Matin dans les rues qui
vivent hors festival, avec seulement les traces fatiguées de la
nuit, pour commander un nouvel obturateur pour mon appareil (tenter
de passer le prendre demain après-midi) et des légumes Carrefour
pour me dépanner
cuisine rapide, déjeuner
à un horaire pour moi étrange (midi)... se mettre en état
et partir vers la gare
routière et le car qui part à quatorze heures en principe vers
Védène.
Spectacle qui ne fait pas
dans le charme, que devrais aimer ou détester (mes sentiments variés
devant les propositions de Cassiers, l'admiration étant elle
immuable)
le sec et l'humide
(photos de Christophe Raynaud de
Lage as usual) d'après Jonathan Littell,
sur
le site à partir des mémoires du chef
de file de la Légion Wallonie, le Waffen-SS Léon Degrelle, c'est la
langue du fascisme que l'auteur Jonathan Littell souhaite déchiffrer,
voire disséquer....
Au plateau : une
conférence austère avec pupitre et écran où un comédien endosse
le rôle de l'historien contemporain docte dans sa rigueur quasi
scientifique. Mais l'analyse de l'oeuvre du nazi belge résiste...
L'exploration de cette langue aux multiples sinuosités et construite
pour la persuasion envahit l'homme mais aussi les spectateurs que
nous sommes. Mots, sons deviennent des chants terrorisants,
envoûtants, archaïques. À partir de la technologique expérimentale
du voice follower mise en place par l'Institut de recherche
et de coordination acoustique/musique (Ircam), dédoublement et
fusion des voix sont au service d'un mécanisme psychologique
irréversible qui demanderait des capacités de résistance si ce
n'est individuelle, au moins sociétale. (c'est
surtout ce dernier point qui m'attirait – réalisation informatique
et musicale : Grégory Beller)
une
longue attente, une acclimatation cagna/clim (qui n'est pas
excessive) grâce à la longue attente que toutes les navettes soient là, une
bonne place
et
un court et très bon spectacle, intelligent, efficace, tenu par
Filip Jordans avec en effet tout un jeu pour une fois plein de sens
sur les moments salle éclairée et salle dans le noir avec lumières rares sur le plateau, parole directe du
conférencier (l'acteur) et voix enregistrée (Joyan Leysen), venant
d'un magnétophone qui ressemble à une radio ou d'une source
indécise, (voix d'un historien analyste et .. celle de
Léon Degrelle) grandes vidéos
de Filip Jordans, petites vidéos de films d'actualité -
la
langue des fascistes, le sec et l'humide soit les bonnes choses
verticales, sèches, liées au ciel et viriles, les mauvaises choses
humides, féminines, horizontales, amorphes... public attentivement heureux
sous
un ciel qui se couvrait et en poussant devant nous le mur de la
chaleur, retour aux cars...
Comme certains descendaient, par la
grâce du chauffeur, porte Limbert en ai fait autant et suis rentrée
par un trajet un peu plus long mais plus agréable.
Photos,
arrosage, cuisson morue et patates, un carré de chocolat, photos,
ceci, douche et pantalon-teeshirt...
suis
repartie, loupant - désolée... ne l'avait pas repéré sur le
programme - le second des deux concerts en entrée libre dans les
jardins de Calvet (essaierai de le récupérer le cas échéant et si
possible, après coup, sur le Facebok live de France Culture) une
composition à propos d'Antigone de Didier Benetti, dirigé par
lui-même
http://www.festival-avignon.com/fr/spectacles/2017/antigone-concert-fiction
-
suis
repartie, donc, avant vingt heures
vers
le jardin de la vierge du Lycée Saint Joseph pour le sujet
des sujets un court spectacle,
différent légèrement chaque soir (ça se donne douze fois) en
fonction des artistes invités, pour célébrer les vingt ans de ces
courtes formes (qui parfois ont donné naissance à des spectacles
achevés)
Traversée ultra-rapide
de vingt ans de Sujets à vif, la cérémonie d'anniversaire menée
par Frédéric Ferrer prend des allures d'enquête. Comment aborder
les 120 Sujets qui ont eu lieu ? Le lieu, justement, est au coeur de
la manifestation. Qui travaille, vit autour de ce Jardin ? Que s'y
joue-t-il lorsque les Sujets ne sont pas là ? Témoins et «anciens»
des Sujets à vif s'invitent sur la scène pour dresser l'historique
et les mystères du Jardin de la Vierge. Et pourquoi ce nom ?...
Chaque soir, la rencontre – geste fondateur des Sujets à vif –
entre Frédéric Ferrer et un artiste différent permet de ressaisir
la vivacité qu'exige l'exercice : sans se connaître, par des modes
d'expression divers et en très peu de temps, inventer une forme, un
récit communs.
En
fait en 45 ou 55 minutes il ne peut guère faire l'histoire des
sujets à vif ou du vif du sujet, qui est l'histoire du festival donc
du monde, leur avenir mettant en jeu l'avenir du festival donc du
monde, alors ça donne, le public étant acquis et en bonne partie
«de la partie» une collection jouissive de plaisanteries plus ou
moins dans l'entre-soi, un accès grand entre-soi, et 45 minutes, en
fait 60 ce soir, de rire franc, et le sauveur universel (mon sauveur bien souvent, à gauche sur la photo) y tient sa place et recevait nos remerciements à la sortie.
Et sur
ces deux bons moments, après quelques hésitations, ai décidé de
rentrer tranquillement, ai cueilli la Terrasse énorme bidule
que je néglige habituellement et me plonge dedans, ce qui demande
beaucoup de temps (bon, on n'est pas forcé de s'intéresser à tous les
spectacles et toutes les déclarations)
9 commentaires:
si grand plaisir de suivre ainsi vos pas et vos commentaires et si belles photos ! merci
Léon Degralle a un émule au Parlement européen, qui fait le salut nazi et traite les femmes de "petites, faibles...", une pétition est en cours contre cet olibrius... le théâtre mime la réalité !
C'était en mars, mais quand même... Parlement européen !!!
Dominique, oui, et il a aussi été le mentor, du temps de ses dernières années riches et tranquilles en Espagne, l'inspirateur en leur jeunesse de cadres actuels du FN
et Dominique, en fait le théâtre s'appuie souvent sur la réalité pour la dénoncer, avec plus ou moins d'efficacité, et là c'était très réussi
Reprendre son souffle après ce parcours qui ne manque pas de sportivité.
vais rentrer dans une période : un spectacle mais long (de plus en plus long)
Quel bonheur de lire vos retours de spectacles. Merci à vous.
Vu hier le Jazz à trois doigts à La luna,et le soir à Roseau Jean Guidoni très beaux, les deux.
très envie de Guidoni mais pense pourrai pas, un peu à bout temps, forces et fric
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