ciel
nostalgique
souvenirs de
lumières
mais un air
bénin
et brodant
sur le sombre
ma brusque
envie de rire
qui a appelé des trouées
d'un bleu suave... suis sorcière.
Pas certain que je sois sorcière, mais suis
têtue, alors j'ai repris mon bidule pour l'atelier de François Bon,
ai tenté de le réduire, de le charpenter, ai fini par renoncer et
l'ai envoyé faire figure de longue tartine fade parmi les
contributions http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4480
(22 à 16 heures aujourd'hui)
Le jour s'est écoulé et,
un peu avant six heures, avant de changer pantalon et chandail, de
prendre manteau etc... j'ai lu le résumé et les intentions de mise
en scène de Gélas, qui, pour son nouveau spectacle, monte la
putain respectueuse de Sartre – dont
je l'avoue je n'ai qu'un souvenir très très ancien, et si flou que
presqu'inexistant, - figurant sur
http://www.chenenoir.fr/event/la-p-respectueuse/
avec les deux tableaux, oeuvres de je ne sais qui, dont l'un (celui
de face – ci dessus) a servi pour l'affiche.
Et puis m'en suis allée,
aussi décidée qu'hier mais avec plus de raison, vers le Chêne noir.
Ai retrouvé mon
adolescence et le théâtre à thèse – une très courte pièce que
finalement j'ai sans doute vue, plus très sûre, mais pas au
théâtre, dans un cabaret où quelque chose de ce genre – avec
toutes les qualités du genre et la difficulté pour les acteurs de
donner chair aux types qu'ils représentent, ce que fait ma foi fort
bien Flavie Edel-Jaume (les autres aussi d'ailleurs) – un décor
sans misérabilisme, plutôt vamp (forme d'alcove et immense lit rond
– pas de froufrou et de confortables peignoirs blancs) que putain à
10 dollars (il est vrai que Lizzie refuse d'en être une)
Une pièce datée, bien
sûr, dans la forme et le ton, mais des thèmes qui sont toujours valables, qui sont éternels, à travers quelques nuances ; reste actuelle la pression sociale, redevient assumé et
offensif le racisme, et le faible, le minoritaire, le rien, est
toujours pris dans des filets sans issue. Pour qu'elle nous soit plus
proche, Gélas a choisi pour le rôle du nègre un maghrébin
Mouloud Belaïdi.
Une
mise en scène qui ne tranche peut-être pas assez nettement entre le
discours schématique et la représentation d'une action et de
personnages (mais ça ça tient peut-être à moi, un peu flottante
ces jours)
Lizzie : je veux dire
la vérité
Fred (client et fils du
sénateur) : La vérité ! Une putain à 10 dollars qui veut dire la
vérité ! Il n'y a pas de vérité : il y a des blancs et des noirs,
c'est tout. Dix-sept mille blancs, vingt mille noirs. Nous ne sommes
pas à New-York, ici : nous n'avons pas le droit de rigoler...
Une
heure et demie, et retour vers l'antre.
10 commentaires:
une autre Brigetoun dans la nuit
Pauvre Sartre auquel on avait effacé son mégot de cigarette sur l'affiche, lors d'une expo de la BnF : l'hygiénisme galopant avait déjà frappé !
Il est vrai que l'on ne parle plus guère de ce philosophe dont la voix serait sans doute appréciée en ces temps de retour à l'ordre moral (le mot "nègre" pour le domaine littéraire devra être remplacé par le poussif "prête-plume"... on a oublié l'oie qui va avec !)...
Merci de l'avoir fait réapparaître soudain !
Ne me souviens plus vraiment effectivement , aimerais revoir Merci pour tes clins d'oeil
pour les gens de ma génération (la vôtre aussi ?) nous avons grandi avec lui en présent important (aimé ou non)
(en fait c'est le portrait 24, pas le 22)
J'y vais ce soir pour Zibeline, sans grand enthousiasme...
le 22 était le dernier lu par moi
Caroline, peut-être un manque de tonus, mais ça tient à la pièce je pense, pas très "chair"
en tout cas les idées sont saines, les acteurs bons et c'est très bref
A propos de Sartre, "censuré", cet article qui date déjà d'avril 2005 ("rien de nouveau sous les néons") :
http://remue.net/spip.php?article606
;-)
"C'est très bref" = très appréciable
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