbres, quelques ferrailles
l'été sur les étals et
dans le couffin et le sac
sur le chemin du retour... des touristes bloquaient ma route pour photographier Saint Pierre, alors moi aussi
et comme définitivement
mon meilleur appareil, qu'était bien fatigué, ne s'est pas remis de
l'adieu à Raymond Duffaut, j'ai récupéré la carte, jeté bon
nombre de photos (lui, l'appareil, ou moi Brigetoun étions portés
au flou, à l'indécis) et gardé juste
un peu de mon départ vers six heures, heure où la chaleur commence vaguement à envisager de fléchir
légèrement
le final de la première
partie, prisonnier de la barre de ma galerie et la dispersion des
chanteurs et danseurs libérés
un regard sur une partie
du public depuis l'oeil du cyclope-opéra pendant le premier entracte
une scène de Carmen
pendant la seconde partie, avec au centre Béatrice Uria Monzon (elle
est intervenue quatre fois pour mon plus grand plaisir) avec Nicolas
Courjal, je ne sais plus qui, Ludivine Gombert et Marie-Ange
Todorovitch (parmi d'autres beaux moments, deux scènes du Barbier
avec Nathalie Manfrino en Rosine)
la fin de la seconde
partie avec dans le rôle du Général Boum un baryton de 88 ans
(dont ignorante que je suis je n'ai pas retenu le nom) entouré
d'allégresse
le second entracte, la
joie des petites rafales sur les corps trop chauds, et
l'effervescence de la lente re-installation du public (là l'appareil
commençait ses caprices)
à la fin de la troisième
partie (parmi les plaisirs qu'elle comportait un duo entre Nathalie
Dessay et Karine Deshayes) un rayon sur Duffaut et sa femme
s'extrayant de leur rang
pendant que Seng-Youn Ko
(sans doute mon baryton préféré parmi les présents) chante le
souvenir qui refuse l'adieu
les artistes saluant sans
puis avec le héros et sa femme
et le moment où
l'appareil a rendu l'âme, vers minuit vingt.
5 commentaires:
Nous avons souvent applaudi et côtoyé Béatrice Uria-Monzon au festival du Vigan dont elle était une habituée. En souvenir de nos séjours en Cévennes.
Rendu l'âme. .avec élégance
Pierre, voix et élégance
Arlette, ne peux lui offrir un petit frère, tant pis si je continue (de moins en moins envie) ce sera avec les plus vieux et moins perfprmants
j'aime bien les photos "ratées" aussi
confidence moi je les aime surtout (du moins celles-ci, il y en avait d'autres supprimées)
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