Pluie dehors au petit
matin, et peu à peu ciel opalescent, très haut, calme, froid
relatif mais dissuasif, intérêt très très vague pour ce qui se
passe dans ma ville, reste égoïstement avec moi en mon antre...
écouter le deuxième chapitre de l'ombre sous Innsmouth de
Lovecraft par François Bon
https://www.youtube.com/watch?v=VaEbbrZKuio,
faire un tour internet pour la fin du reportage de Dominique
Hasselmann sur l'exposition Fautrier
https://hadominique75.wordpress.com
(voir les précédents), aimer tout spécialement le poème de Thomas
Vinau
http://etc-iste.blogspot.fr/2018/02/des-traces-de-pas-dans-ta-bouche.html
etc...
soigner
mes abdominaux en choisissant la force la plus puissante de
l'aspirateur pour que le suceur soit quasiment collé aux dalles et
demande toute ma force pour se déplacer...
afficher
la photo sélectionnée pour les cosaques, lui faire une grimace et
puis en tirer ce qui me vient, en espérant que ce n'est pas trop
nul, et l'envoyer au chef (vous conseille d'aller voir ce qu'écrit
Marlen Sauvage au sujet des cuisines
http://lescosaquesdesfrontieres.com)
et puis, m'imaginant un intérieur plus beau que le mien je recopie
ma dernière participation
En un enclos
volutes
blanches
pour caresser
mon cerveau
crâne
soupesé
.
ne suis
qu'attention
au
déchiffrement ardu
de cette
pensée
qui s'énonce
devant moi
sur papier
jauni
.
non ça ne
va pas
concentrée,
hors du monde qui trotte et galope et bruisse et crie et survit
végétativement et rit et souffre et gagne sa petite vie ou entasse
sans compter, yeux sur la page, une cigarette au bec pour bercer mon
cerveau, le cajoler, le préparer au sens, je plisse un peu les yeux
à cause de la fumée et pour l'attention, ne suis plus qu'une
intelligence déroutée, tentant de sauter une marche
non ça ne
va pas
je laisse,
j'élargis
lectrice
épaulée
par
la falaise ocre
de
livres dressés
.
ce n'est pas
ça
à
côté du monde, cloîtrée sous les livres, la falaise rongée,
déformée par le temps, en partie écroulée, maintenue solide,
parce que désirée
la
falaise de livres niée, oubliée, par le choix de l'élu posé
devant moi, auquel je veux réduire mon univers pour quelques heures
en
un confort douillettement enfumé et doré sombrement
et
puis quand l'attention faiblit, se lever, regarder avec gourmandise
les livres pierres qui m'isolent, en prendre un, reposer le
précédent, un peu de travers pour le retrouver, dans un plus tard
éventuel
plonger
dans le plaisir d'une langue, les volutes d'une poésie, la
sensualité des mots, s'y perdre, un temps, un long temps, peut-être,
ou intense et bref, non mesurable puisque n'existe pas, jusqu'à la
pointe, le moment où il ne peut plus grandir sans disparaître
écraser
la cigarette qui se consume, oubliée, dans une coquille, poser cet
émerveillement jusqu'au souffle retrouvé
allumer
autre cigarette et choisir dans le mur de livres une sottise, sottise
affichée au prix d'un effort de celui qui nous l'offre, sottise
discrètement drolatique, y trouver une autre sorte d'allégresse
retarder
le moment de sortir de cet enclos... et surtout ne pas tenter de
manier les mots,
à partir
d'une toile de Miquel Barcelo
7 commentaires:
Les deux parties du billet sont également belles
Barcelo vous a inspirée ("Marcello" en écho de film italien).
Fautrier (merci pour vos visites !) : il ne s'agit pas d'un "reportage" - sinon ce serait plus complet et dans un autre style - mais de vues et de sensations purement personnelles, hasardées au cours de la déambulation assez rapide dans cette très belles expo... :-)
Claudine, c'est trop gentil
Dominique exactement, mais je ne trouvais pas le mot (crâne bloqué) aurais pu essayer relation ou déambulation gourmande
Esprits bien déliés ce matin les Amis je reviendrai cela me plait et ouvre des pistes
En 1964, Porsche lance son modèle fétiche : la 911.
on en reste là anonyme
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