de plongée, dans le nul,
le trou vide, le clapotement, le barbotage dans du neutre, sans
complaisance ni remords, de reprise en mains ébauchée de carcasse
en révolte molle, de crâne sans gouvernance, ou absorbé dans la
découverte de pensées d'où il ressort qu'écologiquement, et
économiquement, n'y a d'autre avenir que le suicide unanime de
l'humanité, et en attendant que le plaisir individuel de croire
qu'un comportement res-pon-sa-ble peut influer.
d'un ciel qui peu à peu
est passé du bleu orné de nuages débonnaires à des nuances de blanc et gris avec la visite
d'ondées passagères, et, me semble-t-il, l'émotion d'un orage sans
insistance
de la place de l'horloge
perdant une partie de ses habits de fête
de la chance renouvelée
dans le choix de mes lectures au coeur de la nuit
de deux beaux concerts
dans notre opéra provisoire
et comme, pour le premier,
consacré à Beethoven (l'éroica et le bien-aimé depuis
l'enfance concerto pour violon et orchestre), avec la
découverte pour moi d'un violoniste Olivier Charlier – mon
ignorance est grande – j'avais, au dernier moment, renoncé à la
robe que la température adoucie me permettait parce que, malgré les
deux kilos de l'hiver, n'ai plus la force de marcher avec des bottes
et que mes bottillons vont mal au velours fin... la trouvaille dans
des rangées de chaussures soldées, d'une paire de richelieus de
daim noir qui me semblaient parfaites, avec un léger doute devant la
hauteur des talons mais, que diable, ne faut pas se laisser
complètement aller... lesquelles chaussures portées une petite
heure lundi matin, pour me préparer au plaisir du soir, m'ont
affligée d'un tour de reins redoutables... sont rangées,
définitivement je pense, et c'est sans elles que m'en suis allée
dans la nuit prendre la navette, souriant d'avance, vers le plaisir
d'arias de Haendel interprétées par Franco Fagioli et l'ensemble
Pomo d'Oro.
Et puis comme restais
bloquée dans ma résolution de proposer quelque chose aux cosaques
des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com,
consciente de l'anquilose de mon esprit, plus incapable encore que
d'habitude de poser sur la page ou le fichier des mots ayant un sens,
et plus encore présentant un intérêt, me suis mise en train par
trois lignes et une photo sur paumée - pas certaine que ce qui a
suivi pour les cosaques «tienne la route» mais me voilà relancée,
et que cela vaille ou non pour d'éventuels lecteurs c'est pour moi
une mesure d'hygiène minimale...
11 commentaires:
Oh Fagioli ! La chance ! Comment c'était ? Il est incroyable sur les vidéos.
plus sobre que lors d'un opéra comme tenue mais avec cette voix extraordinaire
Vous voilà bien repartie, même si pas avec des bottes de sept lieues... :-)
non avec une paire tolérée par mes pieds et une mini collection soigneusement rangée dans l'espoir qu'un jour...
Sue le chemin de l'Opéra, comme on va à Compostelle, pieds nus.
Bel entrain ... avec élégance , entre autre si important d'être bien dans ...ses escarpins pour les oublier et jouir de sa soirée
Pierre il fait trop froid pour les pieds nus (et puis mes pieds sont pas assez beaux)
Arlette, jamais pu, même en mon jeune temps, supporter des escarpins
Le plaisir de vous lire à nouveau.
La beauté du geste prime avant toute chose comme la musique.
Ah, ce joli mot : débonnaires 😊 Je pourrais tenter de l’ajouter à ma page Ploum-ploum 😌
Chri et Pierre grand merci à vous
Eric un mot cher et trop négligé, comme gentil, notre monde méprise un peu trop cela
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