Matin se laver les
cheveux, quelques pas dans la cour pour savourer le bleu pur et la
très légère remontée de la température (relativement) dernière
pause avant de reprendre rudement la descente dans l'hiver
cuisine, déjeuner, etc...
et vers seize heures
remplacer jean par pantalon de lainage, gros pull camionneur par
quelque chose de plus urbain, prendre manteau, bonnet et monter, sous
un ciel que les nuages commencent à coloniser,
vers la place du palais
une très longue attente
en troupeau en haut de l'escalier devant le portail, et, en évitant
de se bousculer comme des barbares, retrouver la
grande chapelle, construite par Jean de Loubières pour Pierre Roger,
Clément VI (qui me fascine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_VI
et le passionnant livre d'Etienne Anheim Clément
VI au travail. Lire, écrire, prêcher au XIVe siècle)
pour un programme de
musique profane cette fois avec l'ensemble De Caelis, quatre dames en
noir, dans leur programme douce playsance
http://www.decaelis.fr/fr/programmes/
(Laurence
Brisset – direction voix et organetto – Estelle Nadeau, Caroline
Tarrit et Eugénie de Mey) accompagnées par Julien Ferrando au
clavicytherium, ce qui souvent m'a gênée, les voix se suffisant...
et les quelques airs qui étaient vraiment a capella y trouvant plus
grande beauté et force... Par contre plaisir des quelques pièces
instrumentales et d'airs où le clavier se bornait à un soutien
dansant.
Au tournant du XIVe et
du XVe siècles, les cours d’Avignon et d’Italie du nord
réunissent de brillants cénacles où se distinguent les plus grands
musiciens. Il était alors d’usage de chanter et de jouer des
instruments de musique, surtout parmi les dames. Les musiciens
cisèlent une « orfèvrerie » musicale, faite de jeu, d’art du
détour, inventent des combinaisons réjouissantes et excentriques..
Les pièces du
programme proviennent du Codex Chantilly, l’une des plus riches
collections de musique française du XIVe siècle, du Codex
Squarcialupi, composé à Florence au début du XVe siècle contenant
de la musique du XIVe siècle italien, et du Codex Faenza, copié au
début du XVe siècle, qui présente l'une des plus anciennes
collections de musique pour clavier.
Programme
comportant deux ballades, un
rondeau et une chanson de Guillaume de Machaut, des ballades de
Solage, Grimace et de Philipot de Caserta, une double ballade de
François Andrieu sur un poème d'Eustache Deschamps, des virelais de
Jacob de Selenches et Boriet, un madrigal de Francesco Landini, et
deux pièces instrumentales (anonyme et Landini)
salut,
la ballade Riches d'amour de
Machaut en bis, salut final des artistes
et, en ce qui me concerne, saluer la nuit déjà tombée depuis la grande fenêtre, un vieil ami sous
la voute de l'escalier, le mur en toute sa hauteur tel qu'on ne le
voit pas pendant le festival (la scène arrive au niveau de la
naissance des arcades) et retour vers l'antre...
Le
matin, pendant que mes cheveux séchaient ai fait une petite
recherche, et retenu, sans savoir si ce serait au programme, et par
d'autres interprètes,
du
Codex Chantilly https://fr.wikipedia.org/wiki/Codex_Chantilly
, la harpe de mélodie de Jacob de Selenches (le virelai que
nous avons entendu)
du
Codex Faenza, A discort sont Desir et Esperance
et pour entendre les dames (dans une formation de cinq
chanteuses, un motet du XIVe siècle, Ave miles
et, toujours dans cette même formation, parce qu'elles
fréquentent aussi des compositeurs contemporains, un extrait de la
chanson de Guillaume d'Aquitaine de Philippe Hersant
6 commentaires:
Je me frotte les mains dans la perspective d'écouter le contenu de ces vidéos. Magnifiques photos
Embarquement pour clavicithérium...
C'est bien de terminer par Philippe Hersant, la musique contemporaine s'évase aussi dans les architectures anciennes.
merci à toi
Dominique, l'ai trouvé un peu trop présent parfois dans ces airs là le clavicithérium - mais charmant tout de même
Une belle soirée et une bien belle illustration tant musicale qu'en images. Merci.
Les voix sous les voûtes un régal et tes images
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