Ne suis pas allée
accompagner la rutilance des drapeaux sur le bleu du ciel, la grogne
des fonctionnaires, ces gens bien plus utiles que ceux qui veulent en
diminuer le nombre, mais mon pantalon rouge et moi dedans avons
attendu, de neuf heures du matin à onze heures trente, le nouvel
aspirateur – n'en ai plus depuis dix jours... temps de le
dépiauter, de plier les cartons extérieur et intérieur, et puis
une grosse demi-heure pour m'y retrouver, insuffler à mes mains
force et habileté pour le monter, et un emplacement où ranger ce
truc bien plus encombrant que son frère ainé... fin de la matinée
Dans l'après-midi,
déposer cartons bien ficelés près des remparts, se ragaillardir
les yeux et puis, comme je savais que pour une fois je passerai
devant à une heure d'ouverture, faire les quelques centaines de
mètres me séparant, dans la rue Saint Etienne,
du studio UM
http://studio-um.fr/ ouvert,
depuis un peu plus de deux ans je crois, dont les fenêtres sur la
rue me font toujours un petit signe raffiné, qui m'intimide
légèrement, y entrer puisqu'une petite exposition s'y tient dans le
cadre du Parcours de l'art.
Ma foi j'espère que vous
cliquerez sur les liens vers les sites des deux artistes, parce que,
osant à peine sortir mon appareil, et prenant photos de ces oeuvres
délicates un peu en me cachant de moi-même, les ai massacrées
Dans la première salle,
avec des poteries raffinées, de jolis cahiers, des petites cartes en
tissu, sont accrochés les très fins dessins de la série Boites
d'Eunwan
Han-Oehl (Paris) http://han.eunwan.free.fr/
Brigetoun
vraiment séduite en pénétrant dans cet univers... J'aime bien sa
phrase recopiée sur le site du Parcours Mon
espace de travail : situé en ville entouré du bruit des travaux,
des pas des gens qui passent / situé en nature, entouré des chants
d'oiseaux.
Et
puis dans la salle de derrière, ouverte sur le minuscule jardin, avec d'autres poteries
plus frustes et non moins belles, et les calligraphies de Jisoo Lim
(ai bien failli en acheter une que je n'aurais su où mettre – ce
n'est pas une de celles posées devant la fenêtre mais le style est
le même – n'ai été sauvée que par un couple très très bavard
et assez snob qui monopolisait la galeriste)
les
Sumi-é, très beaux dessins sur papier japon marouflés sur papier
japon ou sur toile de Sho Asakawa (Bordeaux) qui expose aussi une
vidéo (ses oeuvres – vidéaste : Jun Akasawa) à Benoit XII, là
je sens que ma paresse actuelle va m'en priver mais elle
constitue le fond sur lequel s'inscrit la présentation sur son site https://www.sho-asakawa.com/
constitue le fond sur lequel s'inscrit la présentation sur son site https://www.sho-asakawa.com/
Mes
encres de chine sont nées en faisant corps avec la nature ; j'ai une
confiance absolue en Elle. Ces images ne sont pas seulement à moi,
mais elles sont à vous, pour ceux qui plongent dans leur imaginaire.
Et
puis j'ai retrouvé la rue, l'ai montée jusqu'à la place de
l'horloge, le vert absinthe des platanes entrant dans l'automne, une
boite de cigares
avant
de revenir par les rues étroites et de déboucher sur ma place et le
ciel s'étalant sur les remparts.
8 commentaires:
Très impressionnée par Eunwan Han-Oehl, excite un œil jaloux chez moi, pfffff
et les photos ne lui rendent pas hommage !
Bleu du ciel et de l'aspirateur rouge ton pantalon le blanc dans ton coeur en balade te voilà citoyenne dhonneur du jour et de toujours
il m'arrive de réaliser que vais sortir en portant ces trois couleurs (et j'en enlève vite une, sourire)
Une expo qui inspire à défaut d'aspirer.
Délicatesse de ces encres de Chine sauvées de la poussière...
et non moindre délicatesse du crayon d'Eunwan Han-Oehl - mais ambiance un peu pénible, dommage
Merci pour les encres et celle du ciel n’est pas la moindre !
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