Malheureuse, orpheline,
j'étais parce que, depuis quatre heures ce matin, heure d'un réveil
insomniaque, mon compte n'arrivait à se raccorder à aucun serveur
et que j'étais suspendue dans le vide, accrochée à ma seule
messagerie, rescapée du désastre. En ai profité pour accuser
réception (shame on me, l'avais oublié hier, me contentant d'une
photo sur Facebook) du dernier e dans l'o
http://christinejeanney.net/spip.php?article1368
à l'amie-fée qui l'avait créée et me l'avait envoyé (faute de
l'avoir en main vous pouvez, si ne l'avez fait, le télécharger,
sais pas, moi je savoure).
Et puis un peu après
seize heures, les accès à tous les sites se sont libérés
miraculeusement... ai déserté les corvées auxquelles j'allais me
résigner (plus ennuyeuses d'être ainsi seul recours), me suis
promenée sur les blogs et sites, du moins un certain nombre, ai mis
en ligne une tentative de lecture – qui était restée en attente –
sur http://brigetoun.wordpress.com,
ai commencé un bidule pour les cosaques, lui ai fait un petit
sourire navré en pensant aux beaux textes parus ces temps-ci sur le
blog, l'ai remisé... serai peut-être plus indulgente demain...
et j'improvise vite, pour
un petit hommage, une fausse todoliste (fausse puisque la photo est de moi, même si
je ne sais plus guère pourquoi je l'ai prise, et puis j'ai mon
crâne, ma petiote écriture et ne saurais tenter de me mettre dans
le sillage, même médiocrement de la créatrice du genre, de la
virtuose, spirituelle et profonde Christine Jeanney)
Une petite vieille se
souvient qu'elle a eu des nattes dans le dos, et qu'à cet âge était tombée amoureuse d'un grand cousin en le
voyant construire une grande volière dans un jardin fleuri près de
Moulins (où elle est aussi pour la première et seule fois de sa vie montée sur un cheval).
L'honorable Monsieur Li,
devant la vitrine qui se détache dans l'ombre du salon de Monsieur
de Mouillefarine, à la limite de l'éclairage au gaz, transforme son
ironique surprise en un sourire poli.
Une grenouille se dit
qu'elle est juste un peu trop petite pour gober le corps assis devant
elle.
Un papillon égaré, cherchant des
fleurs dans ce vert, se heurte à la vitre.
4 commentaires:
La poésie se plaît nichée entre ces images
merci Claudine (comme dans vos pastels)
Jolie photo en harmonie avec la "construction" de Christine Jeanney...
merci... mais moins pleine d'invention, c'est juste le réel un peu transformé par les reflets... ne suis qu'enregistrement
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