petite moisson du matin
dans la cour, feuilles pâmées, duvet de pigeon et sacrifice d'une
tête d'hortensia rassise devenue bijou baroque démantibulé
jour en diverses lectures
et occupations, utiles ou non, pénibles ou plaisantes...
et sur-envelopper petite
vieille frileuse pour partir en début de soirée, vers le théâtre
du Chène noir... premier des trois spectacles de Philippe Caubère
regroupés sous le titre Adieu Ferdinand -
Il ne s’agira en
aucun cas d’un adieu à la scène, -rien ne m’empêchera (sauf
peut-être, un jour, mon corps…) de reprendre Danse
du Diable et autres soixantuitarderies ou arianeries, si
l’envie et le besoin s’en font sentir- mais bien d’un adieu au
personnage. Adieu littéraire, si j’ose dire.
Le
premier des deux spectacles donc, qui comprend deux séquences
inédites de son Roman d’un acteur
La
Baleine (ou Moby Dick) sera le récit burlesque de la première
trahison sexuelle de Clémence par Ferdinand, avec une comédienne du
Théâtre du Soleil, pendant la création de L’Âge d’or.
Herman Melville et Oum Kalsoum en accompagneront les péripéties
Herman Melville et Oum Kalsoum en accompagneront les péripéties
et Brigetoun, qui sottise, snobisme, présentiment,
était depuis quasiment le début passée au large de ses spectacles
a souri, ri un peu, plutôt aimé, trouvé cela un tantinet longuet
et
puis dans
Le Camp naturiste,
Clémence entraînera Ferdinand au camp de Montalivet dans l’idée
de lui faire oublier le cauchemar de son divorce avec le Théâtre du
Soleil, ainsi que celui de la création de Lorenzaccio
au Palais des Papes en compagnie d’une troupe de Belges. Belges
dont nos héros vont très vite découvrir qu’ils occupent, hélas,
les deux tiers du camp ! Seuls Marcel Proust et un couple de
Bordelais pervers tenteront d’en distraire nos deux «enfants du
Soleil» en leur narrant avec enthousiasme les origines nazies de ce
temple du naturisme…compris
assez vite, ri un peu aux blagues volontairement lourdes, eu envie
l'exaspération montant à chaque re-départ (précédés plusieurs
fois de quelques moments de calme avec le plaisir de l'entendre dire
un peu de Proust) et mes jambes se crispant d'un désir de départ,
de monter sur scène pour embrasser le fantôme de Clémence avec son
refus et sa naïveté ou sottise affichée comme une arme.
Retour
vers l'antre, en pensant que j'étais satisfaite d'avoir tenté de
rejoindre ses nombreux (peut-être un peu trop, il serait plus bref)
admirateurs mais qu'il me manque visiblement une dimension ou quoi
que ce soit et que j'en resterai là.
8 commentaires:
Je l'ai vu une fois en scène, un sacré bonhomme, ce Caubère. C'était sa "psychanalyse" après avoir quitté le Théâtre du Soleil.
Apparemment, il ne s'en est toujours pas remis, mais ça lui a permis de voler de ses propres ailes...
Belle photo de l'ombre qui marche.
et moi pendant des années je ne pouvais lui pardonner cette psychanalyse....
mais vraiment, pleine de bonne volonté, j'en avais parfaitement marre pendant les dernières trente minutes (et les gloussements derrière ma nuque n'arrangeaient rien)
Cherche pas plus ..tu as vu
Me souviens "de Bac 68 " au Liberte, agacée et pourtant ovationné plus que normalement
oui, je finissais par me sentir un peu coupable de ne pas me ruer vers ses spectacles - bon c'est fait
"Feuilles pâmées " (j'aime et retiens l'expression), paumée navrée.
Et toujours cette petite rue en forme de goulot mais qui en fait débouche sur une adorable petite place. Bizarrement ce passage semble indiquer le défilement des saisons, seul le changement de tenue des passants nous donne une indication.
une constante de saison en saison, les chevilles tordues
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