commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 24, 2017

Ne pas oublier le soir

ciel nostalgique
souvenirs de lumières
mais un air bénin
et brodant sur le sombre
ma brusque envie de rire
qui a appelé des trouées d'un bleu suave... suis sorcière.
Pas certain que je sois sorcière, mais suis têtue, alors j'ai repris mon bidule pour l'atelier de François Bon, ai tenté de le réduire, de le charpenter, ai fini par renoncer et l'ai envoyé faire figure de longue tartine fade parmi les contributions http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4480 (22 à 16 heures aujourd'hui)
Le jour s'est écoulé et, un peu avant six heures, avant de changer pantalon et chandail, de prendre manteau etc... j'ai lu le résumé et les intentions de mise en scène de Gélas, qui, pour son nouveau spectacle, monte la putain respectueuse de Sartre – dont je l'avoue je n'ai qu'un souvenir très très ancien, et si flou que presqu'inexistant, - figurant sur http://www.chenenoir.fr/event/la-p-respectueuse/ avec les deux tableaux, oeuvres de je ne sais qui, dont l'un (celui de face – ci dessus) a servi pour l'affiche.
Et puis m'en suis allée, aussi décidée qu'hier mais avec plus de raison, vers le Chêne noir.
Ai retrouvé mon adolescence et le théâtre à thèse – une très courte pièce que finalement j'ai sans doute vue, plus très sûre, mais pas au théâtre, dans un cabaret où quelque chose de ce genre – avec toutes les qualités du genre et la difficulté pour les acteurs de donner chair aux types qu'ils représentent, ce que fait ma foi fort bien Flavie Edel-Jaume (les autres aussi d'ailleurs) – un décor sans misérabilisme, plutôt vamp (forme d'alcove et immense lit rond – pas de froufrou et de confortables peignoirs blancs) que putain à 10 dollars (il est vrai que Lizzie refuse d'en être une)
Une pièce datée, bien sûr, dans la forme et le ton, mais des thèmes qui sont toujours valables, qui sont éternels, à travers quelques nuances ; reste actuelle la pression sociale, redevient assumé et offensif le racisme, et le faible, le minoritaire, le rien, est toujours pris dans des filets sans issue. Pour qu'elle nous soit plus proche, Gélas a choisi pour le rôle du nègre un maghrébin Mouloud Belaïdi.
Une mise en scène qui ne tranche peut-être pas assez nettement entre le discours schématique et la représentation d'une action et de personnages (mais ça ça tient peut-être à moi, un peu flottante ces jours)
Lizzie : je veux dire la vérité
Fred (client et fils du sénateur) : La vérité ! Une putain à 10 dollars qui veut dire la vérité ! Il n'y a pas de vérité : il y a des blancs et des noirs, c'est tout. Dix-sept mille blancs, vingt mille noirs. Nous ne sommes pas à New-York, ici : nous n'avons pas le droit de rigoler...

Une heure et demie, et retour vers l'antre.

10 commentaires:

Claudine a dit…

une autre Brigetoun dans la nuit

Dominique Hasselmann a dit…

Pauvre Sartre auquel on avait effacé son mégot de cigarette sur l'affiche, lors d'une expo de la BnF : l'hygiénisme galopant avait déjà frappé !

Il est vrai que l'on ne parle plus guère de ce philosophe dont la voix serait sans doute appréciée en ces temps de retour à l'ordre moral (le mot "nègre" pour le domaine littéraire devra être remplacé par le poussif "prête-plume"... on a oublié l'oie qui va avec !)...

Merci de l'avoir fait réapparaître soudain !

arlette a dit…

Ne me souviens plus vraiment effectivement , aimerais revoir Merci pour tes clins d'oeil

Brigetoun a dit…

pour les gens de ma génération (la vôtre aussi ?) nous avons grandi avec lui en présent important (aimé ou non)

Anonyme a dit…

(en fait c'est le portrait 24, pas le 22)

Caroline a dit…

J'y vais ce soir pour Zibeline, sans grand enthousiasme...

Brigetoun a dit…

le 22 était le dernier lu par moi

Brigetoun a dit…

Caroline, peut-être un manque de tonus, mais ça tient à la pièce je pense, pas très "chair"
en tout cas les idées sont saines, les acteurs bons et c'est très bref

Dominique Hasselmann a dit…

A propos de Sartre, "censuré", cet article qui date déjà d'avril 2005 ("rien de nouveau sous les néons") :

http://remue.net/spip.php?article606

;-)

Caroline a dit…

"C'est très bref" = très appréciable