commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 10, 2018

pour obéir, hors les murs et retour

matin bleu (au moins au-dessus de ma cour) et glacial... l'air s'est dégourdi peu à peu et carcasse est entrée en révolte, en partie sans doute sous l'effet de mon inconscient refusant l'expédition scanner, pour rien, pour constater que pas beaux ils sont mes lobes de poumon restant, mais pas pire qu'à la précédente vision – et ce fut le cas.
Révolte assez grande pour m’obnubiler, à part quelques incursions pleines de saveurs sur internet... tentative d'apaisement, appeler clinique pour décommander mais comme la prochaine date disponible était la mi-mars, penser qu'Avignon devient vraiment une terre abandonnée, prendre calmant et taxi pour rejoindre dans un air adouci et sous un ciel bleu très pale où s'évanouissaient des nuages, la Confluence.
Arriver du coup avec un quart d'heure d'avance, s'asseoir, souriante en nombreuse compagnie dans un couloir-en-coude-salle-d'atente, faire tomber sac d'images antérieures et produit trois fois, lunettes deux fois, kindle une fois avant une courte plongée dans Il n'y a pas de certitude de Barbara Métais-Chastanier https://www.publie.net/livre/il-ny-pas-de-certitude-suivi-de-la-femme-nexiste-pas-barbara-metais-chastanier/ jusqu'à vous avez insisté, vous êtes Clytemnestre et votre nom est sans certitude... (aimer beaucoup – lisez ce qu'en dit Arnaud Maïsetti juste comme toujours -, penser que ce monologue ne doit pas être si aisé à rendre... )
après l'aller et retour tranquillou sous le tunnel retrouver un siège pour les trois quart d'heures d'attente annoncer et goûter vraiment la suite - à la fin, vous avez cinquante ans aujourd'hui, c'est votre anniversaire et dehors la nuit, cette pluie fine qu'on devine doucement, le paysage on ne le voit plus, à peine quelques lumières au loin qui disent les signes de la ville – peut-être., hésiter un moment à entamer le monologue suivant, sentir que la femme à côté de moi avait même désir de parler, un échange où chacune se voulait détendue et drôle et puis quand elle a été appelée pour ce premier IRM qui la rendait nerveuse, le début de la femme n'existe pas pour m'interrompre un peu après le début du bloc qui commence par J'ai appris à me composer une face à l'époque des pyramides j'ai regardé des images du Christ de sa mère et des sains en veux-tu en voilà pour me faire à l'image qu'on attendait de moi cela fait plus de trois mille ans que je m'u exerce je confonds très bien la soumission et le respect j'ai appris... parce que mes résultats arrivaient, payer, oublier complètement de demander comme l'indiquait la pharmacienne une ordonnance pour le produit chérot que ne pourrait me faire rembourser (je viens de m'en souvenir, de m'engueuler, de me dire que petite vieille était moins calme qu'elle ne l'aurait voulu, que tant mieux pour la Sécurité sociale et tant pis pour moi, avait qu'à...)
Comme la colère de carcasse était revenue, sourde mais fort gênante ai hésité à appeler un taxi,
et puis parce que le ciel, entre douceur bleue et douceur nuageuse, était beau, parce que quatre jeunes filles très gaies attendaient le bus, qu'elles m'ont dit qu'il ne saurait tarder, ai attendu, marchant de long en large devant l'école d'art, pendant un gros quart d'heure.
Trajet à travers les cités, en nombreuse compagnie encore, plutôt joyeuse comme pour saluer la fin des journées plus ou moins pénibles jusqu'à la porte Saint Michel
et retour le plus rapidement possible, dans l'envie de pieds en bottillons fourrés et de cigare vengeur en bec, à travers les beautés de la ville

constatant que, non, ce que j'avais vu hier matin ce n'était vraisemblablement pas la fin de la grève.

8 commentaires:

Claudine a dit…

J'ai ri à vos dépens, de l'expédition et du caractère, tout en admirant le courage

Brigetoun a dit…

Claudine, là ce matin je trouve que le rire (au moins lui) était justifié

arlette a dit…

Ton humour pirouette est salutaire....bel exemple Merci

Brigetoun a dit…

seul moyen pour éviter de se donner par trop en spectacle (juste un peu avec ma maladresse.. pour le prix du produit vais voir avec la pharmacienne ce qu'on peut faire - sourire)

Marie-christine Grimard a dit…

Demandez au radiologue de vous envoyer une ordonnance, il le fera probablement.

Dominique Hasselmann a dit…

On va sans doute bientôt interdire les cigarettières (ça donnerait des idées aux esprits faibles) dans "Carmen" qui, heureusement, renverse - dans une mise en scène italienne - la situation d'origine absolument insupportable.

Quant à Magritte, malgré ses dénégations, il va devoir prochainement (et logiquement) casser sa pipe. :-)

Brigetoun a dit…

Marie Christine c'est ce que m'a dit la pharmacienne, téléphonerai lundi

Brigetoun a dit…

Dominique, il ne peut pas, d'abord l'est plus là et puis surtout ce n'est pas une pipe